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L’Etat gère.

L’Etat belge et ses Régions ne paient pas de mine. Les provendes qu’il dispense à quelques centaines de privilégiés se remarquent à peine. On admire les belles et grosses voitures de ces messieurs les dirigeants, en oubliant que nous fournissons jusqu’à la clé de contact. Quand on en jase dans les chaumières, à l’heure de l’écologie et des restrictions, c’est en se disant « les veinards ». Et on n’attend que l’occasion de faire pareil. Mais voilà, l’occasion n’arrive jamais. On pense que l’on s’est inscrit dans la mauvaise Loge ou qu’il faudrait trouver un parrain pour être poussé dans un parti.
On pourrait se demander où sont les signes extérieurs de richesse, si on se posait la question.
Ils sont dissimulés à l’abri des vies privées. A l’occasion d’un mandat trop juteux qui vient aux oreilles du Parquet, la chronique people fait découvrir une villa, un château, un bateau…
On se dit que c’est le couronnement d’une carrière, une représentation nationale de plus d’un quart de siècle, sans bien imaginer que cette prospérité, cette richesse accumulée, c’est nous qui les leur avons procurées et qu’ils en sont redevables devant nous seuls, et que la Justice n’a pas son pareil pour rendre à César ce qui nous appartient.
Il leur arrive de s’envier entre eux. Cela fait partie du jeu, rivalité de parti normale. Nous, ce n’est pas possible. Il y a un trop grand écart. Ce serait un règlement de compte, comme entre deux bandes rivales… une jacquerie de paysans trop cupides.
Les journaux financiers font des comparaisons entre Etats européens sur le train de vie et les sommes englouties. Eux peuvent. Ils informent. Le Belge est dans le peloton de tête des taxés et pressurés d’Europe, et peut-être du monde !
Reynders parle d’un air satisfait de la dette et des efforts entrepris pour diminuer nos impositions. Il ne lit pas les journaux financiers ou imagine que nous sommes trop bêtes pour les lire. On dirait qu’il tire l’argent de sa poche pour nous le donner. Il est vrai que des tas de gens honnêtes le croient.
Non, non, Monsieur Reynders, cet argent est bien tiré de notre travail et c’est nous qui l’avons gagné, pas vous. Ceux qui pourraient vous le reprocher, sont du centre, puisqu’ils se définissent comme socialistes. Ils n’y voient plus malice depuis longtemps. Ils sont des vôtres.
Le professeur Lacata n’est d’aucune faculté. Il traîne sur les blogs pour expliquer que la dette est avant tout le produit d’une mauvaise gestion à un moment où nos responsables jetaient l’argent par les fenêtres. Sur la foi des économistes, ils ne nous voyaient pas sortir des Trente glorieuses et croyaient que la prospérité serait au moins quadragénaire.
Aujourd’hui, les masques sont tombés. Les responsabilités sont établies. Ce n’est pas la sécurité sociale qui coûte trop cher. De savants calculs ont établi que l’Etat belge n’est pas parmi les plus généreux envers ses malades, ses vieux et ses chômeurs.
Ce ne sont pas eux qui coûtent cher, mais l’Etat lui-même.
La montée de la pauvreté, et les taux extrêmes des taxes, impôts et TVA se passent de longs discours. Les ministres se montrent généreux pour eux, pingres pour les autres. C’est l’histoire d’un neveu qui met sa vieille tante à l’hospice pour gérer sa fortune et qui lui dispute le prix d’une paire de bas de contention.

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Voilà comme le pays est géré. Où va l’argent ? Chez les intermédiaires dirait un agent de change afin de justifier ses honoraires.
N’en déplaise à Monsieur Delpérée, constitutionnaliste et sénateur, qui comparaît la gestion lourde des Etats fédérés, comme l’Allemagne et la Suisse, à l’Etat belge. C’est ce dernier qui se montre le plus happe-chair ! !
Cette mise au croc de boucherie découle des statistiques disponibles à Bruxelles, ce dont les journaux parlent parfois pour énerver le chômeur.
L’Etat coûte cher, depuis que les ministres n’entretiennent plus les danseuses, mais font des placements.
Est-il raisonnable d’avoir tant de ministres fédéraux et régionaux pour une population de dix millions d’habitants, soit à peu près celle de Paris et sa région ?
Ce n’est pas du populisme, c’est une réalité comptable.
Les chiffres sont faciles à trouver. Il suffit de le vouloir.
La démocratie ne s’en porterait pas plus mal.

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