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Arboriculture à l’Élysette.

Ah ! les arguments de José Happart et de la déléguée socialiste aux débats de ce dimanche à la RTBf, quelle lamentable histoire de gros sous dans un pays qui frise les 15 % de chômeurs ! Et venant de socialistes, c’est encore plus moche !
Ils ont tenu des propos dignes d’un Conseil d’administration, comme par exemple que les parlementaires gagneraient plus encore dans le privé. Les fins de mandats, les primes et les bonus ne sont rien à côté des sommes que l’on alloue aux banquiers et aux traders. Ah ! les malheureux, comme ils sont mal récompensés du dévouement et de l’amour qu’ils nous portent !
On voit bien que ces gens n’ont rien compris et que les notions de service à la population et les mandats qui en découlent, ils les ont intégrés dans une idéologie purement capitaliste, la leur de toute évidence.
Première contradiction : comment défendre le social et la justice que réclame le plus grand nombre quand on n’est pas là pour ça, mais pour organiser sa propre carrière, sa publicité en vue de se faire réélire et caser sa parentèle dans le job ?
Deuxième contradiction : On croit rêver d’entendre que José Happart gagnerait plus dans le privé ! Pour faire quoi ? Maraîcher ? Syndicaliste agricole dans les Fourons ? Pour être plus près des salaires du privé, il faudrait une autre capacité de travail et de connaissance du pensionné ex président du parlement wallon, sans vouloir défendre la société anonyme, pour qu’une comparaison fût possible entre lui et le fils du patron ou la star du marché.
Certes, le star-system est très performant sur le cachet de certaines vedettes du sport, comme les jeunes blanc bec du football qui peuvent gagner des sommes fabuleuses en sachant à peine signer leur contrat. Mais n’est-ce pas là aussi hallucinant que des représentants de la Nation en viennent à de telles comparaisons, si on imagine bien qu’ils sont justement au sommet de l’Etat pour tenter de mettre fin à des excès qui contribuent à appauvrir l’ensemble des travailleurs, puisque malgré ces mirifiques salaires de certains « pieduels » le rapport entre le capital et le travail est en faveur du premier qui aurait vu ses marges bénéficiaires augmenter de 12 points au détriment du second qui s’est vu pénaliser d’autant.
C’est extrêmement désagréable d’entendre nos représentants, même l’écolo jongler avec les chiffres. Par exemple, l’espèce de satisfaction que le délégué écolo éprouvait à se vanter de ristourner 40 % de son salaire au parti. C’est bien la preuve que l’on pourrait réduire les traitements et indemnités d’au moins 40 % sans que nos représentants en soient gênés le moins du monde, puisque ce « surplus » va à d’autres fins que celles de faire vivre le parlementaire et sa famille.
Les partis ont besoin d’argent ? Depuis quelques années, ils reçoivent une dotation s’ils atteignent 5 % du corps électoral. Cette dotation serait donc insuffisante ? Alors, qu’on en discute, plutôt que d’alimenter les caisses internes de cette manière.
Non. Il n’est question de quelques économies qui seront seulement d’application quand on aura changé les Lois, promulguées pour 2010 ou 2011. En attendant, remplissez-vous les poches comme d’habitude, camarades, c’est le peuple qui régale.
José Happart partira avec son fric et quelques avantages de plus dont 2 employés et demi à son service ! Sans oublier que le nouveau rentier tire toujours des sommes rondelettes de sa « mission » de président de l’aéroport de Bierset (ceci à l’adresse des gens qui, sur le plateau, se désolaient qu’après les années de son job public, le malheureux parlementaire qui n’avait pas l’occasion de rentrer dans son corps administratif, ni dans son bureau d’avocat conseil, n’avait pas le droit de toucher des allocations de chômage et - dit-on – on en vit même émarger au CPAS !)
On tirerait son mouchoir, si aussitôt à propos dont ne sait plus quelle remarque du libéral, Happart est parti sur son thème favori : « les détracteurs font du populisme ».

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Nous qui les engraissons au point qu’ils ne voient même plus qu’on va à la catastrophe avec leur système, nous qui allons devoir supporter les dettes de la Wallonie, nous faisons du populisme quand nous nous demandons pourquoi on ne sabre pas aux jours de disette dans le gras des dépenses ?
Et c’est un poujadiste jusqu’au fond des tripes qui nous fait cette leçon !
Comme on voit, les positions sont irréconciliables entre ce que pensent les gens du dessous des gens du dessus dont, sans grand mérite et sans avoir inventé la poudre, Monsieur José Happart est un des plus beaux fleurons.

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