La Flandre hystérique.
Curieux pays, la Belgique !
En Flandre, il n’est pas légal dans les Administrations, à la Poste, à la gare et dans d’autres endroits encore, de parler pour se faire comprendre de 10, 20 % voire une majorité d’usagés !
Derrière des guichets, les gens qui entendent et parlent plusieurs langues sont sommés par leur hiérarchie de n’en entendre qu’une seule.
Des panneaux de circulation qui sont là – en principe - pour aider les étrangers, paraissent incompréhensibles aux non-initiés.
On critique certains responsables de ne parler qu’une langue, alors qu’être bilingue ne sert à rien puisqu’on ne vous donnera au Nord aucune occasion de parler la vôtre, par réciprocité polie.
Un multilinguisme de circonstance déforce l’expression parlée. La confusion n’est pas bonne pour le sens. D’aucuns qui se flattent de s’exprimer parfaitement et de passer sans difficulté d’une langue à l’autre, étonnent l’étranger. Les Belges passent pour des demeurés, dans quelque langue qu’ils parlent.
Nous voilà bien embêtés par des lois imaginées par des fous et que les gens sensés ont l’obligation de respecter.
Les fous ont passé les consignes à d’autres fous. La tâche d’huile est devenue majoritaire.
L’étranger a saisi le côté burlesque de la Belgique. Nous sommes des clowns échappés d’un cirque courant sur la piste, sans faire rire les enfants… Les gags manquent d’esprit. Gare aux peuples qui en sont dépourvus.
Plus au Nord qu’au Sud, il y a des furieux qui s’estiment violés à entendre parler comme du côté « dont on n’est pas ».
Il était une fois un cinglé du nom de Peeters, ainsi pourrait commencer un conte à propos des fameuses circulaires libellées sous sa responsabilité.
Le pays va sombrer, certes, c’est inévitable, un jour ou l’autre. Les conneries tuent.
Que la chute advienne de la différence d’interprétation du social et de l’attitude du Nord face à un capitalisme dominateur, cela aurait eu plus d’allure.
Mais non. C’est une fatalité. Le nationalisme et la bêtise des uns, auront vaincu la trouille et l’envie de poursuivre « le brol » des autres.
On a vu des Nations plus intelligentes s’en sortir de belles façons. Par exemple à Los Angeles, en passe de devenir une ville mexicaine, il y a de la place pour deux cultures. Et cette dualité n’est possible que par brassage des langues. On ne parle plus l’américain à LA comme on le parle à NY. Est-ce que cela a de l’importance ?
En Belgique, le français qui s’y parle est de moins en moins riche. Les gens manquent de mots. Ce n’est pas dû à la culture voisine envahissante, mais au manque d’intérêt pour la logique et la culture. Au Nord, il faudrait qu’ils se mettent d’accord sur une langue propre à tous.
La Belgique terminera, comme elle a commencé, submergée par des fous.
La folie gagne les foules.
De plus en plus de Belges sont contaminés. Les personnels politiques suivent la vague et essaient de surfer dessus.
Le Nord replié sur lui-même sera tôt ou tard détrompé, lorsqu’à la frontière linguistique imaginaire, il faudra déployer des chevaux de frise et des miradors.
Tandis que le Sud sera plaint par tout le monde, le Nord prendra le chemin de la Serbie, de l’Autriche, ou de l’Italie du Nord, à l’ombre des dictatures en devenir, avec la perspective d’un Vlaams Belang parti unique.
Et nous dirons au Sud, que le Nord suit une pente fatale qui heureusement n’est plus la nôtre ; tandis que nous accueillerons leurs réfugiés politiques.