Conseil des sinistres.
Yves -Mesdames, messieurs, nous avons abordé le chapitre de la méthode. Il s’agirait maintenant d’aborder le chapitre de la réalisation.
Laurette –Qu’avons-nous décidé pour la méthode ?
Yves – D’agir avec ordre et discipline.
Karel -Ecoutez, on a suffisamment abordé les principes d’une bonne méthode. Si nous abordions la réalisation ?
Joëlle -C’est assez flou. J’étais d’accord avec le principe d’une méthode. On en a parlé toute une nuit. Et qu’est-ce qu’on a décidé ?
Didier - Apparemment rien. Et c’est ça qui est encourageant.
Yves - Enfin un vice-premier positif. Tu peux nous expliquer ?
Didier - Si nous avions présenté une méthode, est-ce que Bernard aurait été d’accord avec Annemie ? Alors, à fortiori Jo et Paul se seraient affrontés. Avons-nous besoin de montrer nos dissensions au pays ? C’est donc dans la logique des choses que nous n’ayons rien décidé quant à la méthode.
Laurette - Marie et moi avions des essayages, pourtant nous sommes restées jusqu’au bout. Tournons la page et puisque nous avons décidé de ne rien faire pour la méthode, ne faisons rien et passons à la réalisation.
Inge - J’ai raté un rendez-vous chez le coiffeur…
Marie – Vous voyez bien…
Charles - Une minute. Si nous avons voté la méthode, reste à trouver la sanction à qui la transgresserait ?
Julie - Comment sanctionner sur rien ?
Vincent - En ma qualité de ministre de la simplification, je propose de qualifier le rien en quelque chose et par conséquent d’infliger une amende symbolique à qui contredirait la méthode.
Sabine - Oui, une tournée générale.
Yves - Je retiens la proposition de Sabine.
Etienne - Une petite minute. Je dois rendre des comptes à mon parti. Si un CD&V est sanctionné, c’est de sa poche ou c’est sur une note de frais ?
Melchior -On peut la rentrer au ministre des finances.
Yves -Tout le monde est d’accord sur la proposition de Melchior ?
Patrick -Je crois me faire l’interprète de l’ensemble des…
Yves – L’unanimité alors ? Vous voyez quand vous voulez ?
Didier -Je propose d’en faire un communiqué pour la presse.
Olivier – C’est bien vu ! Quand Didier prend la parole, ce n’est pas parler pour ne rien dire.
Marie - Qui va le rédiger ?
Sabine -Nommons une commission mixte et que la traduction se fasse dans l’autre langue nationale tout de suite après.
Inge -Je propose Annemie rapporteur.
Frédéric -C’est ça Le texte sera élaboré en flamand et les francophones devront se débrouiller comme toujours pour que cela paraisse vouloir dire la même chose.
Marie - Tu sais bien, Frédéric, que nous avons des sensibilités différentes et que c’est impossible !
Yves -Eh bien ! que Charles traduise. Nous n’allons pas passer une nouvelle nuit sur la rédaction du communiqué ?
Didier - Je propose le second point à l’ordre du jour.
Yves -Oui, le second point.
Joëlle -C’est quoi ?
Yves -Etienne, tu as le papier que je t’ai donné à lire au CD&V ?
Etienne -Le voilà.
Yves -Il n’a pas été modifié. Donc le second point à l’ordre du jour est l’important chapitre de la réalisation.
Carl - Une minute, il reste encore un point à définir dans la traduction…
Le Conseil -Non, c’est adopté. Trop tard. On n’avance pas, etc…
Yves - Ne parlez pas tous à la fois. On aurait bien mis ça, dans le chapitre de la méthode, au moins il y aurait eu quelque chose.
Didier - Alors, la réalisation, tu as une idée ?
Yves -Non. Je n’ai rien.
Didier -Alors, si tu n’as rien à proposer, je suggère de nommer une commission pour disposer avec la méthode que nous avons déterminée, les chapitres à réaliser.
Paul -Comment réaliser quelque chose puisque nous ne nous sommes pas mis d’accord sur les moyens de parvenir à le réaliser ?
Laurette - Et puis la question fondamentale : réaliser quoi ?
Yves -Tiens, je n’y avais pas pensé !
Pieter -Je crois qu’on a assez bien avancé aujourd’hui. Il est trois heures du matin.
Joëlle -Je dois conduire ma fille à l’école dans cinq heures…
Yves -Je propose de scinder le poste des réalisations en deux. Premièrement, on détermine ce qu’on veut réaliser et deuxièmement, on cherche un accord…
Didier -Et trois on se donne le temps de réfléchir aux moyens que nous avons pour réaliser les projets sur lesquels nous sommes d’accord.
Olivier Chastel -Lumineux !
Yves -Je ne comprends plus rien.
Etienne -C’est une fatigue linguistique. Tu ne vas pas nous faire un malaise ?
Yves -Je ne sais pas. En attendant, je lève la séance.
Sabine -Qu’est-ce que je vais dire au MR ?
Didier -depuis quand est-ce que c’est toi qui dis ?
Olivier -Didier a raison.
Yves -Mesdames, messieurs, rendez-vous la semaine prochaine avec le texte bilingue de l’accord que nous avons dégagé à l’unanimité pour la méthode. Quant aux autres projets et qui concerne l’action et les moyens, je vais demander conseil à mon coiffeur à Ypres qui est un homme sage.