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USA, si tu reviens, j’arrête tout !

Nos spécialistes universitaires de l’économie, énamourés du libéralisme et charmés par l’égoïsme élevé au rang de morale, se sont une fois de plus lourdement trompés sur la situation financière de l’Amérique de Bush.
Selon ces experts l’Amérique en aurait vu d’autres et comme en 2001, où elle s’en est sortie par la guerre en Irak après le malheur des Twin Towers, elle s’en sortira en 2008 malgré le coup foireux des subprimes.
Pas sûr, chers pythonisses… au cœur à droite, à défaut d’être adroit…
Le 7 mars, celui qui n’en a plus que pour dix mois à nous balancer ses conneries, s’est exprimé sur un ton qui n’avait rien à voir avec son triomphalisme évangéliste habituel.
« Je sais que perdre son travail est douloureux et que notre économie inquiète de nombreux Américains, a déclaré George Bush, une économie, a poursuivi le président, qui tourne au ralenti ».
Ce matin-là, tombait la nouvelle que 63 000 emplois avaient été détruits aux Etats-Unis en février, et 22 000 en janvier. Deux tuiles qui se suivent, le capitalisme à l’américaine cherche une nouvelle martingale. Décidément, le poker menteur ne réussit pas toujours. A force de faire payer les autres, les partenaires ont demandé à voir. Hélas ! l’Amérique n’a plus rien dans son jeu, même pas une petite paire de sept !
Edward Lazear, conseiller économique de Bush, envisage une "croissance négative".
Il est d’usage chez les énervés du tiroir caisse de ne parler de récession qu'à partir d’une demi- année de décroissance. Les gaspards de nos universités appellent "contraction" de l'activité, l’indigence du progrès. Et encore aujourd’hui après les craintes de Bush, le « slump » américain, ils n’y croient pas.

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L’Amérique est dans la merde, et ce n’est pas rigolo, parce qu’elle va nous y entraîner aussi.
Qu’est-ce qui a foiré et que nos économistes nous ont tu ?
La récession n’est plus une figure de style pour contradicteurs marxistes. Le « rationning of goods » a trop « usé » les finances des ménages. La confiance a chuté de 48,5 % en février à 33,1 % aujourd'hui. Les deux démocrates qui s’agitent sous les ballonnets de la foire des illusions électorales n’ont pas encore intégré le paramètre. Si j’étais Hillary Clinton, je sortirais par une porte dérobée, laissant à Obama le soin de jouer au Sarkozy dans son plus mauvais rôle « les caisses sont vides ».
L'emploi est foudroyé, l'investissement est nul. Les subprimes ont tué les conditions du crédit. Les banquiers ne prêtent plus désormais qu’aux riches qui se font rares, puisqu’ils investissent ailleurs. La valeur de la propriété immobilière, devant la cohorte des expulsés pour non paiement, s’est effondrée, et comme les locataires ne peuvent plus payer les surenchères locatives, les spéculateurs de l’immobilier s’arrachent les cheveux. Ils veulent vendre aussi. Des villas qui valaient des fortunes se négocient au quart de leur prix d’il y a un an et personne n’en veut.
Le hamburger ne fait plus vraiment l’obèse, la consommation retombe à des niveaux jamais vus aux Etats-Unis, tandis que l’inflation tire les petits revenus vers des baisses dramatiques de pouvoir d’achat, un peu ce qui nous pend sous le nez en Europe. Elle était de 3,7 % sur le Potomac en janvier. Voilà dix-sept ans que ce n’était plus arrivé.
Les saisies immobilières menacent 2 millions de familles insolvables supplémentaires.
L’Amérique insolvable va-t-elle entraîner à sa perte l’Amérique des friqués ?
C’est ce que redoute le président.
Dans son message perce un certain protectionnisme des « valeurs » américaines, entendez par là la sauvegarde du patrimoine des gens riches. Sous les discours bienveillants et protecteurs, les losers n’intéressent pas vraiment les économistes et le staff de Washington. N’est-ce pas dans le destin des pauvres d’être misérables et à la merci du moindre courant d’air ? La précarité n’est-elle pas le moteur qui pousse les fainéants au cul vers les sites de production ? (C’est aussi ce que pensent les MR et les socialistes libéraux en Belgique.)
Dans les semaines prochaines, le fédéral américain va ressortir son « welfare », avec des prêts immobiliers à taux réduit, sécurisés sur les revenu ultérieurs plutôt qu'un crédit formel, afin de maîtriser la chute du crédit.
On sait que l’épicentre du séisme est en Amérique, mais les secousses se font sentir en Europe.
En Belgique, il n’y a pas d’alternative au pot-bouille de la politique économique actuelle, si ce n’est une formule qui ne plaira pas aux possédants : trouver enfin un équilibre entre capital et travail, entre profession libérale et profession ordinaire. Comment ? En dotant le travail manuel et moyennement intellectuel du prix qu’ils méritent, traquer les sursalaires des libéraux, étêter les fortes pensions en rééquilibrant les plus petites, manifester de l’intérêt pour le plus grand nombre et cesser d’imaginer que ce sont les hauts revenus qui tirent les bas revenus vers eux ; enfin, obliger les politiciens à montrer l’exemple, et s’il faut réduire les dépenses de l’Etat, commençons par leurs traitements et primes diverses.
Ainsi les fils de… ne renifleront plus l’argent et les places seront à ceux qui sont intègres et désintéressés.
La déconfiture de l’Amérique pourrait être pour nous un sérieux avertissement.
Hélas ! l’efficacité n’est pas pour demain, tant le système est ancré au libéralisme du laisser-faire. Nos économistes bleus et orangés ont encore de beaux jours avant l’apocalypse.

Commentaires

Qu'on aime ou pas le capitalisme, faut il vraiment voir l'échec du capitalisme dans la récession annoncée des Etats-Unis ? N'est ce pas plutôt l'échec de l'administration Bush, tout simplement.

Quand aux conséquences sur notre pays, bah, on a toujours l'impression que l'on courre à la catastrophe, moi qui avait 7 ans en 1976, je n'ai plus entendu depuis qu'un seul discours : "c'est la crise".

Et quelle crise ! En 40 ans, la croissance n'a été négative (de l'épaisseur du trait) qu'une seule fois en 1993 et sur la période elle aura été de 260% !!! Est on plus heureux pour la cause ? Pfff.

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