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Dobeliou au Mid-Term

La casquette de George W. Bush en Irak, au Mid-Term de son mandat, aurait dû l’inciter à changer sa stratégie en matière de politique étrangère. Certes, Condoleezza Rice a de belles jambes, mais ce n’est pas suffisant.
L’Américain moyen s’est mis à considérer la guerre en Irak comme une catastrophe égale à celle du Vietnam, au point de juger l’ " axe du mal ", suffisamment faussé pour changer le char de l’Etat. Or, le citoyen moyen est roi, et pas qu’en Belgique où les partis ne pissent plus ni à gauche, ni à droite depuis qu’ils soignent la prostate de Mannekenpis.
Malgré le nouveau Congrès qui dispose de moyens importants pour contraindre la Maison Blanche, ce coup de semonce n’a guère fait d’effet sur Dobeliou. Certains organes de presse se demandent aux USA si Bush n’est pas « idiot » ?
Les démocrates sont dorénavant assis sur le coffre-fort à Washington et peuvent provoquer une commission d’enquête parlementaire " dure " à propos de n’importe quoi, comme les mensonges sur les armes de destruction massive. Cela pourrait même aller jusqu’à une procédure d’impeachment. Le fantôme de Nixon doit hanter le bureau ovale.
Les Démocrates hésitent. Tant que les « boys » sont en mission de guerre, ce serait mal vu par l’opinion qu’ils coupent la pompe à « phynance ».
Démissionner Donald Rumsfed, Secrétaire à la Défense est une chose, mais changer de politique en est une autre. Il n’est pas dit que Robert Gates, le nouveau patron du Pentagone, qui participe aux débats sur l'Irak dans le Groupe d'étude (Irak Study Group) présidé par James Baker et Lee Hamilton, capitulerait devant les démocrates ; alors, qu’il pourrait laisser la patate chaude au successeur, c’est-à-dire probablement à Hillary Clinton.
Le bruit court qu’une conférence régionale incluant Syrie et Iran découperait le pays en trois zones d’influence : sunnite, chiite et kurde. Ce que redoutent les Turcs.

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Mais on n’en est pas là. L’heure est toujours au comptage des morts « morts pour rien » de l’armée américaine et à la « révolte » du citoyen moyen. Tandis que Dobeliou, bien drivé par papa Bush, espère toujours en la victoire ; car, le bougre, croit dur comme fer en sa mission ! Ah ! l’esprit religieux de ces évangélistes, on ne saura jamais le tort qu’il fait…
La fermeté de Condoleezza Rice sur l’Irak au lendemain des élections est au prorata de la tension qui règne dans la famille Bush : " Les électeurs américains ont clairement voté pour un changement, comme le Président l’a dit… Ils n’ont pas voté pour quelque chose de moins qu’un succès en Irak… L’engagement américain aux objectifs qui nous ont fait prendre l’Irak reste absolument ferme et c’est ce qui est important… Les Etats-Unis se retireront certainement quand les objectifs qui nous ont fait prendre l’Irak [seront atteints], parce que c’est trop important pour notre propre sécurité. L’Irak doit être un succès pour que l’Amérique soit sécurisée. Et nous maintiendrons cette direction ".
Hillary et le camp démocrate n’ont proposé aucune stratégie nouvelle et aucune sortie de crise en Irak, parce qu’ils sont divisés Désormais, il y a des faucons et des colombes dans les deux partis. C’est la seule nouveauté.
L’extrême droite, pour autant que l’on puisse qualifier ainsi les lobbies qui financent les Républicains, n’aurait pas soutenu la guerre, si elle avait su que les opérations allaient être dirigées par " une des équipes les plus incompétentes d’un après-guerre ". David Frum, un de ses leaders vise directement Dobeliou : " Si le président dit les mots, il ne saisit tout simplement pas les idées ".
Autrement dit l’Amérique est dirigée par un incompétent de première…
Bob Woodward écrit dans son dernier livre " State of Denial ", que le Président aurait déclaré que, même s’il n’était plus soutenu que par sa femme Laura, et par son chien Barney, il ne changerait pas de direction sur l’Irak !
On peut s’attendre au pire car " l’executive order " permet à Bush de passer outre le Congrès. Il demeure, comme Président, l’arbitre décisionnel de la politique étrangère et de la politique de sécurité nationale et le commandant suprême des forces armées.
Le Président Bush n’a pas le souci d’être élu en 2008 et c’est cela qui va le faire gamberger pour qu’il reste dans l’histoire de la politique des Etats-Unis, comme un grand stratège et non comme un loser. Cela peut l’amener à agir dans la voie de la fermeté sur l’Iran et la Syrie, sans oublier l’Afghanistan où il ressort que la force multinationale est retournée à la case départ ; mais il peut prendre une direction imprévue que chacun redoute.
Gerhard Schröder rapporte combien il avait été frappé, lors de ses entretiens avec le président. Bush, de ce que Dobeliou se sentait en permanence guidé par une instance divine et semblait ne prendre aucune décision politique sans l’avis de Dieu ! Le problème pourrait donc être de connaître les intentions divines !
On n’en finit plus de compter les coups inspirés par Dieu dans le monde. A croire qu’ils sont plusieurs, à moins qu’un unique ne partage les affaires avec Satan. Dans cette dernière hypothèse, on se demande où ce dernier pourrait bien être ?
Les intégristes des deux camps le jurent : le grand Satan, c’est l’autre !

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