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Vivent les cons !

-L’insoutenable angoisse du penalty !
-Absolument.
-Il faut en finir avec le championnat d’Europe de foot
-Comment faire ?
-Il y aura un avant et un après juin 2008.
-Je me doute, mai, par exemple, c’était avant…
-Je vois ce que vous voulez dire, après Pelé, il y eut Maradonna, puis ce fut Zidane.
-Après juin, on ne sait pas.
-Avant ces géants, on poussait une balle sur un gazon rectangulaire.
-Les grands du foot nous ont ouvert les grands espaces, les chevauchées…
-Ceux qui n’aiment pas le foot sont des prétentieux.
-Je suis bien d’accord avec vous.
-On se souvient de Duras interrogeant en 87 Michel Platini ?
-Il était de quelle équipe ?
-Qui ? Platini ?
-Non, Duras ?
-D’aucune. Je parle de Marguerite Duras qui dans son interview de Platini à propos de son livre « Ma vie est un match », avait demandé à Michel « C’est un livre sur le football ? ».
-Vous en savez des choses !
-Nous ne nous laisserons pas récupérer par les intellectuels.
-Oui, le football est un jeu typiquement manuel.
-Qu’est-ce que vous dites-là ? Tous les sports sont manuels. Mais, c’est quand même ceux qui réfléchissent dans les sports manuels qui sont des maîtres.
-D’accord. Réfléchir, mais pas trop quand même, surtout en football.
-Un gardien de but, c’est évident, ne doit pas réfléchir.

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-Un attaquant seul devant le gardien adverse, n’a pas le temps de réfléchir, non plus.
-Pour tout autant qu’il ait le ballon dans les pieds ou sur la tête.
-Surtout sur la tête, réfléchir lui serait fatal.
-… donc, même les maîtres ne doivent pas réfléchir !
-Surtout pas eux.
-Ça tombe bien. Ils n’ont pas l’air de trop comprendre ce qu’on leur dit.
-En-dehors des pelouses, interviewés par exemple, ils pourraient réfléchir quand même un peu ! --Mais, non. Ils gardent leur concentration. Ils ne réfléchissent pas pour rester en forme.
-Alors qui réfléchit dans le football ?
-Le président du club ? Pour vendre et acheter des joueurs, il faut réfléchir.
-Il compte pas, c’est souvent le seul intellectuel. Faut bien pour son commerce.
-Parfois le supporter, mais pas longtemps ?
-Pourquoi pas longtemps ?
-S’il réfléchissait trop, il décrocherait du jeu.
-Un supporter qui décroche peut faire des dégâts. Vous vous rappelez le Heysel ?
-Arsène Vaillant qui ne réfléchissait pas beaucoup, en est sorti idiot !
- Voilà pourquoi le football ne doit pas tomber dans les mains d’intellectuels.
-Vous avez des exemples ?
-Reynders, Le terme, Di Rupo, supporters du Standard.
-Ce sont des intellectuels ?
-On ne sait plus. On hésite. Puisqu’ils sont supporters et que, par déduction, un supporter ne réfléchit pas trop.
-Sans les intellectuels, tout devient limpide !
-On est entre nous, klaxons, drapeaux, embrassades quand on gagne ; jurons, injures, castagnes, quand on perd. C’est plus sympa.
-Il y a un inconvénient.
-Lequel ?
-Comme il y a deux équipes sur le terrain, forcément il y en une qui gagne et l’autre qui perd. Si bien que tout le monde se bat, même les gens heureux !.
-Et s’il n’y avait pas de perdant ?.
-Il ne doit y avoir qu’un seul champion d’Europe, donc un seul gagnant.
-C’est vrai.
-Comment faire ?
-Voilà l’impasse dans laquelle il ne faut pas tomber.
-Comment ça ?
-C’est le piège des intellectuels, le deuxième ! Supprimons-le ! Sans deuxième, le premier est seul. C’est le même principe qu’au tennis. Supprimons un joueur sur les deux dans un match et Justine Hennin serait toujours première mondiale !
-Vous avez raison. Vivent les cons !
-Vivent les cons !

Commentaires

Pendant la coupe du monde en Argentine, les cris des suppor'taire"s couvraient ceux des torturés, alors oui tous des crétins. Pourquoi faire une injure du si joli mot "con"?

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