Les bouchons de radiateur du Régime.
Sarko prend des mesures, Leterme en a prises le 23 mars. Il espère rester jusqu’en juin.
L’Europe ploie sous les chefs qui prennent des mesures !...
La première d’entre elles, consiste à nous mettre en condition de culpabilité !
Voilà des siècles que ça dure, plein berzingue, tout azimut, l’inflation des élites oblige.
Les chefs n’aiment pas que nous nous sentions innocents ! Ils veulent nous impliquer, non par souci de démocratie, c’est leur moindre préoccupation, mais pour que nous assumions leurs erreurs. Comme si nous les avions commises Une raison à cela, outre leur ego, ils seraient incapables de réparer les dommages qui se montent parfois à plusieurs centaines de millions d’euros ! Alors, ils nous culpabilisent.
A la fin, nous nous rangeons à leur avis. Les gens qui nous dirigent doivent être, plus brillants, plus intelligents, plus capables que nous. Ils détiennent le savoir, donc ils ont raison et nous aurions tort de nous croire innocents.
Nous sommes coupables d’être des imbéciles !
Voyez où vont les compétences aujourd’hui. Etre vraiment intelligent ne sert pratiquement plus à rien. Il faut être polyglotte. C’est tout. Vous dites une chose en français, on réplique en yddish. Vous devinez que le type vient d’Anvers et vous lui répondez en flamand. Que demande le pouvoir aujourd’hui ?... des professeurs de langue !
Voyez comme Chastel est pris pour un con, parce qu’il baragouine l’anglais et qu’il massacre le flamand ! Quoique, il le soit pour autre chose…
C’est ainsi que Gros Loulou passe pour une encyclopédie !...
Donc, la culpabilité nous place en état d’infériorité : recevoir des ordres et y obéir, quand bien même nous parlerions dix langues. Les Flamands ce n’est pas pareil. Ils ont beau nous écorcher les oreilles dans un français douteux, personne n’oserait leur dire, comme à Chastel, qu’ils sont grotesques. Ils passent pour des phénix linguistiques, parce qu’ils détiennent la majorité et qu’ils ont toujours raison.
Pour lors, nous aurions tort de nous rebeller, tant ils savent qu’il faudrait que tout le monde se fâche en même temps, pour que cela ait l’air de quelque chose.
Et malheur à qui se rebelle quand tous sont coupables ! L’Autorité l’aura tôt désigné comme criminel. L’Autorité aime être injuste. Elle étale ainsi son pouvoir aux yeux de tous.
S’il s’agissait pour le citoyen de montrer qu’il existe, pensez-vous qu’il accepterait d’être un chômeur qu’on raye du chômage, d’être victime des TVA et autres petites saloperies que l’on inventent entre amis pour que le citoyen porte sans faiblir le chef sur le dos, afin de traverser le gué, de sorte que son fardeau ait les pieds au sec ?
Il se débattrait, se rebellerait, enverrait son député et son patron se faire voir… croyez-vous qu’il accepterait qu’on délocalise une usine qui ne rapporte pas assez ? Qu’il paierait sans rechigner ses ministres nombreux et variés de ses quatre ou cinq gouvernements, des députés et des sénateurs, des hauts fonctionnaires et tout le reste ? Qu’il travaillerait plus pour gagner moins ? Que les moins chanceux, tout en produisant plus qu’hier, se trouvassent dans la misère aujourd’hui ?
Au nom de quel principe ? De la démocratie ? Sans blague… au nom de sa soumission et de sa peur de l’Autorité, et rien d’autre.
Et surtout pas de la real politique, qui - traduite du volapuk de nos économistes - signifie que depuis la mondialisation, plus rien ne sert à rien devant la toute puissance ultime de la finance internationale.
L’accusation étoffe la culpabilité de l'homme démuni. Elle imprègne les consciences. Elle a repris à son compte l’histoire du péché originel de la catholicité moribonde.
Nous sommes tous coupables d’être nés, de vieillir, d’être Arabes, Juifs ou Belges, d’être venus trop tôt, trop tard, de manger, de boire, bientôt de baiser, vu la démographie galopante..
Les purs, la race élue, ce n’est pas le citoyen.
Ce qui fait la Rolls-Royce, ce n’est pas la voiture, c’est son bouchon de radiateur.