Une fin de la Belgique à l'amiable…
Pour une fin de la Belgique par consentement mutuel, un peu comme les Tchèques et les Slovaques, plusieurs solutions sont envisageables.
Le seul préalable réside dans la révision de la foi en la Belgique.
Tant que les Wallons viscéralement attachés à une Belgique qui n’existe plus, ne seront pas arrivés à l’évidence que la cohabitation n’est plus possible avec le nationalisme flamand, il n’est pas pensable d’envisager une solution de séparation à l’amiable.
Cela signifie que le Wallon doit se défaire de ses peurs et surtout de se comporter comme un assisté devant l’employé du CPAS de sa commune, vis-à-vis des responsables flamands.
Cela paraît simple pour certains, mais fort difficile pour une population qui ne comprend pas l’obstination flamande à tout exiger sans rien lui concéder.
Si l’évidence d’une séparation n’est pas entrée dans les esprits, cela est dû essentiellement à la mauvaise volonté d’explication des partis wallons qui appréhendent la fin de la Belgique, pour des raisons personnelles.
La perspective de la perte des mandats politiques fédéraux qui s’en suivrait, et le nouveau mélange des cartes, ravivent « l’esprit fonctionnaire » qu’ont pris les gens de pouvoir, depuis qu’on les paie si bien.
L’incertain d’une fin de carrière fait le reste.
C’est comme si on apprenait à des ouvriers que leur usine dans laquelle ils travaillent depuis 25 ans fermerait bientôt.
Ce handicap important surmonté, le premier obstacle est ce fameux Bruxelles-Halle-Vilvoorde, obstacle sur lequel les négociations butent depuis juin.
Il y a une solution à laquelle personne n’a pensé.
Elle consisterait à élargir Bruxelles de sorte qu’un couloir Bruxellois toucherait au Brabant wallon, sans que les Flamands perdent un seul centimètre de leur territoire, puisque aussi bien ils y sont si farouchement attachés. Comment ? Mais par des compensations territoriales qui rectifieraient la fameuse frontière linguistique, de sorte que les X mètres carrés du territoire flamand perdus seraient compensés par d’autres.
Cela offrirait l’avantage que nous aurions en Wallonie et à Bruxelles à gérer au mieux des entités flamandes dont nous aurions le devoir de les administrer en flamand. Idem des populations francophones en Flandre gérées en français. De sorte que nous aurions un avantage mutuel au respect des minorités. Bien entendu le cordon ombilical qui joindrait Bruxelles au nouvel Etat wallon serait une zone franche avec un statut qui compléterait celui de la capitale, du genre : Ville ouverte et européenne.
Il ne resterait plus qu’à trouver un nouvel endroit où loger le parlement flamand, à Gand ou à Louvain, par exemple, pour être parfaitement chacun chez soi.
Bien entendu, si les Flamands persistaient dans leur volonté de garder Bruxelles en territoire flamand, alors qu’ils ne sont que 13 % dans la capitale, que feraient-ils de cette écrasante majorité de francophones ? L’Europe ne pourrait accepter cela !
Il n’y a aucune séparation du pot commun qui ne puisse se faire à l’amiable au prorata du nombre d’habitants. On voit immédiatement le profit que tireraient les deux communautés de cette séparation dans l’arrêt des frais des traitements et rémunérations des personnels politiques de l’ancienne entité fédérale qui disparaîtrait.
Les entreprises nationales qui pourraient créer des difficultés comme la poste ou les chemins de fer sont destinées à être privatisées, selon les prévisions européennes. Accélérons le procédé de privatisation, même si en d’autres circonstances nous y sommes hostiles. Un simple coup d’œil d’ensemble suffit à montrer que la reprise des réseaux ne peut se faire que sur l’ensemble de ce qui constituait la Belgique. On pourrait même d’un commun accord vendre par lot sans morcellement possible dans l’avenir. Il conviendrait dès lors de se concerter pour une convention unique.
Les gouvernements régionaux étofferaient leurs ministères des fonctionnaires qui auraient perdu leur place dans le cadre fédéral. Et là, une difficultés du côté flamand, il est notoire qu’il y a beaucoup plus de fonctionnaires flamands que francophones qui travaillent à Bruxelles.
