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Delanoë, bon à jeter ?

On rigole dans les chaumières depuis que le président Sarkozy veut obtenir de la justice le retrait de la poupées vaudou à son effigie commercialisée par la maison d'édition K&B.
Outre Sarko, Ségolène est épinglée aussi, mais la Maison en a oublié un qui vaut bien les deux autres et même mieux que les deux réunis, c’est Bertrand Delanoë.
Depuis qu’il a juré aux Parisiens de terminer son mandat de maire, il n’en peut plus de mettre les voiles vers autre chose de plus grand. Il veut un jour prochain avoir une poupée vaudou à son effigie en président de la République !
Le chemin passe par différents obstacles. Le premier est le secrétariat du parti socialiste.
Ce n’est pas suffisant la poupée vaudou pour un tel homme. Un parcours de jeu de l’oie serait plus approprié. Les six premières cases figureraient l’entrée en fonction du nouveau premier secrétaire du PS. Ainsi, quel que soit le cas de figure en lançant le dé, il serait certain de faire le premier pas vers l’Elysée. Les six cases suivantes verraient son triomphe dans un Congrès de désignation du candidat socialiste à la présidence, et ainsi de suite. Vous me direz, tout le monde peut lancer le dé et se retrouver président de la république, sauf que l’effigie du maire de Paris figurerait sur le perron de l’Elysée au centre du jeu. On verrait des cases intermédiaires sur lesquelles le dé de Delanoë ne pourrait tomber et qui seraient réservées à un autre dé marqué des six premières lettres de l’alphabet. Par exemple A, Dominique Strauss-Kahn bouge son pantalon ; B, Ségolène Royal fait l’Olympia en première partie d’Anne Roumanof ; C, Lionel Jospin fait de sa maison de l’île de Ré, une maison de retraite pour vieux socialistes ; D, Montebourg épouse les thèses de Hollande, etc. Les lettres ne tomberaient donc jamais sur la case finale de l’Elysée.
Je pense que K&B les éditeurs de la poupée vaudou de Sarko pourraient s’inspirer de cette idée que je leur livre sans l’intention de réclamer des droits d’auteur.
Tout cela à la lecture de la motion Delanoë pour décrocher le poste de premier secrétaire !
En voilà un au moins qui sous des dehors de la plus parfaite modestie est drôlement prétentieux et sûr de lui.
Ce qui le navre actuellement, c’est le livre d’interviews que Geoffrin a réalisé dans lequel il étale son libéralisme socialo-coopératif, son amour des marchés, de la liberté d’entreprendre et le toutim capitalo-bourgeois. En pleine crise économique aujourd’hui, ça tombe plutôt mal. Voilà un social-démocrate honteux ! Qu’il se rassure, il n’est pas le premier…

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Quoi, quoi ! le parti socialiste en panne d’idées, avec un bureau qui bouchonne tant les éléphants qui piétinent rue de Solferino sont nombreux ! Bertrand arrive la bouche en cœur, tout l’opposé du "casse-toi pauv'con" du salon de l'agriculture de son futur prédécesseur.
Il place les gens, s’inquiète de leur confort, assure le vestiaire et le spectacle, verse des bières à l’entracte, puis à la caisse compte les sous récoltés pour alimenter l’autre campagne, celle du soleil d’Austerlitz évidemment, où il serait le seul, en 2012, à chevaucher un cheval blanc, pour aider le successeur du peintre David à ce que les visiteurs du Louvre le reconnaissent, cent ans plus tard… sans se préoccuper le moins du monde de qui sera candidat, évidemment, puisque cela ne pourrait être que Lui ! Au mercato du futur congrès de Reims, Bertrand saura se vendre.
Où sont les autres candidats devant tant d’enthousiasme reconstructeur ? Mais dans les divergences, chers sociaux démocrates.
Par exemple l’Europe ! Hein, si Bertrand la connaît… la crise actuelle montre qu'elle a failli. Il faut absolument réorienter l'Europe dans le sens des services publics, de la justice sociale, mais pas trop pour commencer, foi de réformiste modéré…
Nous sommes tous des libéraux que diable !...
La crise ne va-t-elle pas rendre les « étatistes » plus forts ?
Tous les problèmes ne peuvent être réglés par des formules incantatoires, c’est pour cela que Bertrand dans son intention de réformer commence par les formuler. Ainsi elles sont tellement nombreuses qu’à la fin de son manifeste, il n’a pas encore fini de les répertorier !
Les étatistes ne sont pas de vrais internationalistes socialistes comme Bertrand Delanoë, mais des socialistes qui n’ont pas compris que l’avenir est international ou ne sera pas. Bertrand se fait fort de les convaincre.
On sent que son prosélytisme est ardent. C’est Saint Augustin fondant l’église moderne.
Après lecture, on sait pourquoi les socialistes français en sont arrivés là. Ils se sont spécialisés dans le métier de technicienne de surface. C’est pourquoi, ils ont tant de succès dans les municipalités.
En réalité, si j’étais militant socialiste français, au lieu de trouver une lueur d’espoir dans le galimatias du chef des pharisiens, je prendrais résolument la fuite pour Besancenot.
Mais qu’ont-ils tous, ces partis de la gauche molle d’Europe ?
Qu’ont-ils ces gens qui se sont engagés aux noms de ceux qui n’ont rien et qui souffrent de la crise ? Eux, ils sont là, bien à l’aise, rasés de frais, détendus, relisant les notes de leurs seconds, animés d’une volonté touchante de bien faire, de vrais « marieantoinettistes » à friser leurs rubans dans la petite ferme modèle !...
Moi, je dis, ces gens sont parfaitement déconnectés, ils pratiquent un socialisme mou, parce qu’ils sont nés sous les Trente glorieuses. Il y ont trouvé un futur nickelé sur le moule d’un libéralisme qui était mort de trouille d’un communisme possible. Ils y sont encore…
Ils sont bons à jeter !

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