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Didier L’Embrouille et le notionnel.

La définition du notionnel de Didier L’Embrouille n’est pas celle du dictionnaire.
Qu’est-ce que le notionnel à la sauce du ministère des Finances ?
C’est la « déduction pour capital à risque » (art. 205bis à 205 novies nouveaux du C.I.R., introduits par une loi du 22 juin 2005), appelés « intérêts notionnels ». Pourquoi « notionnels » ? Parce qu’ il s’agit d’intérêts plus virtuels que réels.
Tout virtuel que cela paraisse, les revenus exonérés des sociétés auront pour effet d’assécher les recettes de l’Etat, au point que cet exercice débute avec un manque de 3 ou 4 milliards d’euros qu’il faudra bien aller gratter dans d’autres poches que celles de messieurs des industries.
Pour les attirer, Didier L’Embrouille est bon à tout, sauf fouiller dans ses propres poches !
Une autre définition serait que le notionnel, c’est pour les riches et que l’émotionnel serait pour les pauvres, lors de l’ouverture du pli recommandé vous réclamant à la fin de l’année un petit supplément « patriotique ».
D’abord chef des chefs de gare, lorsqu’il a fallu le remercier par un petit quelque chose pour avoir tenu la serviette de Jean Gol avec tout le cérémonial adapté à l’action libérale, Didier Reynders ne pouvait devenir ensuite que Ministre des Finances. Ce beau parleur, s’il n’y connaissait rien dans les trains, n’en connaît pas davantage dans les finances.
C’est donc tout naturellement qu’il allait verser dans le fictif et le notionnel.
Evidemment, le notionnel fait un triomphe chez tous les gazetiers qui ont pour mission d’essuyer le cul des banquiers avec leurs invendus. La Bourse en redemande et le journal « Les Echos » n’en peut plus de bonheur.
Désormais dans la gamme des « mille et un moyens de mettre en lieu sûr les bénéfices des entreprises et l’art d’évacuer les déclarations d’impôts » le notionnel occupe une place de choix.
Avant le bébé de Didier L’Embrouille, l’entreprise qui empruntait déduisait de sa base imposable les intérêts supportés.
Si l’emprunt est fait auprès d’une personne physique, l’intérêt s’appelle précompte mobilier. Il est de 15 %. Comparativement, la société qui s’autofinance par des apports en capital ou par des mises en réserve, est moins bien lotie puisqu’elle ne peut rien déduire, pas même les dividendes qu’elle distribue.
D’où l’idée de permettre aux entreprises de déduire un pourcentage déterminé de leurs capitaux propres.
Ainsi les bénefs investis – mais comment le savoir ? – auront les mêmes droits que les capitaux d’emprunt !
Déjà les maffias s’en pourlèchent les babines. C’est sûr avec des déductions sur capitaux propres, la Cosa Nostra et bien d’autres entreprises familiales vont pouvoir se faire déduire en Belgique par l’introduction en douce dans les grandes entreprises dont elles sont en partie actionnaires, de la belle et sonnante monnaie qu’ils sont gagnée à la sueur des prostituées qu’ils occupent et des drogués impénitents qu’ils soignent.
Voilà Didier L’Embrouille devenu bienfaiteur-receleur !

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Le service des fraudes de la police fédérale fait des heures supplémentaires depuis l'entrée en vigueur, le 1er janvier 2006, du système de déductibilité des intérêts notionnels. Les enquêteurs ont dû, en effet, analyser près de deux fois plus d'augmentations de capital. Question : d’où vient ce beau pognon ? Des bas de laine ou du trafic des stupéfiants ? Sans doute des deux, mais dans des proportions plus importantes du côté des émules de feu Pablo Emilio Escobar.
Didier L’Embrouille attirerait-il avec son bidule notionnel, les grands voyous du monde entier ?
Cette mirobolante affaire entre gens du beau monde ne peut quand même pas cacher le trou des 3 ou 4 milliards ? Didier L’Embrouille a sa réponse toute faite : Il faudra développer l'activité et maîtriser un certain nombre de dépenses .
En clair, pour le développement des activités, le moment où se développe une crise grave et mondiale est plutôt mal choisi.
Reste à maîtriser un certain nombre de dépenses. Vous voyez où Reynders veut en venir ? En cela, il est exactement sur la même longueur d’onde que Leterme : pas question de soulager les petites gens de la fiscalité lourde qui écrase les ménages, pas question de faire un geste pour les pensions et les petits revenus, si ce n’est une pichenette…
Aussi, l’intervention dimanche dernier à la tribune du PS d’Elio Di Rupo est parfaitement fondée, et même est-elle mesurée quand on sait l’ampleur du désastre financier des ménages.

Commentaires

N'est-ce pas le siège de la Société Générale de Belgique qu'on voit sur la photo? Enfin, c'est presque la même chose, me diras-tu !

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