« La main passe »
On cherche une salle actuellement en France pour jouer « La main passe » vaudeville de Georges Feydeau, mise en scène de Nicolas Sarkozy, interprété par Ségolène Royal et François Bayrou.
Synopsis de l’oeuvrette :
Après l'annonce par François Bayrou de ne donner aucune consigne de vote tout en acceptant de débattre avec Ségolène Royal, celle-ci avait proposé de le rencontrer lors du Forum de la presse quotidienne régionale, dont elle sera l'invitée vendredi.
Mais le Syndicat de la presse quotidienne régionale s'est opposé ce jeudi matin à la tenue d'un tel débat, officiellement en raison de son manque de préparation. La véritable raison de ce refus, la pression qu’ont exercée les partisans de Sarkozy sur des journalistes de la presse quotidienne régionale susceptibles d’être présents et ou d’animer le débat. Il y a à peine une semaine, la même pression avait été exercée sur les parlementaires de l’UDF pour qu’ils se désolidarisent de leur Président Bayrou. D’aucuns ont obéi allègrement à l’UMP et comme Santini sont passés chez Sarkozy sans état d’âme. On peut dire que l’UMP agit presque souverainement dans une France quadrillée par la droite.
Sur ce scénario, ajoutez quelques portes qui claquent, des quiproquos et des professions de foi la main sur le cœur, c’est la trame parfaite d’un vaudeville 1900.
C’est dire comme l’UMP joue en maître du jeu, grâce aux hommes placés aux postes clés les plus élevés de la nation, depuis douze ans que Jacques Chirac assure ses arrières.
Assez curieusement, du temps où Chirac s’illusionnait d’en reprendre pour cinq ans ou, à défaut, Villepin son homme de paille, Sarkozy avait été aussi la victime de cette fin de règne. Il y a du reste, des affaires toujours en cours, qui laissent à penser que le tandem Chirac-Villepin est pour quelque chose dans l’affaire Clearstream qui, par certains côtés, mettrait en cause Sarkozy.
Pour lors, les refus des médias et des journalistes essuyés par Ségolène et Bayrou surprennent. Qui donc cracherait sur un tel débat assuré de l’audience la plus grande pour tous ces gens avides de publicités et d’audimat ?
Fallait-il que les propriétaires de chaînes et de journaux soient au petit soin de l’UMP pour faire la fine bouche !
La candidate socialiste a attribué cette décision à des « pressions » de la part de son adversaire de l'UMP, qui aurait reçu le président du SPQR.
L'Etat Sarkozy se croit déjà tout permis, a fulminé pour sa part Jack Lang, conseiller spécial de la candidate.
L'offensive de Ségolène Royal en direction de l'UDF provoque quelques grincements de dents à gauche. S'il y avait une alliance du PS avec le centre, il y a la moitié des socialistes qui fichent le camp dans l'abstention, a estimé le sénateur PS de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon.
Dans le même temps, le « vrai » débat, celui des deux finalistes, se met en place. L'organisation du débat télévisé du 2 mai entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy a été réglée jeudi « dans les moindres détails » lors d'une rencontre au CSA entre les mandataires des deux candidats.
Après de nombreux rebondissements, candidats et médias ont finalement trouvé un terrain d'entente pour l'organisation du débat entre Ségolène Royal et François Bayrou : il se déroulera samedi 28 avril entre 11 heures et 12 h 30 sur la radio RMC et la chaîne BFM TV (qui appartiennent au même groupe NextRadio TV) en direct de l'hôtel Westin, dans le 1er arrondissement de Paris. Tous les journalistes qui le désirent pourront se rendre à cette confrontation, inédite dans une campagne électorale française.
A l’heure actuelle, on ignore encore si ce débat sera relayé en Belgique. On se rappelle que la RTBf avait planté ses micros à l’ambassade de Belgique à Paris afin d’afficher les résultats probables avant la fermeture de tous les bureaux de vote au premier tour, ce qui avait été interdit pour les médias français.
Nous verrons si nos Fregoli de l’information n’aurons pas des « pudeurs » comme leurs homologues français pour nous « brancher » sur ce débat qui nous intéresse.
Suite samedi 11 heures…