Oussama rempile !
Il commençait à nous manquer. Le voilà rajeuni, moins milliardaire saoudien que jamais. Qui ? Mais Oussama Ben Laden !
Sa barbe poivre et sel de prophète prométhéen de haute montagne est redevenue d’un noir de geais, à croire que Di Rupo lui a filé le nom de son coiffeur montois.
Foi de milliardaire, où ce cher Oussama planque-t-il son pognon ? Des bruits jadis circulèrent, des noms de grandes banques américaine furent même avancés. Depuis le 11 septembre 2001, c’est le mystère. On suppose que les prête-noms ne manquent pas.
-Allô les Iles Caïman, ? J’ouvre un compte de dix millions de dollars.
-Pour le compte de qui ?
-On ne sait pas. Je suis mandaté par un type qui a une barbe assez soignée.
-D’accord. Si vous voulez signer ici…
L’année dernière, des paras français en mission en Afghanistan, pouvait intercepter Oussama dans un hôpital. Ils n’avaient pas la mission de l’interpeller. Ils ont demandé aux Américains ce qu’ils devaient faire. Ils attendent toujours la réponse.
Serait-il mort ? Mais alors qui a-t-on identifié comme étant Oussama ? Son jumeau, comme les Happart qui sont deux avec un seul cerveau ou les frères Kaczynski qui dédoublent en Pologne le père Ubu ?
Enfin, le Ben Laden que l’on a vu est en examen de voix au FBI. La place de Pavarotti est vacante.
Le public a vu un barbu triste qui semblait lire un texte d’une voix monocorde. Bush est persuadé que c’est lui, son jumeau musulman !
Il n’a pas été chargé officiellement de le reconnaître, mais il en est sûr. Aussi certain qu’il y avait une bombe atomique en préparation en Irak, qui justifiait amplement une intervention. Et si on ne l’a pas trouvée, c’est Oussama qui l’aurait emportée dans les confins afghans aux fins d’être étudiée et reproduite à plusieurs exemplaires.
Bush a besoin d’un scénario catastrophe pour terminer son mandat. Quand le président USA dépeint la virulence du terrorisme d’Al Qaeda, il est absolument nécessaire pour qu’il soit crédible, qu’Oussama ne relâche pas ses sphincters. Or, s’il disparaît ou s’il est capturé, c’est toute la campagne d’Irak qui ne se justifie plus. La vision de Washington est claire : c’est Oussama qui a repris le témoin des mains de Saddam Hussein.
Il est la coqueluche du bureau ovale. C’est lui le nouveau faire-valoir du président US.
Oussama sait que c’est un métier difficile et que le jour où il ne servira plus les intérêts de Bush, le FBI lui règlera tout de suite son affaire. La responsabilité est grande.
Alors, plus intégriste qu’Oussama tu meurs…
On ne sait pas si le président français, Nicolas Sarkozy a délégué Cécilia auprès d’Oussama pour qu’il parle au moins une fois de lui sur la cassette, toujours est-il qu’il en a parlé. C’était l’essentiel pour le Français.
Le chef spirituel des kamikazes intégristes est apparu en djellaba et chemise comme mon épicier du coin de la rue qui depuis l’enlève pour dormir afin qu’il n’y ait point de confusion avec l’autre dans le lit conjugal.
Pour le reste, l’homme le plus recherché de la planète est assis à une table IKEA, avec derrière lui le décor brun d’une cantine de Mittal-Arcelor qu’on trouve facilement dans le bassin liégeois.
Peut-être notre homme est-il tout simplement en Belgique où vivre sans papier ne doit pas constituer un problème pour lui ?
En treillis militaire, il ne faisait pas dix pas à Bruxelles. En djellaba, comme tout le monde, il passe inaperçu.
Sur le fond de la cassette - il faut bien qu’il y ait un fond si on veut le toucher - aucune menace subliminale ne semble avoir été introduite dans les images.
Losque Oussama déclare envoyer un message personnel au président Bush, il dit bien trois fois qu’il regrettait d’avoir visé l’Empire State Building, le staff d’agents secrets de Bush s’est récrié à ce nom, tant il parait évident qu’Oussama confond le gratte-ciel avec les Twin Towers.
Comme le chef d’Al Qaeda proposait une fois de plus aux Américains de se convertir à l’Islam, cette délicate attention a été droit au cœur du Président qui du côté de la religion est déjà servi, et donc a dû refuser la mort dans l’âme.
Al Qaeda prépare des actions terroristes "de grande envergure" visant les Etats-Unis, n'a pas hésité à déclarer vendredi le chef de la CIA, Michael Hayden, pensant ainsi muscler Dobeliou contre le mauvais sort s’il ne se passait rien d’ici la fin du mandat.
On croise les doigts pour lui.
Commentaires
whoooooooooooooo wahhawhooooooo
Postée le: mmm | septembre 9, 2007 12:49 PM