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Ils sont incorrigibles.

Non seulement les banques continuent à se foutre de notre gueule, mais en plus, le gouvernement socialo-libéral nous prend pour des imbéciles.
C’est le Soir qui nous l’apprend via De Standaard et Het Nieuwsblad : « Gilbert Mittler, l’ancien architecte financier de Fortis, a « quitté » le groupe en empochant discrètement quatre millions d’euros, soit beaucoup plus que l’ancien patron du groupe Jean-Paul Votron lui aussi remercié, tout en continuant à assurer une fonction de conseil auprès du successeur de Votron, Herman Verwilst.
Que des petits égoïstes, salauds par métier et sans doute par conviction et vocation, parasitent toujours le travail, on l’admet, rien ne saurait changer l’amoralité des systèmes libéraux ; mais que des mandataires du peuple se prêtent au jeu, alors que des milliers de petits actionnaires ont tout perdu, c’est proprement dégueulasse.
On en apprend tous les jours sur Fortis, mais que cette boutique du fric ait négligé après une purge voulue par les Autorités du pays de nous donner le détail de ces quatre millions d’euros envolés dans la poche d’un des types qui ont joué et perdu l’argent des déposants, c’est tout simplement odieux.
En écrivant l’article précédent sur DSK, je me suis demandé pourquoi j’avais en moi tant de mépris et peut-être même de haine pour les collabos socialistes au système libéral, je crois bien que c’est parce que je pense que ce n’est pas le rôle des défenseurs des petites gens d’accorder leur appui à des canailles ; et qu’ils sont les premiers responsables de l’exploitation toujours aussi vivace de l’homme par l’homme.
Rien n’a changé vraiment depuis Germinal. Sauf que les responsables politiques de gauche sont devenus des bourgeois et qu’ils ne comprennent plus ceux qu’ils sont censés défendre !
Le seul argument qui m’a fait longtemps hésité sur mon attitude était qu’en s’associant au pouvoir libéral, le socialisme pouvait le tempérer. Cela a pu se comprendre durant les 30 Glorieuses. Il fallait pour que perdure cette visison qu’il y eût dans ce calcul une part réelle de résultat, que celui-ci fût constant, même dans les périodes de vaches maigres où la force du parti socialiste aurait été de faire payer les banquiers de la mauvaise gestion de leurs entreprises. Or, il n’en est rien. Au contraire, les socialistes sont embarqués pour le bonheur de leurs dirigeants dans une galère qui fait le malheurs de leurs adhérents.
Alors, là, ça ne va plus du tout.

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Les discours de Di Rupo et Laurette Onkelinx, entre autres, sont inadmissibles !
A-t-on jamais vu un enthousiasme pareil à voler au secours des banques ?
C’est faux de prétendre qu’en sauvant les banques, on sauvera l’emploi. Nous entrons dans un cycle de récession dont personne ne peut prétendre jusqu’où il ira. Et vous verrez où il sera l’emploi d’ici la fin de l’année !
Quand on observe l’évolution du système financier, on constate que rien ne change vraiment, les grosses banques mangent les petites, et les éclopées s’en tirent avec notre argent dont une large partie s’est déjà évaporé sans qu’on sache qui en a profité.
Non, nous ne reverrons jamais la couleur de l’argent que nous abandonnons à ces malfrats. Oui, cet argent que l’on trouve si facilement pour ces pourris, nous aurions pu les employer à soulager d’autres misères bien plus cuisantes, à améliorer nos systèmes d’enseignement et de retraite, faire le maximum pour les programmes de recherche qui sont les atouts de demain, nous aurions pu faire tant de choses que la colère me monte, quand bien même la contrepartie des milliards à fonds perdu seraient « récupérées » in fine comme dirait Milquet, en attendant elle l’est déjà sur les restrictions en matière de chômage, la mauvaise couverture sociale, l’index truqué, les bas salaires et les pensions qui fondent avec le pouvoir d’achat !
Non seulement socialistes et libéraux aident les riches à s’en sortir, mais en plus pour ce faire, ils enfoncent les travailleurs et ce qui est nouveau, une partie des classes moyennes.
Et que nous disent-ils : du blabla pour demeurés, des contes selon lesquels nous récupérerons l’argent de la collectivité, etc.
Je n’ai plus qu’une idée en tête : il faut reformer un parti des travailleurs en-dehors du pouvoir libéral avec tous les déçus du socialisme.
Merde, je m’étonne d’avoir écrit cela. Je me croyais peinard, en-dehors du système, sans parti vraiment, sceptique en agitant ma petite loque noire de l’anarchiste à titre privé.
Pour un peu, je grimperais sur une chaise comme Sartre devant chez Renault, alors qu’ici nous n’avons pas l’ombre d’un Besancenot qui pointe à l’horizon, personne pour clore le bec des petits messieurs du Bois doré qui sache la formule magique pour mettre toute la classe ouvrière et avec elle la fraction de la classe moyenne tombée dans le malheur d’accord sur au moins un point : il ne faut pas que tous ces pourris soient réélus l’année prochaine !

Commentaires

L'Etat est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche: "Moi je suis le peuple"
(Nietzsche)

Ô toi, Hermione, fille de Ménélas et d’Hélène, tu es une Atride qui me plaît !
R. III

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