« des nouvelles de Leterme ? | Accueil | Falò delle vanita »

L’Afghanistan en mobylette.

On se souvient de la fuite burlesque en mobylette du mollah Mohammad Omar chef des talibans afghans, au nez et à la barbe des Américains.
Après quelques années de traque, Omar est toujours en fuite et règle de son repère le ballet des volontaires venus s’exploser sur les marchés de Kaboul.
Il a fait un émule de l’autre côté de la frontière, Baitullah Mehsud, le nouveau leader des talibans pakistanais, poursuivi mollement par l’armée pakistanaise, pourtant de première force pour jouer les gros bras à la frontière avec l’Inde, mais incapable de tenir celle d’Afghanistan.
Entre les deux chefs de guerre, le vieil Oussama ben Laden, sort parfois de sa grotte aménagée en caverne d’Ali Baba pour être la vedette d’un show destiné à faire savoir à ses concurrents, qu’il vit encore.
Tout ce petit monde s’agite d’une tribu amie à l’autre en quête d’une promo dans la destruction et le meurtre à la gloire d’Allah.
Les bouddhas géants à canonner se faisant rare, il va falloir qu’ils réveillent quelques taupes fanatiques du coran en Amérique et en Europe, afin qu’ils envahissent nos magasins de porcelaine pour y casser les plus belles pièces.
A Kaboul et dans les vallées, les militaires d’un patchwork de nations tirent à droite et à gauche, blessant et tuant sans le faire exprès des populations effrayées, ratant avec persévérance Oussama, Omar, Baitullah et les autres.
Sans perdre de temps, le pétulant Hamid Karzai, président d’un Afghanistan démocratique et mythique, joue de la cape et des talons et interprète des ballets fort apprécié des cours européennes, prouvant ainsi par sa présence que l’Afghanistan est sur la bonne voie du redressement et de la liberté des cultes.
Au moins celui-là, ce n’est pas un bouseux comme Omar, il fait distingué, et est propre sur lui. En plus, il fait dignitaire bien nourri. On voit que si toute la population avait la cape et les talons de Hamid, la démocratie serait assurée. Elle règnerait en plaine et laisserait la montagne aux fanatiques religieux. Bush viendrait en séjour avec Laura. Ils prendraient le frais sur la terrasse de la résidence d’Hamid, puis se laisseraient photographier en distribuant des faux dollars en chocolat aux enfants dans la rue des Teinturiers.
Hélas ! la mobylette d’Omar a tout gâché. Le FBI enquête en alternance avec la CIA.
On suppose que la cape de Hamid cache des bâtons d’explosif qu’il transporte à chaque voyage chez les infidèles. L’objectif serait de la voler rien qu’une nuit pour que les acteurs du feuilleton « Les experts » l’analysent, des fois qu’elle recèlerait des preuves de l’ADN d’Oussama !
Nous avons aussi nos volontaires en appui stratégique, histoire de renforcer la vigilance. La Belgique assure, comme toujours. C’est chez elle qu’elle n’assure pas. Il suffirait de demander à Hamid des troupes de sécurité autour de Bruxelles. De chez soi, on voit mal la situation, tandis que vue d’ailleurs, du premier coup d’œil…

Toilet2.JPG

Passez l’Auberge du Cheval blanc et le Tyrol afghan, les choses vont encore plus mal. Le Général Pervez Musharraf, président du Pakistan, n’a pas mieux réussi la traque des infâmes. Interviewé, il a déclaré que depuis le nouveau ministre belge des Armées, Pieter De Crem, une recrudescence des activités des attentats-suicides était à craindre. Il s’est défendu d’avoir fait assassiner Benazir Bhutto sur les conseil de son ami Flahaut.
Voilà où en est le programme pour une démocratie à l’américaine de Dobeliou : nulle part.
C’est un peu aussi la faute de Jacques Marseille, professeur à la Sorbonne, qui n’a jamais inclus dans ses brillants exposés les triomphes de l’économie du marché de l’opium, terminant en apothéose l’avènement définitif de la mondialisation de l’économie.
Se sentant frustrés, abandonnés, les deux présidents envisagent en protestation d’étendre, en accord avec les talibans, les champs sur lesquels la paysannerie locale récolte le précieux calmant.
Ils l’ont déclaré à l’ONU : notre but, c’est de faire rêver le Monde !
Ben Laden aurait négocié afin de garder 10 % de la production pour ses besoins personnels et les troupes chargées de convertir la planète à l’islam. Les GI sur place auraient droit à de la poudre non coupée, comme c’est trop souvent le cas chez eux, ce dernier fait ayant pour résultat de prolonger exagérément la vie des toxicos.
Soudain, coup de théâtre, tout le monde signe un accord de cohabitation inespéré dans la joie et la bonne humeur. Des toasts à l’occidentale ont été prononcés. A cette occasion, le délégué américain s’est réjoui de voir bientôt un Noir musulman, de tradition sunnite succéder à Bush. Le Général Pervez Musharraf a rappelé qu’un musulman succédant à un évangéliste, c’est toute une politique œcuménique qui se mettait en place.
Il a simplement été demandé au mollah Mohammad Omar de restituer la mobylette à son propriétaire, qui s’en servait comme taxi.
Seules les forces de sécurité pakistanaises, démoralisées, sans soutien populaire et stratégie cohérente n'ont pu, jusqu'à maintenant, faire reculer les combattants islamistes contrôlés par les trois chefs de guerre. L’ancien ministre Flahaut a été pressenti. Il pourrait être promu général et prendre les choses en main. Il manque encore l’accord, de Pieter De Crem. Flahaut aurait dit du nouveau ministre de la défense « Comme c’est un con, je pense qu’il sera jaloux de ma promotion et qu’il y mettra son veto. »

Poster un commentaire