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Le vrai retour…

Louis Michel resurgit avenue de la Toison d’or, au siège du MR, pour labourer le terrain !
« Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. ».
C’est Lino Ventura qui a immortalisé ce texte d’Audiard dans les Tontons flingueurs.
Dans un remake « du vrai retour », on voit très bien Reynders dire la réplique à notre Bernard Blier de la politique belge : Louis Michel !
Le futur ex-Commissaire Loulou veut « labourer le terrain » pour aller chercher toutes les voix que son chef de file a perdues. On sait que pâturage va avec labourage et depuis le temps que Michel rumine son retour, la garde rapprochée de Reynders pourrait l’envoyer paître.
A part ça, ce n’est pas gentil de traiter Reynders d’incompétent, puis dire ensuite « il ne doit pas avoir peur de moi ».
Le gros, est de retour, d’accord, cette prétention de le clamer sur tous les toits, c’est déjà un début de connerie, c’est son « ça » qui lui remonte du fond des âges pour claquer le beignet de son « surmoi » personnifié par le Président du MR.
Mais où il retrouve toute l’ampleur du verbe d’Audiard dans sa connerie militante, c’est dans son cri « I am back » ; car, on ne fait pas campagne à l’Europe pour refaire de la politique fédérale en Belgique. Quand Reynders est d’accord avec tous les autres chefs de parti qu’il faut en finir avec les cumuls, les rentes et les situations équivoques, voilà Michel-L’aîné qui s’inscrit à l’Europe rien que pour la rente de député, et en plus qui le gueule partout, « l’Europe c’est fini ! ». Pourquoi il s’est fait réélire, alors ?
S’il est « revenu » sur la scène politique, c’est quand même à l’Europe qu’il va le chercher, son revenu !
On se demande à quoi pense son électorat ?
Dans un film « Le pacha », Gabin dit à Robert Dalban (l'inspecteur Albert Gouvion, amant de Nathalie) « Je pense que le jour où on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner. »
Au MR, les Michel cosmonautes sont fichus de faire deux passages par jour au-dessus de l’avenue de la Toison d'Or, rien que pour emmerder Didier.
On pourrait mettre aussi dans la bouche d’un autre chef d’escadrille du MR, Gérard Deprez, la perle fine de Frédéric Dard « L'échec, c’est la réussite du con. », tant Gérard n’a pas oublié la manière dont Reynders avait voulu lui supprimer son gagne-pain en proposant Rudy Aernoudt à sa place « d’éligible » à l’Europe.
Louis, le laboureur et Charles, son enfant, c’est presque du La Fontaine, surtout lorsque le premier dit à son petit, mais de manière à ce que cela se sache dans les médias « le libéralisme est fondamentalement plus social que le socialisme".
Réhabilitant ainsi d’un seul coup tous les escrocs du genre, rendant hommage à la banque et à la Bourse, plaçant au plus haut l’art de voler le travail en pleine crise et au moment où la croissance fait place à la récession, Louis Michel fait mentir le proverbe « On ne peut pas être et avoir été ». En fait, il a été con et il l’est encore…

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En réalité, Louis Michel joue les utilités, et il laisse les arrières pensées à son fiston. Charles est moins en vue que le papa. Une merde sent moins longtemps sous les jeunes souliers.
Dans un entretien accordé au Standaard, le ministre de la Coopération, Charles Michel, éprouve moins le besoin de coopérer avec le chef du MR.
Il n’est plus d’accord avec la stratégie de son président, depuis que ce dernier tape à bras raccourci sur le PS. Alors qu’il n’avait pas besoin de le descendre, le PS descendait bien tout seul. Au contraire, les effets de la hargne présidentielle ont éteint l’incendie qui s’était autoallumé chez les rosés.
C’est tout à fait la politique viticole de l’Europe voulant mélanger le blanc au rouge pour faire un rosé coupé, finalement rejeté par les viticulteurs français et abandonné par la Communauté, d’où le temps perdu. C’est exactement ce qu’a fait Reynders avec le PS. Son rosé coupé a échoué.
Où Charles se trompe, c’est quand il eût préféré que Reynders mît en avant « nos recettes en matière socio-économique ».
On voit le résultat, même les libéraux de souche sont atterrés. Le libéralisme fout le camp dans sa version capitaliste mondialisée. On voit mal comment Didier aurait pu expliquer que le chômage catastrophique, les perspectives désastreuses et les jeux de bourse devenus du poker menteur, sont les recettes d’avenir.
Il ne faut pas prendre les électeurs pour des cons, même s’il ne faut pas oublier qu’ils le sont pour avoir encore top donné de voix au MR.
Reste que la nouvelle cure d’opposition des libéraux est dangereuse. A force de mijoter, la connerie en pot-au-feu est devenue l’alambic des Borgia.
Des appétits comme Defraigne et Kubla sont capables de tout par fringale
Avant de finir tout seul, Didier Reynders ferait bien de faire goûter les plats à son chien.

Commentaires

Richard,

Déja avec un nom pareil; tu n's'rais pas un libéral frustré? Bref! Je voulais dire que t'es méchant de tapper sur nos copains M-éristes. Ils ont des solutions libérales "tip-top" pour résoudre la crise libérale; le problème, c'est qu'on a pas été jusqu'au bout de la logique, admirable, de la doxia actuelle du libre échange (Enfin, en belgique). Il est bien connu que la solution de la crise passe (passera) par l'orthodoxie économique.

PROFICIAT.

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