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Le père Noël écologiste.

Voilà tous les partis politiques convertis à l’écologie !
Pourquoi ? Parce que le concept est porteur… A par quelques riches insouciants, personne n’aime jeter et gaspiller, malgré l’avis contraire du principe de consommation. Cela flatte notre goût de l’économie et de la durée. Tiens ! ça tombe bien, il faut « protéger » la planète qui « souffre » de notre insouciance. Nous devons donc « l’économiser » pour les générations futures.
Si l’on ajoute à cela l’inquiétude de l’avenir avec en toile de fond la crise économique, on aura tout compris du nouveau « challenge » qui nous anime.
Les écologistes sont ravis. Ils sont enfin entendus. Les gens de droite et de gauche, pour une fois d’accord coiffent aujourd’hui les promoteurs de l’écologie sur le fil de la surenchère. D’astucieux industriels pensent leurs bidules « plus verts », « plus propres ». Les publicistes embrayent sur le nouveau filon. Ségala, ce Fregoli de tous les coups juteux, voit des éoliennes partout.
Qu’en est-il exactement ?
Les prévisionnistes du monde de demain sont comme les économistes, ils n’en savent rien et quand ils supposent le pire, ils n’ont garde de le dire. Au contraire, le message qui passe est en gros le suivant « si on ne fait rien pour/contre… (ici on peut inscrire forêt, réchauffement, eau potable, couche d’ozone), ce sera trop tard dans… (5ans, 10 ans, 20 ans, etc.)
Alors, on fait semblant de faire et tout le monde est content, jusqu’à l’année suivante, « année cruciale » au cours de laquelle le prévisionniste reprend le texte de l’année précédente, la seule modification, à la baisse ou à la hausse, est le nombre d’années avant la catastrophe.
Depuis la découverte de l’écologie par les partis, nous consommons l’Amazonie, « le poumon vert du monde » à concurrence de 100 surfaces de terrain de foot par jour. Les surfaces boisées partent en brûlis. Le trou de la couche d’ozone ne cesse de grandir. La mer monte !
Non pas que ces problèmes soient négligeables, au contraire, mais de la manière dont ils sont traités par la faute de notre système économique, on sent bien que nous n’en pourrons pas venir à bout.

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L’injonction d’une coordination internationale de s’engager dans « une croissance durable plus rapide qui favorise les pauvres », « une croissance économique viable qui ne porte pas atteinte aux ressources naturelles dont les générations futures auront besoin » est la parade avant spectacle d’une représentation sous le chapiteau du plus grand cirque du monde, celui du consensus des Nations pour la plus vaste hypocrisie qui soit. La croissance économique dont les pays pauvres plus que les pays riches ont la fringale n’est pas compatible avec le respect des « ressources naturelles dont les générations futures ont besoin ».
Nous ne pourrions pousser l’indécence jusqu’à refuser une vie plus confortable aux Chinois et aux Indiens, sous prétexte que leur ambition va mettre le point final à la destruction de l’environnement des hommes !
Notre croyance irresponsable en la croissance comme moteur principal de l’économie mondiale va jusqu’à priver d’espoir les populations misérables ! Bien sûr, cela ne se dit pas ainsi. On ne va pas leur dire, à présent que nous avons presque vidé le monde des ressources naturelles à notre seul profit, qu’il s’agirait que les déshérités de la planète continuent à se serrer la ceinture pour que nous puissions vivre encore un temps notre rêve américain ! En attendant, apprenez l’écologie, étonnez-nous !
En réalité, le monde est fini.
Le système est inamendable et nous le savons bien. Traiter le monde à travers la sacralisation de la croissance comme nous continuons à le faire, c’est le condamner à disparaître.
Les écologistes, qui vivent à l'aise dans le capitalisme, sont des menteurs.
L’appel à la croissance « propre » et la lutte contre la pauvreté sont des formules qui relèvent de la magie, des sortes de fourre-tout à prières pour une génération qui ne sait plus faire marche arrière. C’est tout juste bon pour le moral des gens qui reçoivent le gaz de Russie, le pétrole du Golfe et qui ont encore un peu de bon temps devant eux pour voir venir la fin des vaches grasses.
Au reste du monde, on raconte que le gâteau de Noël pour tous s’agrandira indéfiniment pour nourrir jusqu’à l’univers. La question de réduire les parts dévolues aux boulimiques relève du conte de fée.
Il y a même un savant fou dans l’émission de « C dans l’air » sur la 5 qui a prétendu que la terre pouvait nourrir jusqu’à 20 milliards d’hommes !
C’est l’effet de répétition de la mélodie incantatoire chère aux écologistes et au reste du monde désormais Al’Gorien.
A force d’être dite, cette farce a fini par convaincre les Occidentaux. C’est le propre des discours internationaux. Alourdis de nos réplétions, la « lutte contre la pauvreté » est compatible avec tout et son contraire : le sauvetage de la planète et la croissance « nécessaire » à nos économies malades.
La seule concession, que les mages du capitalisme « avancé » nous accorderont, sera de travailler plus, pour gagner moins. Le tout est de savoir où iront nos heures supplémentaires ?
Peut-être dans le financement des terrains de football qui font reculer la forêt amazonienne et surtout pas pour aider les pauvres gens dont le destin est tracé à l’avance.

Commentaires

Non. Une décroissance des revenus des riches et une croissance des revenus des pauvres. C'est possible en polluant moins.

Très juste, cher Richard III.
Acceptons des revenus un peu plus modestes. Consommons moins de bagnoles et d'essence pour permettre à ceux qui crêvent de faim, de vivre un peu plus dignement.
Acceptons de faire un tout petit effort et quelques sacrifices pour être un peu moins riches et moins au profit des miséreux qui n'ont même pas le dizième de notre "minimex".

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