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Le libéralisme est nuisible à la santé.

Il est vrai que condamner le libéralisme est facile, à cause de ce qu’il est devenu.
En effet, depuis septembre de l’année dernière le voile s’est déchiré peu à peu livrant l’envers du décor aux yeux des spectateurs que nous sommes : patrons voleurs, banquiers voyous, clientèles prises au piège, politiciens complices, pour un résultat que nous découvrons avec stupeur. L’augmentation de la pauvreté est le sort peu enviable des populations laborieuses. Le chômage massif est la voie la plus habituelle qui y mène, avec son corollaire de bas salaires, d’horaires réduits et d’intérims, la précarité par excellence.
Les pratiques de la banque et de la bourse dévoilées, c’est toute la bassesse des intérêts privés qui mine l’intérêt général, dont le libéralisme se fout comme d’une guigne.
Quand les escrocs et les présidents des conseils d’administration ont partie liée et que tous jouent au « gendarme – voleur » ou à « chat perché » pour se réfugier, leurs forfaits accomplis, dans les paradis fiscaux ; on se dit qu’il n’y a rien à faire et le découragement gagne les gens.
Les remèdes proposés sont par nature de faux remèdes, des placebos des Autorités pour agir sur notre moral.
En pourrait-il être autrement ?
Ce que les libéraux proposent : une nouvelle éthique qui remplacerait la loi de la jungle est vouée à l’échec pour deux raisons. La première, consiste à garder confiance en ceux qui ont fait chavirer la barque, et moyennant quelques modifications des Lois (que l’on attend toujours), quelques protestations de leur bonne foi, on leur confierait à nouveau les clés avec mission de chasser l’imposture et le vol et d’instaurer à la place un capitalisme « honnête ».
Cela reviendrait de proposer à un pédophile qui se dit guéri, le gardiennage d’une classe d’enfants !

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La seconde enfin, est technique. Elle consiste dans la nature même du capitalisme qui ne survit que par une expansion continuelle (PIB). Un capitalisme sans croissance ne peut exister longtemps. On ne peut bâtir une société de plein emploi et à hauts salaires avec les techniques et les profits espérés de la mondialisation. La récession qui est le lot de cette politique aveugle et absurde a répondu dans les faits à la fin de l’expansion continue. Vouloir à tout prix que ça reparte, c’est se plonger dans une crise continuelle, parce que cela ne peut plus repartir. Les réserves naturelles, les ressources humaines n’existent pas à l’infini. Et même si cela repartait dans quelques pays, ce serait condamner davantage les autres
Le discours libéral sur ces seuls faits ment.
Les actionnaires des usines peuvent toujours espérer que leur situation perdure, même au milieu des ruines dont ils sont co-responsables.
Des solutions existent. Elles ne sont pas possibles avec ceux par qui le malheur est arrivé.
Si nous voulons trouver une raison d’espérer, cela sera sans eux.
L’exemple est récent. Nos libéraux ont massivement aidé à refinancer les banques à cause des fonds propres que leurs amis ont joués à la roulette. Les gouvernements occidentaux ont pris de vitesse l’opinion en ouvrant les vannes de l’argent public pour le sauvetage.
On n’a même pas discuté dans les parlements du bien fondé de cette démarche. Il paraît qu’elle devait être rapide, tant le péril était grand.
Le sauvetage de l’emploi était selon les gouvernements libéraux la raison essentielle.
Avec les dirigeants que nous avons élus, aucune autre solution n’était envisageable, comme la nationalisation du système bancaire.
On voit bien que ce n’est pas l’intérêt général qui a prévalu, même pas l’intérêt particulier, seulement la théorie libérale qui prétend donner au privé à peu près toutes les activités à responsabilités dans le cadre de nos Sociétés de consommation, et ce, quelles qu’en soient les conséquences, quant à la qualité des Services.
Voilà pourquoi les Michel et compagnie sont incompétents pour une gestion réfléchie de la crise. On sent également que les gens de cette sorte sont prisonniers eux-mêmes non seulement des amitiés qu’ils ont nouées, mais encore de cette fameuse théorie du « toujours plus de libéralisme », que les libéraux professent pire que des curés du temps de l’Inquisition.
Malheureusement, le libéralisme est entretenu dans l’esprit des gens par d’adroits partisans qui détiennent pouvoir et argent.
L’épouvantail des Rouges qui descendent comme des loups sur nos villes, qui tuent et qui violent après avoir tout saccagé est toujours l’image choc des propagandistes libéraux. Le discours habituel de Louis Michel est un parfait exemple.
C’est une question de survie. Plus vite nous nous serons débarrassés de ces clichés, plus vite chasserons-nous les indignes qui sont au pouvoir.
Combien de temps resteront-ils à nous leurrer ? Nul ne sait. Combien de plans mensongers aurons-nous à subir avant que l’écaille ne tombe des yeux d’une majorité ? Mystère.
D’autant qu’ils se sont organisés, comme les bandes de banlieue. Ils infestent les couloirs du parlement européen à leur image. Ils ont réussi à intéresser des socialistes aux idées qu’ils propagent d’un libéralisme social, dont on voit l’échec patent.
Ils n’est pas dit, le jour où ils sentiront qu’ils perdent le pouvoir, qu’ils n’useront pas des urnes sous prétexte de démocratie, comme Bouteflika qui s’est fait réélire à 90 % des suffrages en Algérie.

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