Francorchamps : Monaco/sur Spa ?
…restent les infrastructures à terminer, pas grand-chose, quelques poils de cons sur la serviette de bain. La serpillière et la bonne des étages et hop… on n’en parle plus. Enfin, s’ils le disent !...
C‘est toujours à propos du circuit de Francorchamps. Si cela continue, ce sera un des plus chers au monde
Nos éminents de la Région et du Gouvernement wallon sont impayables. Franchement, tout le monde en rirait si nos « pressiers » - enfin ce qu'il reste de journalistes – avaient une once d’esprit pour nous tartiner la chose façon polémique rigolote..
La farce s’amorce en deux détentes.
La première. C’est Jean-marie Happart, l’ineffable président de l'Intercommunale (ISF) qui jase et Libert Froidmont, président de la Société de promotion du circuit de Spa Francorchamps (SPCSF), qui opine :
« Compte tenu des risques TVA déjà évoqués et de l'importance de l'investissement, il est impératif de garantir à l'ISF qu'elle pourra déduire les taxes payées sur la construction des nouveaux bâtiments".
La seconde nous vient de notre crooner wallon, Michel Daerden, en charge du Budget : "En ce qui concerne la TVA, je sais combien cette question est importante : 21 %, cela peut modifier toute la donne budgétaire. Aujourd'hui, tant l'intercommunale que la société de gestion sont assujetties. Il n'y a donc pas de demande à formuler. Cependant, selon moi, le vrai débat n'est pas là. Il se situe plutôt dans la relation qui unira dans le futur l'intercommunale et la société de gestion. Les meilleurs experts fiscaux sont sur le dossier afin de rédiger une convention susceptible de déduction ". (S’il y a les meilleurs experts financiers, il doit y en avoir ailleurs de franchement mauvais ? Ceux-ci sont sur quel dossier, hein Michel ? )
Où doit-on rire ?
C’est la farce de l’arroseur arrosé. Voilà des acharnés du législatif claquant des dents aux chausses du pauvre monde avec des TVA à 21 %, qui se fichent comme d’une guigne si cette valeur ajoutée n’est pas une criminelle façon de pomper de l’argent surtout aux catégories à bas salaires et qui s’effraient de ce que le bâton de dynamite qu’ils placent sous nos banquettes puisse un jour leur sauter à la figure !
Et alors qu’ils répriment la fraude fiscale, d’une façon molle dans les cas des grosses fraudes et super exigeante pour les petits artisans, commerçants et autres loquedus de la chose sociale, y compris le tricolore de base qui voudrait ne pas étouffer sous l’avalanche des impositions (Faut-il rappeler qu’un petit pensionné à 1000 euros le mois, malgré les retenues du service des pensions se voit poinçonner de 500 euros supplémentaires par an !), voilà qu’ils se grattent la tête pour tricher à leur tour sur leur propre décision !...
C’est marrant tout de même ces super cracks qui montent des arnaques monstrueuses pour éviter la taxe qu’ils distribuent allègrement aux autres !
Et on voudrait que le citoyen de base n’ait pas le réflexe de garder son blé résultat de son labeur le plus possible, quand on sait dans quel gouffre la sueur collective s’écoule !
Attention, je ne suis pas en train d’écrire qu’il ne faut pas d’Etat que les gens n’ont qu’à se débrouiller et que les pauvres entre eux n’ont qu’à partager leurs merdes. Non. Au contraire. Je dis que, dans ce foutu pays, trop de frics s’évacuent par la petite porte aux profits de vastes arnaques ou de sombres conneries et que ce qui peut paraître l’essentiel, à savoir le bonheur, sinon la survie du plus grand nombre, est mégoté, trituré, dilué dans la cuisine à Michel, pour n’en restituer qu’un mince filet de soupe aux choux pour les plus exsangues. Dans le fond, c’est comme si les chômeurs, les malades et les assistés sociaux vivaient dans un stalag, ou pire un camp de concentration.
Vu sous cet angle, le monstrueux circuit de Francorchamps ressemble aux châteaux de Bavière de Louis II le fou.
Et tout ça parce que, de nos super artistes de la chose publique, l’un ne parle pas l’anglais, et l’autre est tellement MR que, même dans le ratage le plus complet des dossiers, il a l’air d’avoir raison en prenant les autres pour des imbéciles.
Un qui doit s’étouffer de rire, c’est cet Anglais sportif et homme d’affaire, détenteur de certain papier à l’abri d’un coffre fort à triples serrures.
Travaux ou pas travaux, 21 % de la peau des fesses des Wallons ou peau de zébie, le pognon, le sacro saint pognon, bien rondouillet avec force zéro derrière un chiffre de 1 à 9, sera toujours au rendez-vous de son compte, quels que soient le temps, la couleur du circuit et l’angoisse de Messieurs Happart et Kubla, co-signataires de cette douloureuse lettre de change.
Ecclestone touche le grand prix dans tous les cas de figure.
Alors, vos états d’âme, messieurs de la déconfiture wallonne, triste héros des fiascos présents et futurs, vos tricheries légales et vos cris d’orfraie, vous pouvez vous les carrer où je pense.