Un Noël d’enfer !
Ils n’auraient pas osé poursuivre indéfiniment leurs conneries sans nous doter d’un gouvernement fédéral à la couleur des élections de juin. La chèvre de Monsieur Verhofstadt a fini par répondre à l’appel du loup…
Les réveillons au secours de la démocratie mondaine, c’est une première.
Mais que madame Houart ne baisse pas les bras, personne n’est d’accord sur rien et ceux qui incarnent la Belgique ont besoin de ses porteurs de cocarde. Ne serait-ce que pour préserver leur emploi.
Enfin, ce que j’en dis, les drapeaux et moi, on est fâchés depuis belle.
Les saluts aux trois couleurs ne font que commencer.
Déjà le concert de Noël chez le roi, le premier rang semblait sortir d’une visite de Ground Zero !
Après que nous nous soyons rués sur les foies gras, les champagnes en discount, un château Petrus à dix euros au night shop, les cérémonies des bons vœux et des baisers sous le sapin, quand nous aurons bien dégueulé notre sottise dans les toilettes des restaurants et les salles de bain des amis, il restera moins de trois mois avant que recommencent les éclats de voix, et les portes qui claquent, la figure en motte fondante de Reynders, Leterme en Sirius ricanant, et Di Rupo en Spice girls, nos rois mages repartis pour l’apocalypse.
Qu’ils se démerdent, nos délégués, comme on ne nous demande notre avis sur rien... Heureusement qu’ils nous l’ont confisquée, la démocratie… sinon, quelle responsabilité nous aurions !
La politique relève d’une curiosité de cabinet, comme on l’entendait au XVIIIme siècle. L’objet le moins rare que l’on projetait de jeter à la poubelle, se révèle soudain la pièce anatomique exceptionnelle. Ainsi Verhofstadt, battu aux élections, donne le « la » au vainqueur !
Aurons-nous le temps de nous farcir la dinde ?
On aurait tort d’oublier que c’est justement parce qu’il a mis au frigo tout ce qui aurait pu fâcher les Communautés, qu’on descend aux abris quand la N-VA passe dans la rue.
Leterme va s’en apercevoir à ses dépens, lui qui devra faire la preuve de sa compétence sur les nuisances sonores de Zaventem, avant la fin mars.
Zaventem est un conflit communautaire qui tout en étant mineur par rapport à BHV préfigure le meeting aérien du 23 mars. Le Vlaams Belang prépare ses fusées longue portée…
Pour l’heure, les Flamands ne veulent pas que leur aéroport soit fédéralisé. On se souvient de la mauvaise querelle faite aux chauffeurs de taxi bruxellois, coupables d’être en voiture francophone sur un sol flamand. Par contre, ils veulent bien rétrocéder gracieusement le bruit flamand qui s’échappe des avions qui décollent ou atterrissent sur le sol sacré, aux francophones.
On voit le genre de débat.
Comment répartir équitablement le bruit sur l’ensemble des communes périphériques ? Isabelle Durand a été éjectée du premier gouvernement Verhofstadt pour avoir réclamé la parité sonore. A l’époque le problème a étouffé les Bruxellois sous le coussin de Laurette Onkelinx, gendarmette de service.
Puis ce fut Bert Anciaux, Flamand pur sucre, à s’embourber dans des plans afin de mettre en découpage linguistique les bruits des réacteurs. Si on totalise les plaintes des Bruxellois et les amendes qui sont toujours en instance au passif du personnage, on peut dire que c’est un ministre qui coûte cher à la Belgique.
On saura très vite si Leterme est toujours le pète sec président de la Région flamande ou s’il a conscience qu’être premier ministre inclura au mois de mars le respect des Francophones.
Nos rigolos feraient bien au lieu de s’éprendre des jouvenceaux de Berkeley et de Harvard, d’écouter les francophiles qui en ce moment ont la cote.
Que nous disent-ils, ces coqs gaulois ? (madame Houart n’aime que les chapons)
Qu’une Wallonie, sans être avalée par la France, pourrait nous valoir un statut intéressant, un peu à l’image du Luxembourg, si nous demandions son protectorat. La Wallonie, Région d’Europe, serait débarrassée du statut de puissance première, donc sans armée, sans une bureaucratie excessive, sans représentation internationale trop onéreuse, avec seulement un accord de représentation belgo-français. Une Région autonome où il ne serait plus question d’accorder le cœur à gauche avec la mentalité à droite, sans donneur de leçon, sans l’ukase d’apprendre une langue flamande quasi morte et dans le concert des nations fort inutile. Une Région qui ne se verrait plus combattue en tout par son contraire et qui pourrait parler d’une seule voix.
Pensons-y, plutôt que nous plier à coup de contorsions à une mentalité qui ne nous convient pas, à écouter des discours qui nous donnent des hauts le cœur, à vivre une situation de frontière linguistique qui donne l’impression d’une terre étrangère.
Mais bon, on en est à pêcher des petits ambitieux puisés au curriculum des économies politiques. On trouve malin de leur mettre le pied à l’étrier, eux qui ne vivent que dans l’espoir d’en ramasser dans une Belgique conformiste, vivier des athlètes du cumul des mandats.
On se demande s’il ne faut pas souhaiter pour 2008 que Di Rupo, Reynders, Milquet et consort se perdent à jamais dans le canal de Bruges à Gand, à vouloir convaincre Marieke…
Et que le populaire se retrouve résolu à liquider la Belgique !
Commentaires
As-tu remarqué que, sur la première photo de l'équipe gouvernementale publiée dans le Soir (on l'a retirée bien vite pour la remplacer par d'autres), Sabine Laruelle figurait au second plan, les yeux révulsés et la bouche comme tordue d'un spasme orgasmique, alors qu'on ne voyait pas le bras gauche d'Albert II juste devant au premier rang..
Cela m'a fait penser à cette petite comptine qu'on chantait en boucle: "Constantin avait le bras si long que sous la table il lui sentait le ...Constantin avait le bras si long..."
Postée le: michel | décembre 24, 2007 08:49 AM