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L’inconscient de l’obsessionnel conquérant.

Qu’est-ce qui tracasse l’Occidental à part rien foutre sur un lieu de vacances ?
Un seul désir : fouiller dans le passé quand on a glissé des feuillus aux cavernes à la période glaciaire ; exhumer de la mémoire l’histoire absconse d’Adam et Eve, fruit de l’imagination d’un néandertalien bouffé par un Cro-Magnon qui en aurait conservé la nostalgie, reprise par un bonimenteur de Dieu… histoire à dormir debout se terminant dans des coquilles à eau bénite des macérations de jus de vicaire.
L’âge d’or, mille ans de bonheur, l’homme libéré à jamais… l’adolescent s’en tape des rassis sévères. Il compense la gadoue dans laquelle on lui a fichu les pieds.
Tout sauf la gueule du patron ! Autant rêver à l’île des cocotiers, au don musical de l’oisif pour le youkoulélé… à la vahiné en paréo, ondulante extrême prête à l’emploi, plutôt qu’à l’horloge pointeuse et cette merde qui monte des pavés, dès qu’on met un pied devant l’autre pour aller bosser !
L’éloignement du paradis terrestre s’est fait dans la douleur.
C’est décidément l’homme qui doit tout faire. Ce serait trop simple si Dieu existait. On n’aurait plus qu’à serrer les fesses à s’emmerder sur le méchant rivage, attendant le bon…. des stations de métro, aux stations du Golgotha, puis au ciel… au ciel, j’irai la voir bientôt.
Charon souquant aux rames glissant dans les tolets, les élus soufflant dans les saquebutes, l’Achéron franchi, on se résoudrait à se faire à l’idée que dieu, c’est nous !…
Grâce à nos savoirs d’ingénierie, nous les Occidentaux, nous pourrions créer l’île du bonheur artificiel, Sous-le-Vent de nos éoliennes ; nous mettre au youkoulélé, plutôt qu’à stresser à couvert des préaux d’école sur ce qu’on fera plus tard, d’où la branlette antistress (voir plus haut)…
Le cannibalisme érigé en institution, voilà ce qu’on transmet de sapiens à sapiens…
L’homme a beaucoup perdu depuis qu’il ne peut plus garder la haute main sur le destin des femmes. Il est vrai qu’il était jusque là bien lâche de s’en prendre à plus faible pour construire par personnes interposées son petit paradis.
C’est râpé mes loulous. La femme se moque d’arriver vierge au mariage ; de tomber en cloque tous les dix mois ; d’être à la botte de son julot ; de finir veuve au foyer après avoir été la bonne du défunt. C’est la cata pour l’obsessionnel !
C’est bien fait pour sa gueule.
Il n’avait pas à exploiter celle qui ne savait pas se défendre.
Vous me direz, ce n’est plus l’homme qui exploite la femme, c’est le système. Même que le système exploite les deux. C’est dire s’il est plus mariole que l’homme et la femme réunis, le système !... Oui. Mais, qui l’a inventé ?
Allons, faisons la guerre et exploitons l’ennemi vaincu.
Lorsqu’on parle d’en découdre, ce n’est pas le Walhalla qu’on cherche. On est tout simplement poussé par le désir de la guerre.
L’homme aime ça.
Mais, il n’atteint pas le bonheur à couper et tailler dans la viande au vif de son semblable. Puis, il risque gros. Pie XII a presque rétabli la chorale des castrats, après que le corps expéditionnaire de Mussolini se soit enfui d’Ethiopie, à cause de la manie des guerriers du Négus à couper les couilles de l’adversaire !
Le paradis oui, mais en valeur ajoutée et pas en valeur soustraite.
La condition masculine, le paradis perdu, le sort des femmes, résumés à une vague tournée sur des plages de sable fin, à jouer du youkoulélé, sans savoir si ça plaira aux belles en paréo…
Pour Lacan : l’amour, c’est donné ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas. Tu parles d’un paradis !...

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Nous, les obsessionnels, comment exercerions-nous notre autorité ? Comment et à qui faire comprendre que nous savons tout sur tout ?
Les bonobos sont des êtres bien plus évolués que nous, puisque s’ils ne pensent qu’à baiser, c’est toujours la femelle qui décide et provoque le mâle ; ce qui met celui-ci dans une situation confortable. Et comme son rostre fait l’érection garantie, il peut sans faiblir satisfaire à la demande.
Et n’est-ce pas là que nous avons perdu le paradis ?
Nous avons cru que nous n’étions pas des singes et l’Idée que nous nous faisons de dieu nous a punis !
Nos frères sont restés dans les arbres. Et l’Idée nous a retiré notre rostre… tandis qu’elle suggérait aux dames d’inventer le godemiché. Ce qu’elles avaient fait sans elle.
A défaut de paradis, nous nous entendons dire que nous voulons gagner des sous. Nous savons ce qu’il nous reste à faire ?... étrangler Bill Gates et prendre sa place.
A la réflexion, nous risquons d’y passer à notre tour.
Ah ! jour funeste, celui où nous sommes descendus des arbres.
Nous aurions dû y rester.
Il est vrai que nous pouvons y remonter…

Commentaires

"Pour Lacan : l’amour, c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas."

Si vous vous mettez à citer ce genre d'escrocs intellectuels, il ne vous reste plus qu'a nous sortir des tirades de BH Levy pour perdre toute crédibilité.

A lire absolument à ce sujet : "Impostures Intellectuelles" de Sokal et Bricqmont. Un livre qui démonte avec humour les fadaises pseudo-rigoureuses des pseudos philosophes/sociologues/psy.

Sans doute à propos de Lacan avez-vous partiellement raison; mais à rebours de BHL, il n'a rien écrit ou si peu. Alors, on fait dire aux disciples tout et le contraire. Cependant, je trouve la formule assez ramassée et très juste, valable dans la plupart des cas.
Il faut prendre cet aphorisme, pour ce qu'il est : un bon raccourci.
Que dire alors du mot de Jules Renard : "Deuil. L'absence de douleur m'égare." ?
On ne peut être plus court et plus explicite ! Là également, il n'est pas question d'en conclure grand chose. Mais, c'est percutant.
Bien à vous.

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