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Israël épuise la patience d’Obama.

Israël use la patience d’Obama.
Ça ne va pas très fort entre le nouveau gouvernement d’Israël, son premier ministre Netanyahou ancré très à droite et la nouvelle administration américaine d’Obama.
La liste est longue des recommandations de l’ONU qui n’ont jamais été suivies d’effet d’un Etat qui n’en fait qu’à sa tête, ayant eu, jusqu’à aujourd’hui un sûr et puissant allié : les USA.
Il semble bien que la page se tourne et qu’enfin l’Amérique fâchée finisse par se lasser des trublions du nouveau gouvernement d’Israël, le pire que l’on ait eu à supporter au Moyen-Orient et foncièrement incapable d’avoir une politique d’ouverture et de paix.
A la pensée qu’avec Netanyahou l’on ne puisse sortir du conflit latent met le monde musulman en ébullition. Les plus pessimistes craignent qu’une guerre nouvelle ne vienne embraser la région.
Au Caire, on attend pour le 4 juin la venue d’Obama qui doit prononcer un discours fort attendu.
Ce qui indigne le président américain, indigne également beaucoup de démocrates de par le monde : l’Etat d’Israël poursuit sa politique de peuplement des colonies de Cisjordanie, malgré ses démentis, mène une guerre sans merci non seulement à ceux qui à Gaza et ailleurs ne déposent pas les armes devant l’envahisseur né qu’est l’Etat juif, mais encore chasse sans pitié les propriétaires arabes des zones occupées dont il conviendrait de les peupler afin de les annexer petit à petit, et placer les Occidentaux devant le fait accompli.
Seulement voilà, les faits accomplis, il y en a trop depuis plus de trente ans. Si bien qu’à part la diaspora active dans tous les milieux, mais principalement des médias, les banques et la politique, qui tend à noyer le poisson soit en minimisant l’agression israélienne, soit en diabolisant les victimes arabes, plus personne du monde occidental n’a le moindre doute sur les intentions de l’Etat d’Israël qui entend déplacer ses frontières, annexer tout Jérusalem, repousser les Palestiniens de souche vers des ghettos comme Gaza, et proclamer le grand Israël !
On passe sur les exactions de Tsahal, les brimades quotidiennes et le mur qui sépare les Arabes des Juifs et qui semble avoir été construit entièrement sur des territoires annexés, pour ne retenir qu’une manière déplaisante et arrogante de prendre les Nations de bonne volonté pour des imbéciles. Les dernières exactions de la récente guerre contre Gaza, le massacre des populations, les destructions des maisons pour aboutir au paiement de la casse… par la Communauté européenne, sensible au martyr du peuple palestinien est un bel exemple de la manière dont cet Etat entend finir – momentanément – tout conflit.

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Le gel complet de la colonisation en Cisjordanie occupée plonge Netanyahou dans un grand embarras. Malgré les dénégations des gouvernements précédents, l’Etat a favorisé en sous-main ce peuplement qui n’était clandestin que pour la propagande à l’étranger sur le thème de l’Etat juif agressé par des terroristes et obligé de se défendre. Si « Bibi » rejette le plan d’Obama qui n’est que la reprise du plan saoudien de 2002, il risque de perdre son allié « obligé ». S’il l’accepte moyennant certains aménagements – et là l’Etat juif y excelle – les intégristes religieux de son aile droite quitteront le gouvernement.
Heureusement pour lui, les Palestiniens n’offrent pas un front uni, loin de là, les autorités de Ramallah et celles de la bande de Gaza se rejettent et ne se parlent pratiquement plus.
Hillary Clinton qui devrait en principe assurer la suite du discours d’Obama serait bien en peine de réunir des interlocuteurs afin de négocier la création d’un Etat palestinien si les conditions devenaient plus favorables.
Entre les ambitions d’un Etat vorace et peu scrupuleux qui affiche son pouvoir en exhibant son armée à tout propos et un Etat fédéré palestinien avec les territoires tenus par le Hamas et l’Autorité palestinienne de Ramallah, les perspectives sont assez sombres, surtout si – et Israël en rêve sûrement – il y avait une guerre civile entre les parties adverses qui s’avérerait inéluctable !
Toutes bonnes raisons pour que l’ONU, ignorant les gesticulations d’Israël qui n’en veut pas, convainque les pays membres pour monter une force de dissuasion internationale campant entre les parties.
Le problème, c’est qu’elle risquerait d’y stationner longtemps et aussi qu’elle prendrait parti pour ceux qui ont le plus souffert de ce drame permanent, à savoir les populations palestiniennes de souche. On oublie trop aisément l’immense tort que la formation de l’Etat d’Israël sur des territoires peuplés engendre depuis plus de cinquante ans, et plus le temps passe, plus la rancœur grandit.

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