Les nouveaux kollabos.
L’histoire se répète. Les nazis avaient trouvé dans une Belgique sinistrée par la guerre des collaborateurs de tous les milieux, surtout parmi une bourgeoisie refusant de se restreindre qui trouvait son compte à collaborer avec l’ennemi.
Ils n’étaient pas tous fervents du nazisme. Certains étaient sceptiques quant à la victoire d’Adolphe. C’était une façon pratique de ne pas avoir faim en étant du côté du manche.
La collaboration n’envisageait pas que l’Allemagne vaincue, il y aurait des représailles.
Aujourd’hui, se dire de gauche et collaborer à un système, qui devient de jour en jour plus pernicieux, est aussi une collaboration qui a fait directement ou indirectement des millions de victimes de par le monde.
Les événements actuels condamnent la social-démocratie.
On ne peut pas y collaborer, sans devenir soi-même complice d’exactions.
La social-démocratie ne fonctionne pas. On le voit de la manière dont la gauche au pouvoir avec les libéraux en Belgique ne réagit pas devant l’emprise d’un capitalisme qui, par terre, commande encore au politique.
Le constat est terrible. On le résume en quelques mots : la misère n’a jamais été aussi grande. Dans les pays « riches » la pauvreté augmente. Une grande partie de la population belge vit avec un revenu inférieur à 1500 euros par mois et les plus démunis avec moins de 750 euros.
Et il se trouve des économistes pour en vanter les mérites !
Ce n’est pas rien de collaborer à un Régime qui accroît les inégalités. Rien ne le justifie socialement, sinon l’esprit « Kollabo », cette façon de se tirer d’affaire exactement de la même manière que du temps des nazis en refusant le monde réel, avec comme seul argument qu’un autre système serait pire !
Quel système ? Le communisme est mort.
Certes, les sociaux-démocrates activistes ne sentent pas la crise. Leurs revenus sont satisfaisants. Le réseau d’amitiés leur permet de voir l’avenir avec sérénité.
Sauf qu’ils oublient une chose.
On ne les a pas élus pour qu’ils vivent à l’aise à l’intérieur d’un pouvoir dur pour leurs électeurs.
On se fout bien que les libéraux s’ébattent parfaitement à l’aise dans le microcosme, mais pas la gauche.
Je crois que pour ces kollabos, il soit trop tard pour tout.
Acculés, ils peuvent mordre, tenter de disqualifier ceux qui se battent vraiment pour les populations misérables.
Leur bilan est sec… vide. Ils vont chercher à jeter de la poudre aux yeux à ceux qui leur font confiance.
Ils ont réussi à masquer leur vrai visage. Ils ne pourront plus le faire longtemps.
Jusqu’où oseront-ils aller dans leur collaboration ?
Que feraient-ils dans le cas d’une grève générale ou d’une désobéissance civile aggravée ?
Armeraient-ils eux-mêmes les bras de la réplique libérale ? Exciteraient-ils les matraqueurs à faire « bonne justice » ?
Seraient-ils à ce point compromis dans la collaboration avec des gens qui dans un vrai Etat de droit seraient en prison, au point de dénoncer « le populisme » et « l’extrême gauche », en se glorifiant des mots ?
Les mois qui vont venir seront éclairants.
Pour ses renégats, la gauche a toujours été bonne fille. Ils seraient sans doute accueillis comme des fils prodigues, s’ils venaient à quitter la mouvance libérale.
Quant aux socialistes français, on verra bien ce qu’ils décideront dimanche. Ségolène Royal a bien dit à la tribune que la social-démocratie avait vécu. Le PS belge n’en est pas encore là. La social-démocratie est sa mère nourricière.
Que fera Di Rupo et son bureau, tous fourrés dans des postes de maîtrise, si le PS français joue vraiment un rôle d’opposition et rejette en bloc la social-démocratie ?