« Les Cabinets FORTISsimo ! | Accueil | MY A$$… »

Une affaire de gros sous.

-Conjointement au groupe de travail du Sénat chargé de réfléchir au devenir des dotations royales, vous venez de créer le C.C.P. chargé de repenser les dotations parlementaires régionales et fédérales. Pouvez-vous nous en dire plus ?
-Le Comité Contre les Prébendes est un groupe chargé de réfléchir sur la masse salariale octroyée, dans le cadre de l’accumulation des mandats, la pérennité et les transmissions dynastiques de ceux-ci et la surestimation des services rendus à l’Etat de tout le personnel placé par le système électoral.
-Vous voulez diminuer le budget alloué au paiement des indemnités parlementaires et autres ?
-Non seulement, nous voulons aussi casser les dynasties qui se fondent sur la popularité des pères pour asseoir les fils aux emplois, nous voulons régulariser le système pour la parentèle adjacente, les frères, les sœurs, les cousins, etc.
-Vous allez démanteler le pouvoir !
-L’assainir tout au moins.
-Les parlementaires ne seront jamais d’accord !
-C’est pourquoi le C.C.P. sera composé d’extraparlementaires.
-Où irez-vous les chercher ?
-Nous ferons appel à candidature par tranche d’imposition. Quatre catégories seront sollicitées : ceux qui gagnent moins de 1.000 euros par mois, 1.500 et enfin 2.000.
-Vous avez dit quatre, or vous n’en citez que trois.
-Oui. La quatrième sera réservée à ceux qui ne gagnent rien et qui doivent vivre quand même.
-Vous ne risquez pas de faire du populisme ?
-Pourquoi pas. Le mot ne nous gêne pas. Ne sommes-nous pas dirigés aujourd’hui par une ploutocratie démagogique qui fait aussi du populisme à sa manière ?
-Vous en voulez donc tant que ça aux élites ? Sans doute parce que vous n’en êtes pas !
- Vous employez exactement « Les élites » au pluriel. la sociologie contemporaine explique les transformations des sociétés développées, victimes « des » élites.
-Il faut bien qu’il existe des dirigeants !
- Les "élites" et non plus l’élite embrassent les divers types de dirigeants ou dominants qui se succèdent à la faveur d’un régime conservé sous son appellation de démocratie, mais qui s’est transformé comme j’ai dit en une ploutocratie démagogique.
-Le pouvoir n’appartient-il pas au peuple ? N’avons-nous pas le droit de révoquer par l’élection qui bon nous semble ?
-C’est de l’humour, sans doute, ce que vous dites ? Avez-vous vécu des changements dans la hiérarchie des personnes qui nous dirigent et qui vont du pouvoir à l’opposition sans que réellement les politiques se modifient. Vous confondez gestion des affaires et politique.
-Mais, si nos politiques ne varient guère, c’est parce que nous sommes victimes de la crise et…
-Avant la crise, elles ne se modifiaient pas plus qu’aujourd’hui.
-Mais quand même, nos élites sont honnêtes pour la plupart. Elles travaillent à améliorer notre démocratie…
-Déjà avant la crise, plus encore maintenant que nous la subissons de plein fouet, l’analyse économique sérieuse atténue le pouvoir des politiques, mais pas leur intérêt à se maintenir au pouvoir.
-Pourquoi resteraient-ils au pouvoir, s’ils sont incapables de l’accommoder selon notre volonté ?
-Parce qu’ils y gagnent largement leur vie et qu’ils aiment paraître, donner leurs avis, passer pour compétents, bref, ils aiment le pouvoir pour s’y faire valoir.
-Et les décisions qu’ils prennent ?
- L'État n’est pas un arbitre, il n’est rien d’autre qu’un moyen de domination politique entre les mains des détenteurs du pouvoir économique. C’est l’histoire des « Grandes familles » ainsi désignées dès la fin de la guerre 14-18 qui se sont acoquinées avec les « petites » familles politiques afin de former un tout cohérent pour diriger le pays.
-C’est du marxisme !
-On se fout des étiquettes. Il faut distinguer ce qui est juste de ce qui ne l’est pas.
-Le pouvoir n'appartiendrait qu'en apparence aux élus ?
- En réalité, il y a amalgame d’intérêts au niveau de l’Etat avec les milieux d'affaires. L'ensemble économico-politique se confond en une seule classe qui contrôle l’État, exploite le reste de la nation et retire de l’exploitation citoyenne un bénéfice matériel, des honneurs et des privilèges.
-Jamais on ne vous laissera les moyens de créer ce C.C.P. révolutionnaire !
-C’est évident. Mais personne ne peut nous empêcher d’être de plus en plus nombreux à y penser.
-Alors, ça vous avance à quoi ?

ccp3.jpg

-C’est nouveau, des chômeurs et des syndicalistes se réunissent à Namur, à Bruxelles, sans la présence des partis récupérateurs habituels comme le PS. Ce n’est qu’un début. Quand nous serons 300.000 dans les rues, le C.C.P. sera créé de fait. Puisque la démocratie est devenue un vain mot, nous n’avons plus qu’un moyen de défense. Il faut toucher le pouvoir politique au portefeuille !... A 1.000 euros d’indemnité vous les verriez devenir des lions.
-…sauf qu’ils pourraient se corrompre davantage !

Poster un commentaire