En APRIL ne te découvre pas d’un fil..
Un des moyens utilisé par les pontes du PS de se faire des ronds « vite fait bien fait », c’est de monter une société de consultance et, grâce aux relations du parti, de se faire ouvrir un compte dans une Intercommunale.
C’est fou ce qu’on consulte en ces temps d’incertitude !
Les dernières tribulations de la paire Daerden en la matière est symptomatique d’une affaire qui, depuis que l’opinion publique en est titillée, sent le roussi.
Papa et Fiston se sont finalement débarrassés de ces encombrantes filiales qui chez eux avaient pris la forme de « réviseur d’entreprises ».
Réviseur d’entreprises cela fait quand même plus sérieux que « Canyon international » ou « Consulting Idee ». Cela prend tout de suite une allure « officielle » ou « assermentée » ; comme le serait un huissier de justice chargé d’un contrôle.
La culture populaire a fichu le camp, détruite par la vie d’aujourd’hui « travailler dur, jouir vite », c’est dommage, car nos vedettes d’Ans-plateau pourraient illustrer un classique du théâtre russe : le Révizor (Ревизор) pièce de Nicolas Gogol. sur une idée de Pouchkine. L’auteur, en 1836, compose une satire sur le pouvoir et s'attaque ouvertement au système de l'administration et de la corruption.
Rien de changer sous le soleil, Saint-Pétersbourg Bruxelles, jumelage et bonus.
En réalité, réviseur ne signifie rien de précis, tant par la nature des études qui sont nécessaires (un diplôme de comptabilité suffit), que par le cadre administratif de cette profession qui est encore à trouver. L’important dans ce métier, ce sont les relations mondaines, évidemment.
Le mouvement ouvrier dévoyé par quarante ans de social-démocratie en a des carnets remplis, une liste complète de faux jetons enrichis sur le discours de Jaurès...
Ces jours-ci un autre vieux renard est sorti du bois : Guy Coeme (affaires des années 90, Agusta et INUSOP), revenu en politique en 2006 après sa traversée du désert judiciaire et aussitôt réintronisé bourgmestre de Waremme, ce qui prouve bien que ses administrés ne lui en veulent pas de son absence forcée.
Le mystère est resté entier sur la destination des commissions qui auraient été versées pour le marché des hélicoptères Agusta.
Probablement que Guy Coeme a porté les valises au Parti, mais on n’en est pas sûr.
Cependant, s’il fut empêché quelques années de vivre de mandats politiques, comme tout un chacun des cadres du parti en errance, il n’en fut pas réduit à la soupe populaire. Et il occupa lucrativement son temps à un travail d’intérêt général, sinon particulier, offert par l’entregent du président du parti de l’époque (Busquin). Il devint naturellement vu ses états de service, directeur d’April, une ASBL financée par des intercommunales.
Le journal "Vers l’Avenir" n’y va pas par quatre chemins pour titrer : "Comment Guy Coëme arrondissait ses fins de mois". Dans le corps de l’article, on retient que le directeur-général aurait facturé au total 60 000 euros à April entre janvier 2008 et mars 2009, dans le cadre d’une convention avec sa société de consultance « Canyon International ».
Il paraît que la consultance est une forme d’art de la voyance et que le profane ne saurait imaginer comme une seule idée en trois ou quatre mots peut valoir des fortunes.
Après Donfut, l’extra lucide, voici le Sarh Coeme, tarot et marc de café.
C’est ainsi que « Canyon International » par don d’ubiquité a promu les Intercommunales consultantes à des hauteurs jusqu’alors insoupçonnées et qu’en plaçant leur confiance en Guy Coeme, ancien directeur, les Intercommunales, ont réalisé les meilleures affaires de leur vie.
C’est possible après tout.
L’intéressé se défend d’avoir perçu indûment de l’argent. En présentant sa feuille d’impôt pure comme la boule de cristal, on n’est plus à l’Agusta gate.
C’est cela qui est confondant ! C’est immoral, mais légal !
Et si cela s’avérait exact, on verrait bien le gouvernement régional wallon remplacé par « Canyon International » qui serait pour la tranquillité des citoyens, contrôlé par nos deux Révizors hors pair !
A la pêche aux infos dans le vivier d’Internet, j’ai lu un pastiche d’une fable de La Fontaine que je retranscris ici, tout en présentant des excuses à son auteur, dont je n’ai pu retrouver le nom.
« Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les conneries des électeurs,
Le PS (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir à Ans le pochtron,
Faisait aux honnêtes gens la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une décente vie ;
Tous les mandats excitaient leur envie ;
Di Rupo, Lizin et Coeme épiaient
La douce et l'innocente proie. »
Il paraît que Di Rupo ne décolère pas à l’encontre du bourgmestre de Waremme. L’affaire connue une semaine plus tôt et Javaux gagnait un député ou deux ! Comme quoi, les mouvements en démocratie tiennent à peu de choses.
Commentaires
Moralité du singe: votez MR !
La fourmis à millions ayant joué au monopoli, la cigale populo va payer la crise. Oh! Fraudeur, du PS, comment as-tu volé le "peuple" de 1.000.000 €? Hein, quoi? 70 milliards d'euros (la gazette du jour) perdu par des fourmis!!! Surement un coup du PS!
Vite, un chevalier blanc....
Postée le: Anonymous | juin 12, 2009 11:03 PM