Voilà un schéma possible. Il y en a d’autres.
Il est regrettable que les Socialistes, sous la frileuse baguette de leur chef d’orchestre, n’aient jamais envisagé la séparation en deux Etats de deux peuples si différents qu’on se demande comment ils sont restés ensemble depuis 176 ans ?
Cette critique est aussi valable pour le CDh. Quant au MR, obéissant aux consignes du patronat qui ne veut pas de cette division pour des raisons d’organisations financières, il est évident qu’il luttera jusqu’au bout pour rester accrocher aux basques des Flamands, en acceptant finalement de s’aligner sur les ukases flamingantes. Ce qui en fait le parti le plus néfaste de Wallonie.
Commentaires
Et le rapprochement de la Wallonie avec la France?
www.voxlatina.com
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Postée le: Thierry(France) | septembre 21, 2007 07:49 AM
Il est certain qu'automatiquement la Wallonie verrait ses liens se resserrer avec la France. Jusqu'où ?
C'est une autre histoire.
Postée le: Richard III | septembre 21, 2007 11:02 AM
Exactement.L'entité Wallonie avec ou sans Bruxelles a t'elle en elle le ressort d'un Etat indépendant?a t'elle la volonté et l'énergie de s'en sortir seul?pour quel projet de société?quelles valeurs ? la monarchie?Philippe?
Un Français, parisien d'adoption,né savoyard( la tome et le Mont Blanc!)
Postée le: Thierry(France) | septembre 21, 2007 04:29 PM
c'est quand même la chienlit chez vous actuellement avec cette cacophonie de voix sur le nouveau projet d'"union des francophones"
quand au MR,je ne sais pas si c'est le parti le plus néfaste(je ne suis pas de gauche mais suis ouvert au dialogue et non connaisseur de tout surtout chez vous!) mais le PS avec le noeud papillonné qui adore sortir des "Sires" et "Monseigneur" à tire larigot, ça fait très vieille France d'avant la République comme régime et surtout pas très socialiste(au vrai sens du mot= égalité),non?
Postée le: Thierry(France) | septembre 21, 2007 06:28 PM
Chers Belges ou Futurs nouveaux Européens,
Il faut tout mettre en oeuvre pour sauvegarder notre Pays, pierre angulaire de la construction européenne. Se séparer c'est reculer presque 200 ans en arrière, avant le Congrès de Vienne. C'est même plus ridicule c'est le retour à l'Europe des tribus.
J'ai vécu 7 ans en Chine et j'ai sans cesse répété, en chinois, a tous mes amis, l'importance du rôle de la Belgique. J'ai même comparé l'Europe et la Belgique à une baignoire où l'eau est si bonne tant qu'on en retire pas le bouchon.
Mais s'il fallait en arriver là, il ne servirait à rien de retenir de force la région partenaire qui voudrait quitter la Maison-Belgique.
Pour éviter la casse, si les Régions ne savent plus se décider pour un projet commun, mettons-nous au moins d'accord sur un seul point qui a une importance capitale pour donner, de manière la plus positive, un nouveau départ pour notre destin inséparable de pays voisins: Après un référendum dans chaque régions, confions le règlement de la séparation de nos régions et la naissance de 2,3 ou 4 nouveaux pays européens à une instance internationale choisie par les quatre régions.
Cette instance internationale pourrait être la Cour Européene ou une Cour Internationale désignée par l'Onu et serait formé par des Experts Institutionnels.
Cette Cour déciderait des territoires de ces nouveaux pays et du Régime linguistique de Bruxelles.
Une Idée déjà pour ne pas faire de jaloux: l'anglais pour l'Administration de d'une ville qui a déjà depuis longtemps une envergure Mondiale où il fait si bon vivre!
Philippe Powis
journaliste
Postée le: powis | octobre 3, 2007 12:56 AM
Qui peut affirmer que nous serions les bienvenus en République Française? Qu'est-ce qui pourrait le faire croire?
Postée le: Michel le Borain | octobre 6, 2007 09:23 PM