Kerviel - Bouton : un duo d’enfer !
-Une brebis galleuse et voilà Daniel Bouton emmerdé !
-Jérôme Kerviel, le trader, responsable de l’emploi de 130.000 personnes, tu imagines
-Quel salaud !
-D’autant que Bouton n’en savait rien. Surpris qu’il a été qu’on puisse piquer 5 milliards à la Société générale, alors que lui n’a jamais su piquer que son salaire.
-C’est quand même pas mal.
-…à côté de 5 milliards !
-Imagine que Kerviel se soit pris pour Zoro. 5 milliards divisés par 130.000, cela fait quand même 38.461 euros par membre du personnel.
-Voilà qui aurait de la gueule et rétablirait l’image sociale de la banque.
-Tu crois que les actionnaires auraient apprécié que leurs spéculations servent au petit personnel ?
-Reste que c’est le seul Kerviel qui est en garde à vue.
-Pour quel motif ? Il paraît qu’il n’aurait rien piqué. C’était juste pour toucher des primes au résultat. C’est bien la première fois qu’on va en tôle parce qu’on a fait preuve de maladresse…
-D’une grande maladresse quand même.
-Et Bouton, passe au travers ? Pourtant, c’est le roi des cons, s’il ne savait pas qu’on dilapide 5 milliards à côté de son bureau ! !
-Christine Lagarde, la tôlière des Finances françaises, a dit qu'il incombait aux administrateurs de la banque de changer ou non de capitaine.
-Elle est belle la France, pourquoi elle s’est occupée de Kerviel et qu’elle attend que ce soit les administrateurs qui s’occupent de Bouton, le responsable en chef ?
-C’est ça les mystères de l’économie. Bouton est un économistes malheureux. Kerviel un employé malhonnête. D’ailleurs le patron a mis sa démission sur la table !
-Reste à savoir laquelle ? Si c’est la table de sa résidence secondaire, sa servante s’en sera servi pour y mettre les épluchures de pommes de terre.
-C’est pas que le chef suprême qui est embarqué dans une drôle de galère. La Société générale dément des rumeurs de délit d'initié, blanchissant Robert Day, un Américain plein aux as qui a liquidé pour 40,5 millions d'actions avant le coup foireux de Kerviel. Tu peux être sûr que l’épilogue s’est fait en deux temps. Le premier on sauve les meubles et objets personnels parce qu’on est devant la révélation du siècle : Kerviel est un pervers. Puis, les biftons à l’abri, on dénonce le trader, en deuxième partie.
-Il y a encore une autre hypothèse. Des malfrats aux plus hauts postes complotent le casse du siècle. Ils poussent le charlot à des achats foireux. L’autre ébloui tripote son ordinateur. Les ordres d’achat atterrissent dans quelques banques en Europe et aux States. Ils se rendorment en attendant que le lampiste déguste et soit découvert et qu’une fois le scandale oublié, ils puissent se remplir les mallettes à l’étranger en bons biftons de la banque de France.
-C’est quand même du bel argent, non imposable…
-Bouton sait bien qu’il y a de l’oseille dans les coffres. La banque procède au plus mauvais moment à une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros pour restaurer ses fonds propres.
-Ne sont baisés que les petits personnels qui voient passer sous leur nez les primes de rendement. Les actionnaires, les infimes et éternels enculés de la chose bancaire, peuvent se brosser sur la valeur du titre. L’Etat français qui ne peut pas happer au passage sa part de chair fraîche… Quant aux managers, de deux choses l’une, ou ils ont vendu au bon moment, ou il y a 5 milliards qui attendent quelques-uns d’entre eux aux îles Caïmans.
-Les contrôles internes de la banque ont fonctionné. C’est Lagarde qui en témoigne.
-C’est pas rassurant qu’un Trader ait pu les blouser à ce point…
-Tout de suite le groupe UMP à l'Assemblée s'est prononcé contre la création d'une commission d'enquête parlementaire. Les financiers français n’ont pas pour rien sucré le parti et son président.
- Le fait que Jérôme Kerviel ait déclaré à la police que sa direction était au courant de ses pratiques d'engagement à risques sur les marchés financiers, en principe irréguliers, fait pencher pour l’hypothèse que la direction fermait les yeux, d’où la machination qu’on évoquait tout à l’heure.
-Si j’étais Kerviel, j’aimerais autant rester en tôle un moment. On a tué pour moins que 5 milliards. Reynders à beau dire que le capitalisme est formidable et moral, c’est quand même dans le milieu, pour des motifs bien plus futiles, qu’on recrute facile des tueurs.
-…à moins que la Société générale ayant beaucoup perdu sur les marchés des subprimes ne se soit résolue à faire un écran de fumée en faisant tomber Kerviel au plus mauvais moment.
-Aux dernières nouvelles Corleone n’était pas au courant. Les Napolitains, peut-être ?
-On a l’air de quoi, nous, en Région, avec le plan Marshall de 100 briques ?
-…de 3 millions 5 de couillons !
Commentaires
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Postée le: Charles | mars 4, 2008 12:37 PM