Soral et Finkielkraut…
…machines à perdre ?
Il n’y a que les grands journaux français qui écrivent sur l’extrême droite. En Belgique, il faut chercher dans la presse flamande proche du Vlaams belang pour en savoir plus ; dès que les extrémistes anversois font une bêtise, alors nous en sommes informés abondamment par la presse « ordinaire ».
Ce n’est pas que le public raffole de ce genre d’informations ; mais, c’est l’infantiliser que de croire que cela pourrait fâcheusement ou « fascistement » influencer son choix électoral.
Et puis, comment avancer des arguments contre ce que l’on ne connaît pas ? S’il faut en croire les affichettes « l’extrême droite ne passera pas », comment savoir où et pourquoi, si on nous cache tout ?
La presse française est plus explicite sur le parti de Jean-Marie Le Pen.
A vrai dire, en Wallonie, les porte-drapeaux de la chose sont des plus ridicules, avec des programmes qui ne sont que des brouets inconsistants pour des publics débiles légers.
En France, la démagogie est mieux construite et le barbier, s’il rase gratis, à quand même le bagout de Séville.
Après l’ineffable Alain Finkielkraut, l’intellectuel parisien épousant les modes et les mots d’ordre d’une société extatique et extasiée, passé à Nicolas Sarkozy, le Front National se devait de répliquer. Elle organisait, mardi 6 février, une conférence de presse avec son écrivain rallié, Alain Soral, polémiste, ancien communiste, partisan de Jean-Pierre Chevènement en 2002, soutien de Jean-Marie Le Pen dans le cadre de l'Union patriotique.
Il était temps que Le Pen cornaqué par sa fille Marine revienne dans l’actualité autrement que dans la polémique sur la place à accorder dans sa campagne pour l'élection présidentielle à Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR).
Le rapprochement de M. Soral date d’il y a un an, quand l'écrivain rencontra Marine Le Pen à la pêche aux personnalités extérieures pour renforcer la crédibilité politique de son père.
On connaît Soral, qui a ce petit côté irritant à la Jean-Edern Hallier ferraillant à l’autre extrême avec autant d’aphorismes, plus ou moins heureux.
L’un et l’autre savaient être drôles. Resté seul en piste, Soral ne pouvait rater son entrée chez Jean-Marie et consort : « seul le nationalisme possède les fondamentaux pour incarner une véritable alternative économique et sociale (...) à la déferlante mondialiste et ultralibérale. Je pense que si Marx était vivant aujourd'hui, il appellerait à voter Jean-Marie Le Pen »
Ce texte aurait pu être écrit par un animateur du Canard Enchaîné pour un canulard et tombe au bon moment, Sarkozy s’étant approprié Blum et Jaurès. Il était temps que Soral prenne une option sérieuse sur Marx.
L’agenda du « Vieux » pour février ne prévoit pas moins de neuf grandes émissions. Sa fille, Marine Le Pen, directrice stratégique de la campagne, le suppléera dans huit autres. Sans compter les prestations ponctuelles de Bruno Gollnisch, le délégué général, ou de Jean-Claude Martinez, vice-président du FN, il est vrai moins prisés par les médias.
Soral, baptisé le plus célèbre marxiste frontiste de France, argumente son choix en confisquant au passage la Commune de 1871, expliquant que le Front national, qui "agrège des ouvriers, des petits patrons, des artisans" est "le parti du peuple" et porte "l'esprit de la Commune". Soral se voit déjà à la Roquette exécuter Sarkozy comme les insurgés de mai le firent de monseigneur Georges Darbois
Quant à Ségolène Royal, l’écrivain Soral qui s’y connaît en femmes, l’estime « dans une longue épopée des idiotes utiles du féminisme » et sa candidature correspond à « une absence de projet autre que sociétal » (Le Monde), la gauche et la droite ne se différenciant que par un petit peu plus de féminité.
A la suite de la charge contre les femmes, Soral s’est sans doute souvenu que Marine Le Pen en était une. Aussitôt, il trouve la parade : « Rien à voir avec Marine Le Pen, qui est un très bon homme politique."et de conclure que sa « virilité » n’est évidemment que politique : « Jean-Marie Le Pen a eu un fils, il s'appelle Marine ! ».
Si on était l’intéressée, on se demanderait si c’est un compliment ou si Soral n’est pas en train d’expliquer que la fille de Jean-Marie est homosexuelle !
On se pose la question de savoir si Soral et Finkielkraut ne sont pas là pour faire perdre leurs partis !
C’est d’autant plus inquiétant que Sarkozy et Jean-Marie Le Pen misent sur les médias télévisuels et radiophoniques pour promouvoir leurs idées, le premier étant, cela se voit, le chouchou des ondes et des petits écrans, comme TF1, et que le second est encouragé en sous-main par des journalistes sans état d’âme qui savent que Le Pen fait de l’audience, quoiqu’il arrive.
Commentaires
Jaurès, Blum, De Gaulle, Marx...
Quand des vivants justifient le vote d'un traité ou leur ralliement à un parti en se référant à un grand mort, c'est que, politiquement, ils sont encore plus morts que les morts dont question.
Postée le: Lilian Lecoq | février 12, 2007 07:33 PM
Moi, j'apprécie bcp Soral
dans sa critique sociale et son analyze politique.
Et puis qui est plus dangereux
Sarkozy ou Lepen ?
Postée le: zebrown | mai 24, 2007 05:07 PM
Soral, il a ete communiste, maintenant il est frontiste, il est pas trop credible a mon avis.
Postée le: Nom d'un chien | août 4, 2008 04:17 PM