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Ils ont sifflé Jaurès.

On ne saurait avoir un pronostic fiable sur le vote des militants du PS français de ce jeudi. Bien sûr, tous les éléphants du parti barrissent pour le succès de Martine Aubry ; mais, médiatiquement, elle peut craindre la popularité de sa rivale.
Fallait-il que la vieille garde jospiniste ait senti le vent du boulet pour associer une femme, en l’occurrence Martine Aubry, dans l’ancienne soue des mâles, eux qui ont toujours affiché un sexisme résolu.
Ou alors, Martine Aubry ne serait pas une femme ?
C’est monsieur Aubry qui serait content ! Jacques Delors a bien eu une fille qui se prénomme Martine, tout de même ?
Royal parle de « l’honneur perdu » d’une partie du PS, dont le leadership en ce domaine serait l’inimitable Bertrand Delanoë, il faut rappeler que le spécialiste hors-concours de l’honneur perdu fut Guy Mollet. C’est bien de Guy Mollet dont se recommandent les vieux de la vieille dans l’art du double langage, pour les militants : côté soleil, pour les sphères du pouvoir : côté obscur.
Cela a toujours été une alternative délicate au PS. Comment promettre aux populations des améliorations sociales qu’il ne pourra pas tenir, et malgré tout rester un parti populaire ?
Le PS est un précurseur de la société, que dis-je un marqueur social, ils sont passés de la guerre des classes à la guerre de tous contre tous. La rivalité y est pure, vidée de toute idéologie et de toute signification historique.
C’est difficile d’aérer en ouvrant les fenêtres rue de Solferino et en même temps de jeter un regard sur les gens et sur le monde. On n’a jamais vu un parti se réclamant du peuple et si éloigné de lui !
Le culte du self-made-man et de l’enrichissement personnel y atteint des sommets.
Dans ce système narcissique chacun fait l’éloge des autres afin de mieux tirer dans le dos des « camarades ».
Voilà l’ineffable septuagénaire Jack Lang devenu « aubryste » avec d’autres convertis de la dernière minute. Ont-ils le bon réflexe ? Ils pourront toujours dire le contraire si le vote contrarie leur affection soudaine pour la maire de Lille.
"Je ne sais pas quelles sont les manoeuvres d'appareil qui sont derrière cette évolution", a déclaré Royal, alors que "ce n'est pas la première fois que le vote des militants n'est pas respecté".
Il faut bien le dire aussi à droite que le vote des militants ne l’est pas davantage.
On avait élu Sarkozy pour le pouvoir d’achat et on se retrouve avec de l’inflation, du chômage et une retraite qui s’éloigne.
Accuser la conjoncture, comme ils le font tous, cela passe dans un premier temps, puis à la réflexion, avec l’extraordinaire cadeau fait aux banques, on se demande si l’Etat est aussi fauché que Sarko veut bien le dire ?
Notez que cela arrange bien les socialistes, ce retournement de conjoncture. Parce que si le petit Nicolas avait réussi son pari, il siphonnait complètement les cadres du parti socialistes. Il y aurait eu plus d’une ancienne gloire qui auraient changé leurs discours de gauche, contre les arabesques littéraires d’un Alexis de Tocqueville, de droite.
C’est vrai aussi que les militants avaient placé la star devant les vieux ronchons de la garde jospiniste, mais le score qui aurait été suffisant pour François Mitterrand qui savait y faire avec les incrustés, n’est pas suffisant quand on est dans le glamour et l’élan fraternel.
Malgré tout, les supporters de l’immobilisme feraient bien de réviser leur grammaire socialiste à la page littérature populaire, lorsqu’ils ont sifflé une partie du discours de la belle, car s’il sentait bon la rhétorique du collège Ignace de Loyola, il n’en était pas moins un extrait exact et certifié d’un discours de Jaurès !
Comme quoi, c’est aussi vrai pour la Marseillaise, quand on a envie de siffler, on ne peut plus se retenir.

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"Notre responsabilité est immense", a écrit le maire de Paris dans une lettre ouverte aux militants, appelant à voter "massivement" pour le maire de Lille. Il paraît que Bertrand craint de perdre son identité avec la star. Aurait-il peur de tomber amoureux d’une personne du sexe ? Alors, ce serait la raison qui le pousse à s’enthousiasmer pour Aubry !
Il est vrai que Martine, vue de dos, en pantalon extra large, avait l’air d’un François Hollande qui aurait pris quelques kilos.
Je sais, c’est méchant. Mais, on le deviendrait à moins en vertu de leur socialisme. Ce sont eux, qui font la bile chez les autres, eux qui rendent mauvais les gens !
Aussi, dès la fin du scrutin, soit jeudi ou vendredi, en cas de 2me tour, je jure bien de ne plus lire les extraits de presse qui les concernent, d’éviter leurs discours, surtout si ce sont ceux de Martine Aubry.

Commentaires

Cher Richard, peux-tu m'expliquer la différence entre le " les entreprises doivent être compétitives" ( Mme Royale ), le libéralisme-"social" ( ??? ) du "bourgmestre" de paris et la vague de privatisations que Mme la "bourgmestre" de Lille a ( plus, plus, plus...que )"approuvée" durant le gouvernement Jospin? Merci a toi. Un lecteur assidu.

Mon cher lecteur assidu, il n'y a qu'une différence, je trouve pour ma part Ségolène bien jolie pour une femme de son âge !
Quant au deuxième intervenant, Il est navrant de voir le PS se désagréger au moment où il faudrait se compter à gauche. Alors, oui, stop aux conneries et sus à l'ennemi !...

Vrai Socialiste ? Jaurès, de famille bourgeoise, en était un. Pourquoi ? Parce qu'il aidait efficacement les plus démunis de l'époque.
Les "socialistes" qui cherchent un chef (de file, à suivre à la file indienne) Pourquoi ? Pour lui donner votre voix ?
"Remporter" les élections, avoir le pouvoir, pour améliorer la société ou le pouvoir pour le pouvoir ?
Actuellement, si vous voulez rencontrer et aider les vrais pauvres à Liège, participez à l'Opération Thermos.
200 citoyens y accueillent en hiver les crève-la-faim et les sans Logis. Il y pas mal de choses à faire concrètement pour eux.
Tendre la main aux plus mal lotis est une façon plus sure de nous améliorer et d'améliorer ainsi la société.
Mieux que de chercher le pouvoir dans l'Etat omnipotent.

Certes, chacun doit avec ses moyens aider ceux que cette Société rejette.
Faire ce que l'on peut, c'est faire ce que l'on doit.
Qui dira l'efficacité dans cette quête ? Ecrire ou remplir les thermos ? Les deux, sans doute ! Dans mon cas, cela m'est impossible. Je n'ai pas choisi d'écrire parce que c'est plus confortable, mais parce que c'est le seul "service" que je peux rendre. Il me serait plus doux de remplir les thermos.

Je cherche fortune, entre le marteau et l'enclume, c'est la valse brune des chevaliers de la lune. Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel, prends des bouillottes et des thermos
et des sacs de 5O kgs de chaleur humaine pour distribuer
à tous les malchanceux en tout. Et donne-leur de gros bisoux

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