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Et toujours Israël !

L’information de nos jours est aléatoire. Elle se fait grâce à des centres d’intérêt qui se démodent rapidement. Par exemple, les ayatollahs d’Iran doivent une fière chandelle à Michael Jackson. Grâce à lui, les affrontements entre la foule et les « tontons macoutes » du régime de Téhéran n’ont plus été perceptibles et encore moins commentés. L’ennui, c’est que même le lecteur ou l’auditeur attentif dans le grand public ignore où l’on en est. La situation n’attend pas que l’on revienne de l’enterrement du siècle pour évoluer.
Il devrait y avoir en permanence dans les journaux papiers et dans les journaux blabla au moins un petit suivi de ce que l’on a présenté comme crise grave à grands renforts de trompettes.
S’il y a bien une info persistante, lancinante et que l’on escamote même quand elle fait son coup de sang, c’est bien la situation en Palestine.
Certes, on a vu Obama enjoindre à Netanyahu de trouver une solution au conflit permanent avec les Arabes de Palestine, quelques déclarations des autorités ont été publiées lors de deux ou trois éditions se rapportant au drame. Le gouvernement détestable de « Bibi » constitué de la pire extrême droite, avec un ministre des affaires étrangères Kadima qui fait le pompon, a fait sursauter dans les chaumières, puis tout le monde s’est rendormi ; alors que c’est tous les jours que les Palestiniens souffrent sans que l’opinion publique chloroformée par une diaspora juive qui sait y faire, se réveille.
Vaste complot, hypocrisie mondiale, peu importe, mais il y a une situation vieille de plus de trente ans soutenue par les Occidentaux, qui n’aura de fin que lorsque les anciens habitants de la Palestine seront boutés dehors ou exterminés. Ce n’est pas un génocide, pas encore, mais c’est une extermination lente, méthodique, effroyable dans le but connu de créer un grand Etat juif sur les terres volées à leurs légitimes propriétaires.
L’ONU condamne, les Etats désapprouvent l’attitude belliqueuse de Tel-Aviv, tout en assurant Israël d’une amitié indéfectible et pendant le temps de la gesticulation, les colonies sur les terres volées se poursuivent, le mur est pratiquement terminé et des millions de Palestiniens ne peuvent ni sortir ni rentrer chez eux sans passer par les postes frontières gardés par une soldatesque juive dont le principe est clair « tu m’écrases un œuf, je t’écrase un bœuf ». Les raids de représailles succèdent aux raids de répression, c’est un massacre permanent, une spoliation constante, un déni de justice continuel avec le silence gêné parfois des Occidentaux et l’approbation de certains pays, comme les Etats-Unis qu’ils soient dirigés par Bush ou par Obama.
Quand on compare les exactions d’Israël avec celles que Saddam Hussein a pu faire dans son propre pays et sur ses compatriotes – même si Saddam était un despote et que sa mort ne fait pleurer personne – c’est cent fois que l’ONU et une police internationale auraient dû intervenir et mettre le holà dans les crimes perpétrés par Tsahal, plutôt que réagir mollement à l’intervention de l’Amérique en Irak, après que les dirigeants US aient trompé tout le monde avec la soi-disant bombe nucléaire que Hussein préparait dans ses arsenaux.
Il y a ainsi des peuples malheureux et qui ne sont secourus par personne parce que leur agresseur est grandement influent dans le monde.
Les pires crimes sont baptisés génocides ou répliques défensives selon que l’on soit une nation criminelle misérable ou puissante.

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La puissance d’Israël est faite des dons de ses ressortissants à l’étranger, de ses liens avec les Etats-Unis qui leur ont apporté les armements, y compris l’arme atomique, et les techniques pour s’en servir. Comment cela est-il possible ? Par l’influence occulte de ses partisans dans la politique, dans les médias, les spectacles, les sciences, par l’adroite confusion des genres faisant à jamais du peuple juif, un peuple martyr. Usant adroitement de cette boucherie sans nom que furent les camps de concentration de 40-45, Israël se sert de l’holocauste 65 années plus tard, comme d’un permis de tuer, comme si l’effroyable datait d’hier, et qu’il faille encore donner des gages à la troisième génération, au nom d’un repentir leitmotiv sans fin.
En fonction de ce qui précède, Israël peut tout se permettre. C’est le peuple martyr pour l’éternité.
Voilà son principal fonds de commerce. Jusqu’au jour où ce pays ira trop loin.
Cependant on se demande après tous les crimes commis, devant le dessein d’annexer toute la Région, son hypocrisie diplomatique et sa mauvaise foi, on se pose la question de savoir ce que signifie « aller trop loin » pour ce pays qui ose tout et trouve à sa botte des oreilles complaisantes, comme il trouve toujours à des carrefours de l’art, de la science et des médias l’un ou l’autre sympathisant volant à son secours, anéantissant tout effronté qui oserait dire autre chose.
Dans le spectacle, par exemple, on a bien vu comme le pauvre Dieudonné avec ses bouffonneries qui valent bien celles des sympathisants du Grand Israël, s’est fait déboulonner de partout et comme la presse et les milieux du show-biz l’ont proprement débarqué de la scène. Etonnons-nous que larguer par « les amis d’Israël » c’est-à-dire à peu près tout le monde du spectacle, il se soit jeté dans les bras de l’extrême droite…
On se doute qu’en dehors d’un cas aussi superficiel, dans les profondeurs des Etats, des affaires et des banques, la diaspora traite autrement les affaires beaucoup plus sérieuses.
On comprend pourquoi les Palestiniens se méfient de nous. On ne peut pas leur donner tort.

Commentaires

Précision: "l'arme atomique" ce fut d'abord grâce à l'aide déterminante (dit-on) de la France, dans le cadre, notamment, de l'affaire du canal de Suez. Mais, bon, ça ne remet pas en cause le fond de l'article.

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