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Marcourt est d’humeur roulante.

Il ne faut pas être sorcier, on en a parlé, ici même à plusieurs reprises : le circuit de Francorchamps est un gouffre sans fond et sans fonds qui ne sert qu’à occuper les poches de politiciens sur le retour et alimenter les caisses de quelques hôtels de Spa et des environs.
Il y avait déjà une forte opposition dans le public avant de rénover le circuit afin de faire plaisir à Ecclestone à qui, en raison de contrats mystérieux et de certaines promesses, on ne peut rien refuser.
L’année 2009 aura coûté à la collectivité plus de cinq millions d’euros, on ne voit pas comment l’année prochaine nous coûtera moins. Cette somme représente à peu près la taxe TV de 100 euros dont on aurait pu dispenser les wallons de plus de 65 ans.
Le privé n’a qu’une qualité : quand les affaires sont déclinantes, qu’on ne sait plus taper personne et que le personnel est au minimum, on arrête les frais en mettant la clé sous le paillasson. L’emmanchure de Happart, de la Région et de quelques intérêts particuliers sous une forme de contrat assez obscur, fait que, quoi qu’il arrive, c’est le contribuable qui éponge les conneries de ces messieurs.
A la Région, puisque les libéraux sont dans l’opposition, on aurait pu attendre qu’ils proposent d’arrêter les frais ; or, un des plus chauds partisans du circuit est toujours Serge Kubla.
L’actuelle majorité à Namur peut reposer en paix. Reste l’opinion publique qui grogne et on la comprend.
Ce circuit, comme tous les circuits mettant en compétition des monstres avalant 100 litres de carburant comme nous buvons une verre d’eau, bruyant, polluant, est devenu obsolète. Il ne sert plus à rien, qu’à un spectacle de cinglés de la bagnole.
A l’avènement sous peu de la voiture électrique, on fait tourner des pièces de collection pour les futurs musées. Qu’on ne vienne pas prétendre tirer un enseignement du circuit pour la sécurité de la route de demain.
Une seule conversion serait acceptable : mettre en compétition des voitures équipées de moteurs électriques et faire le pied de nez à Ecclestone. Mis à part le fil à la patte qu’on a toujours vis-à-vis de cet organisateur des grands prix, cela aurait au moins une utilité qui devrait plaire aux Ecolos !
Quelle bêtise aussi de garder et entretenir un circuit pareil pour seulement un grand prix et quelques compétitions accessoires par an !
Laissons donc cet objet de luxe aux Emirats et à quelques Nations montantes comme la Chine, le soin de les organiser. Pour le prestige, ils jettent l’argent par les fenêtres. Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’économie, devrait dire stop au Grand Prix, s’il prenait en compte l’état de nos finances.
Nous n’avons plus les moyens de cette politique.
On peut dire que les Frères Happart, Kubla et quelques autres nous auront coûté plus cher que l’entretien du corps de ballet des Folies Bergères pendant un quart de siècle.

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Mal inspirés, sans arguments convaincants, bafouilleurs, menteurs, vaniteux, voilà trop longtemps que ces gens-là tiennent le haut du pavé, à cause de l’engouement de la francophonie pour les jumeaux à la défense des Fourons, finalement avalés par la Flandre avec l’apport des Hollandais implantés, sans autre forme de procès.
C’est la première fois, qu’on voit des personnages politiques établir leur réputation sur un échec !
Pour en finir avec le circuit, on voit bien la manière dont les « responsables » tiennent l’électeur hors de la capacité d’emporter des décisions.
Tout ce dont on peut espérer, c’est qu’il ne gèle pas trop sur les hauteurs de Malchamps cet hiver. On ne répare pas le circuit de Francorchamps comme on bouche les nids de poule sur les routes ordinaires de Wallonie. La facture pourrait encore s’allonger en cas de thermomètre défavorable.

Commentaires

"Reste l’opinion publique qui grogne et on la comprend": la même opinion, qui a "apostasié" écolo (et pourtant je n'aime pas cette bande de bobo) en son temps (1999), car elle était majoritairement pour le "sport" automobile? Maintenant, le contribuable "grogne"... Une démocratie de girouette; on est loin, mais très loin, de l'idéale des Lumières...

En parlant des Lumières, vous avez déjà entendu parler d'Edward Bernays? C'est la lumière de la manipulation des masses, et le saint patron des spin doctors. L'homme du comment faire changer d'avis en même temps que de chemise sans douleur.

(Même auteur que celui du premier commentaire)

Je ne connais pas Edward Bernays, mais je vais m'informer.
Merci.

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