Aux racistes fumeurs, voyous et pédophiles armés.
Il y a longtemps que ce pays a basculé dans la folie en légiférant sur tout et n’importe quoi.
On fait des Lois d’après des sujets people d’actualité lancés dans les médias.
Dutroux s’enflamme sur les patinoires d’adolescentes et devient le monstre que l’on sait, et voilà l’attirail de la répression qui tourne la vis dans la pédophilie. On voit des pédophiles partout et on interview des grand-mères qui se souviennent avoir été violées par un chef scout quand elles avaient quinze ans et lui dix-sept.
Un gangster dessoude un flic et voilà tous les citoyens sommés de rentrer leurs armes. Là, ça foire complètement. On n’a pas pu faire croire qu’un citoyen désarmé chez lui est mieux protégé des incursions des monte-en-l’air, grâce à une police de proximité qu’on ne voit jamais.
Habran vient d’être reconnu coupable d’une attaque d’un fourgon de sécurité et condamné à quinze ans de prison, après un procès fleuve. Comme il a toujours nié, ce n’est pas sur un faisceau de preuves qu’il a été condamné, mais sur l’intime conviction des jurés. Qui oserait prétendre que les jurés n’ont pas été influencés par l’air du temps, le législateur fou et le besoin qu’ont les peureux de se venger, en toute impunité, de ce qu’ils redoutent de subir ?
Alors que c’était suffisant d’interdire de fumer dans les lieux publics, voilà qu’on étudie les moyens de ne plus vendre des clopes aux jeunes. Mais, s’il est avéré que le tabac est le fléau sans pitié que l’on dit, comme l’alcool aussi du reste, pourquoi n’entre-t-il pas dans les substances nuisibles et interdit ?
Quelques loustics, nostalgiques d’Adolphe, nient la shoah et voilà qu’une Loi prive de paroles une grande partie des citoyens, comme si nous eussions basculé dans cette imbécillité sans son frein ! Cette Loi Moureaux n’est faite que pour cocooner une Communauté, qui dit mieux ?
Ou alors, je n’ose comprendre, Moureaux, l’homme de gauche, n’aurait pas confiance dans le bon sens populaire ! Décidément, les socialistes…
Tout le monde sait comment on parle des Noirs dans ce pays et les Autorités s’en fichent complètement. On a laissé faire une belle carrière à Michel Leeb qui s’est moqué des Chinois, des Suisses et surtout des Noirs de façon vraiment injurieuse, alors qu’on fait tout pour empêcher le comique Dieudonné d’en faire autant de la Communauté juive ! Curieux, non ?
Rien que de prononcer le nom de cet humoriste, je sens que déjà certains lecteurs vont se dire que je suis un affreux raciste !
En ce cas d’espèce, les artistes indépendants, les écrivains qui sont autant que les autres révoltés du nazisme, seront suspectés, s’ils tempèrent leurs propos…
Les lois de ce type créent la panique dans la sémantique. Il faut y adhérer sans nuance. Le doute n’est pas permis. Il est impossible d’ouvrir toute discussion, comme si la vérité était absolue d’un côté et pervertie dans tous les autres. Ces lois nient les subtilités de la langue française !
S’il n’y avait pas une presse à la botte, un public gobe-mouches, le législateur serait moins faraud dans sa volonté de restreindre une liberté contestable à cause des agissements d’une minorité.
Pourquoi cette société a-t-elle déraillé au point de passer du permissif au répressif en l’espace de 30 ans ?
Une des réponses, mais ce n’est pas la seule, est électoraliste. Quand le public comme le nôtre est travaillé par une information galopante du fait-divers, il est rentable pour un parti politique d’exploiter l’émotion qui en résulte. Cela offre l’avantage de présenter le législateur comme le champion de la défense du plus grand nombre et d’occulter le mauvais côté de l’information qui serait plutôt économique et qui heureusement n’intéresse pas grand monde, puisqu’on fait tout pour bloquer l’information aux faits divers.
C’est tellement vrai qu’on attend toujours l’application de la Loi au sujet des administrateurs des banques dans leur gestion à caractère frauduleux du patrimoine de leur clientèle.
Enfin, cette unilatéralité du Législateur est volontaire, puisque aussi bien celui-ci n’a pratiquement plus aucune prise sur l’économie et qu’il est très mal vu qu’il applique des règlements éthiques. Il ne va quand même pas se tirer une balle dans le pied en avouant que le secteur le plus considérable des activités en Belgique lui échappe complètement.
Cependant, le Législateur joue sur du velours en matraquant le citoyen des lois de toute espèce.
En effet, ce n’est pas sans risque d’être assimilé aux délinquants visés de dénoncer les Lois, qui par nature restreignent la liberté individuelle.
Qui est pour la pédophilie, un arsenal dans sa cave, souffler la fumée de sa cigarette sous le nez d’un voyageur dans une gare, un nazi niant l’holocauste, de l’alcool vendu à la jeunesse, un sketch de mauvais goût ? Mais personne, enfin toute personne raisonnable et de bonne éducation.
Alors, ceux qui sentent que les Lois font des dégâts collatéraux, mais qui redoutent de passer pour des délinquants en puissance, se taisent et assistent passivement à la disparition progressive de leurs libertés.
Si on ajoute à cela le plaidoyer de bonne foi pour une sécurité accrue dans les rues et les centres commerciaux, on ne pourra qu’applaudir aux caméras de surveillance, aux recrutements de vigiles et à une suspicion renforcée autour des activités humaines, si bien que l’innocent interrogé au milieu de son village et se croyant entouré de criminels dira « Allez-y ! Tant mieux, je n’ai rien à me reprocher ! ».
On rétorquera que le PS Moureaux en faisant voter la loi du 30 juillet 81 afin de réprimer certains actes inspirés par le racisme et la xénophobie, n’avait sans doute pas l’intention d’interdire à tout le monde le droit de s’exprimer. Mais avec le temps, c’est ce qui est arrivé, tant les Ligues de défense ont su amalgamer un ensemble de critiques sous le seul critère du racisme.
Quant à la xénophobie, c’est un paradoxe, les plus xénophobes sont les membres mêmes de l’Administration qui ont un contact directement ou non, avec des étrangers, à commencer par les fonctionnaires chargés d’établir des zones de non-droit ou de transit, en attendant de réexpédier l’étranger là d’où il vient.
C’est bien une des énormités de ces Lois bouffeuses de liberté. On se demande si elles sont faites contre le citoyen ou contre l’Administration ?