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Patrick Avril et Jules Jasselette...

...sous les feux de la rampe.

A croire que les « élites » de la Nation ne sont jamais allées à l’école !
La dernière affaire qui fait monter le lait sur le feu du PS liégeois à propos de la sœur de Didier, Madame le procureur Danièle Reynders, en est une belle illustration.
Qui pourrait croire qu’un homme, qu’une femme, heureusement tombé(e) dans la catégorie A des décideurs, souvent à force d’intrigues et de relations, soit brusquement par on ne sait quel miracle devenu(e) un parangon de toutes les vertus, sans pulsion, sans affinité, sans plaisir, presque pourrait-on dire sans sexe ?
C’est ce qu’on nous fait croire à l’école primaire et qu’on a cessé de nous faire croire plus tard, tant cela devenait grotesque : les couplets sur l’indépendance de la justice et la hauteur d’esprit des magistrats ont fait long feu.
Alors que pour devenir simple procureur, comme émarger au budget de quelque institution que ce soit, il faut intriguer, se compromettre, s’aligner, intégrer un parti et si ce n’est pas le bon en intégrer un autre. Bref, montrer un appétit, une rage de vaincre, un mépris des autres, une si haute opinion de soi-même, enfin tout ce que l’on voudra aux antipodes de la morale, de la largesse d’esprit et de cette appréhension du pouvoir qui est l’attribut du sage, qu’il est impossible que quiconque dans la situation soit impartial, encore heureux s’il reste intègre.
L’avocat Bourtembourg parle de sérénité de la justice à propos de la sœur de Didier Reynders qu’il croit que cette dame compromet, comme si cette sérénité avait existé, comme s’il allait de soi que l’ensemble de la justice fût l’institution pilier de l’Etat de droit, alors qu’elle n’est que l’agent protecteur d’une vue de la société, contre une autre vision de celle-ci.
Après on peut ergoter que dans ce cadre-là, Madame le procureur montre un amour excessif pour le parti de son frère et une véritable allergie au PS.
C’est de la cuisine intérieure qui ne nous concerne pas.
Il y a même une sorte de réciprocité, un gag comme l’arroseur arrosé, tant sous couvert de justice des affinités électives, des magistrats sympathisants du PS ont taillé aussi des croupières ou évité qu’on en taillât pour des raisons partisanes probablement de la même manière que la magistrate fan de son frère, dans ces mêmes murs qui ne devraient renvoyer les échos que d’une loi applicable à tous avec honnêteté et discernement.
Cela date d’hier et la justice n’attend qu’une occasion d’en remettre une couche, je veux parler des condamnations pour l’exemple dont ont été victimes des travailleurs, plus sévèrement condamnés pour des faits de grèves dans la mesure où celles-ci se durcissaient et où avaient lieu des échauffourées et des bris de devanture de magasin.

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C’est un cas d’école connu de tout le monde, la justice perd vite sa sérénité quand on attente à l’ordre public. Alors pourquoi s’étonner puisque cette sérénité est si aisément perdue, ne se perdrait-elle pas dans d’autres circonstances ? Par exemple quand on s’envoie des cartels d’une Loge à l’autre, quand un parti manœuvre et place sa créature en position favorable plutôt qu’une autre pour une promotion dans la magistrature ?
Quand va-t-on cesser les hypocrisies ?
Les principes énoncés dans un Etat de droit ne sont manifestement suivis que pour la frime. Ils ne sont utiles que pour contenir la canaille – c’est-à-dire nous – exactement comme sous l’Ancien Régime.
Il faut absolument que nous soyons convaincus de l’extrême valeur de cet Etat de droit afin que nous allions travailler le cœur léger et le bagage mince, que nous puissions dire puisque c’est le juge Untel qui l’a dit, c’est que c’est vrai. L’Etat de droit comme il est exprimé en Belgique est incritiquable, suspecter une seule seconde que le respect en haut lieu de la séparation des pouvoirs n’est qu’une façade… l’audacieux est accusé de sacrilège, pire d’anarchisme destructeur des Institutions.
Or, les Institutions sont pourries parce que les hommes de pouvoir sont naturellement corrompus.
On l’a bien vu pas plus tard qu’hier avec l’affaire des rémunérations de compensation de Happart.
Faut-il que le législateur ait pensé que le pensionné député est susceptible de voler beaucoup au cours de sa carrière pour qu’il dotât sa sortie de tant d’argent dans le souci de compenser ses pertes ?
Pour en revenir à Danièle et ses « citer à comparaître », la vie communale est pleine d’erreurs de gestions involontaires, de malentendus regrettables mais où l’intention de s’emplir les poches n’est pas évident.
Il est vrai que Patrick Avril et Jules Jasselette ancien échevin de l’enseignement de la Ville de Liège se sont montrés légers dans l’interprétation des règlements et des lois. Convenait-il d’en faire des prévenus accablés par des citations à comparaître, les entacher de perquisitions et entamer leur crédibilité auprès des électeurs ?
N’y a-t-il pas mieux à faire aujourd’hui avec la canaille bancaire qui a joué et perdu des millions qui ne lui appartenaient pas ?
On ne sait pas. Ce qu’on sait, par contre, c’est que la justice ne sort pas grandie des inculpations de madame le procureur. Et répliquer à Me Kenne,. « Ce dossier a été initié avant que je n’arrive. » c’est à peu près dire « ce n’est pas moi, c’est l’autre », alors que c’est bien elle qui l’a sur son bureau et qui le relit. Ce que le PS lui reproche, c’est de s’en délecter. Il n’a pas tort.

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