Cigarette, whisky et p’tite pépée…
…Non, ce n’est pas Eddie Constantine qui chante…
…c’est Tartufe !
Le monde disparaîtra-t-il le 10 septembre ?
C’est la première fois qu’en se réveillant le 11, on a la preuve du contraire sans avoir autre chose à faire qu’à s’étirer, sortir de sous la couette et regarder d’un air outragé le ciel gris, en soulevant le rideau de cretonne qui nous cache de la rue.
Par contre, c’est réellement surpris que j’apprends que la Belgique à huit ministres de la santé… à l’occasion des mesures proposées par le Conseil supérieur de promotion de la Santé pour lutter contre la consommation abusive d’alcool ! (Journal Le Soir)
On se demande si le possible trou noir du CERN attendu le 10 ne pourrait pas nous engloutir quatre ou cinq de ces ministres-là, afin d’embrouiller d’avantage les calculs de Rudy Aernoudt et soulager notre facture citoyenne.
A moins que le Conseil supérieur n’ait conservé du trou du CERN que le qualificatif « noir » ?
Car ce qu’ils ont pondu ne pouvait l’être qu’en état d’ivresse !
Encore une fois les statistiques ont dérangé la tête de ces messieurs du Conseil. Si les proportions de l’alcoolisme des adolescents varient d’une Région à l’autre, au moins deux paramètres ne sont pas pris en compte par les statisticiens. Les grandes cités aux faubourgs « ghettoïsés » sont plus nombreuses dans certaines régions de Belgique, de France et d’ailleurs, qu’au Luxembourg ou en Suisse. Le second tient à l’état psychologique des Régions déprimées par le chômage massif.
Il y aurait une comparaison à faire entre des populations disciplinées prêtes à bouffer de la merde si les Autorités le leur demandaient et les autres plus sensibles à la situation découlant du système économique désastreux de l’ordre mondial et qui se désespèrent de devoir la bouffer, cette merde adorée par les premiers. C’est le cas ces temps-ci des Flamands et des Wallons en train de divorcer pour incompatibilité de sensibilité, plutôt que d’autre chose.
Le Conseil légèrement beurré avait perdu justement cette sensibilité-là, au point même d’avoir oublié les grands distributeurs d’alcool dans les recommandations pour rendre la jeunesse plus saine et moins dépendante.
Quand on entend parler Charles Pasqua, on croirait entendre une réclame de Ricard !
En fait de dépendance, est-ce qu’on va un peu lâcher les gens ?
Evidemment, huit ministres de la santé, il faut bien les occuper. Mais ce n’est pas une raison pour revenir aux joyeux temps de la prohibition comme l’ont vécu les Etats-Unis dans les années 20 !
Si cette sollicitude à l’égard de la jeunesse était réelle, elle commencerait par donner des raisons d’espérer, au lieu de creuser des abîmes, entre les différentes classes sociales de cette foutue pétaudière capitaliste.
Mais, qu’est-ce qu’il en a à foutre, le jeune de sa santé, quand elle ne sert que pour être dispos à des corvées qui ne le concernent en rien ?
Arriver à la loque humaine un peu plus tôt que prévu, procure au moins l’illusion du bonheur fugace, à défaut d’une jouissance plus durable. Ce ne sont pas les types qui ont attrapé au travail le cancer de l’amiante qui diront le contraire.
Qu’est-ce que c’est ce cirque où tous les conseils qu’on donne sont uniquement destinés à faire bosser les gens, avec prière d’avoir l’air d’apprécier ?
Plus de clopes, plus d’alcool, plus quoi encore ? Il faudra bien un jour qu’ils interdisent de baiser en semaine pour arriver frais sur le chantier !
C’est pour notre santé qu’ils sont si prévenants ?
Vous y croyez-vous aux gens qui vous disent que c’est pour votre bien qu’on vous enlève la bibine de la bouche, puis qui vous poussent un billet de 1.000 euros dans les mains pour 150 heures de boulot ?
Après ça, ils nous font le coup du Plan national ! Ils ne sont forts que pour ça, les Huit : les plans !
Ce n’est quand même pas en s’envoyant l’étude de vingt plans par jour que Michel Daerden se pointe la gueule allumée aux sorties des Conseils ?
L’époque n’a jamais été aussi âpre, dure et sans pitié pour les petites gens, à défaut d’améliorer le sort des plus misérables dans le concret, voilà que nos bonimenteurs se lancent dans des lois sur l’intime, notre bonheur privé les intéresse !
On n’a pas besoin de huit ministres de la Santé pour nous le dire. Un, c’est assez. Que les sept s’occupent ailleurs. Cobayes dans les campagnes préventives fumant quatre paquets par jour, buvant trois litres de gnole, puis au bout de quelques temps, des publicistes exposeraient leurs bronches, leurs poumons et leurs foies sur des placards publicitaires ?
Voilà qui serait utile !
Ils sont bons à tout pour ramasser leur blé, sauf à montrer l’exemple. Là, faut plus compter… Salaire, grosses bagnoles, alcool, pépées, certes – mais attention - sans attirer le regard des envieux.
Est-ce qu’on leur dit de se calmer ?
Ils nous enverraient nous faire foutre. Ils auraient raison.
Commentaires
VS AVEZ TT MON SOUTIEN !
Postée le: RUTARD François | février 25, 2016 01:31 PM