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KONARD

C’est le code du plan MR qui sauvera la Belgique des futures émeute de la population qui attend la reprise que Michel et les économistes promettent depuis septembre 2008.
KONARD : Kubla Organisation Nationale Assistance Reynders Département.
Aux va-nu-pieds, il présente comme neuf aux soldes du 7 avril, les vieilles godasses de la réserve.
Si le 7, le plan KONARD n’a pas l’audience souhaitée, les peureux et ceux qui ont bourré leurs armoires de provisions, pourront musarder à leurs fenêtres et jouir du spectacle de la fureur des gens de la rue, c’est Serge Kubla qui le dit.
Mais le MR le sent, la reprise est là. Tous les économistes officiels en sont persuadés (ceux que l’hebdomadaire Marianne appelle les charlatans).
C’est le propre des gens en place, quand ils n’ont plus rien à distribuer de concret et que le garde-manger public est vide, ils n’ont plus que les mots qu’ils jettent à la figure des pauvres, comme jadis les prêtres jetaient l’anathème au front de l’athée : reprise ! reprise ! les Rouges ne passeront pas...
Démocratie, Etat de Droit, liberté d’entreprendre, toutes choses éminemment honorables quand elles sont traitées par des gens honnêtes. Elles ne le sont pas quand elles sont au pouvoir des manipulateurs et des voyous ou des gens qui ne sont plus à même de juger du drame de ceux dont la condition est inférieure à la leur.
Or notre personnel d’Etat en place, si les voyous n’y sont pas encore trop nombreux, les déphasés, les imbéciles, les croyants et les immatures, y sont légion.
Notez qu’il devrait y avoir une sorte de confraternité d’intérêt entre les personnels politiques et les assistés sociaux, puisqu’ils vivent les uns et les autres de la charité publique. Les premiers fixent eux-mêmes leurs émoluments pour des mérites qu’ils croient immenses, ainsi que ceux des seconds, pour des détresses qu’ils estiment légères.
Et ces personnels poursuivraient une politique au comble du fiasco et de la déroute, se verraient à la Région et à l’Europe poussés par la ferveur populaire, alors qu’autour d’eux, ce n’est qu’un champ de ruine ! C’est à n’y rien comprendre.
Ils tablent sur la bêtise générale, l’anesthésie collective et aussi sur la petite franche active qui poursuit le rêve capitaliste comme si elle était encore dans la perspective d’une société d’abondance.
Attendez, disent-ils, à la reprise, vous allez voir comme tout va repartir à la hausse, les salaires, les offres d’emploi, tout enfin de ce qui fait le bonheur des peuples.
KONARD nous promène depuis septembre dernier. Les mois de mai et juin jusqu’au 7, seront particulièrement riches en promesses. Et si en octobre vous êtes toujours chômeur ou que vous êtes en passe de l’être, et si en plus vous avez cru au salade des Michel, Kubla, Reynders et Consort, c’est que vous étiez fait pour le plan KONARD.
Il faut dire que le système est pervers. Il épouse les instincts les plus bas, les vices les plus profonds qu’il érige en qualités, d’esprit de compétition, d’amour du travail, ces sornettes qu’on nous serine depuis les débuts de l’ère industrielle.
La promotion au mérite fait partie de l’illusion populaire, selon laquelle l’effort et l’étude sont de nature à sortir quiconque de la condition misérable.
Les statuts, qui propulsent l’impétrant capitaliste, ne portent que sur les besoins marchands. Qui ne peut commercialiser son intelligence devra besogner le jour afin de poursuivre le soir et à ses frais l’accomplissement de sa propre destinée. Par contre, celui qui mettrait au point un appareil pour commercialiser la merde, en crème à tartiner à six goûts différents, se verrait au cœur du système honoré et probablement grand défenseur de KONARD.
C’est donc un système qui sélectionne au départ l’intelligence qui sert à ramasser du fric.

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Aujourd’hui ce système est en plus accablé d’un pourcentage rarement atteint de diplômés qui n’auront jamais un travail en fonction de leurs compétences.
Nous sommes gangrenés jusqu’à l’os pour croire que nous sommes dans un bon système et qu’il n’y a que celui-là qui vaille.
Serait-ce finalement que l’homme ne vaut pas cher et qu’il n’y a aucun moyen de l’amender ?
Le plan KONARD donne la réponse.
Il nous annonce la bonnes nouvelle, un peu comme si le MR était une succursale des Disciples de Jéhovah. D’ici à ce qu’on voie Kubla, Defraigne et Michel faire du porte à porte avec la petite mallette noire, se concertant entre deux maisons…

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