Chave présentant Gabritschevsky (1)
-Bitte au cul, saloperie, pouffiasse, pouffe du pouf, j’t’encule…
-Qu’tu fais ?
-Tu vois j’injurie…
-Mais t’es tout seul !
-Justement…
-Quoi ?
-Encore une bordée, puis j’t’explique. Foutre à la fente, dégueulasserie, brouteuse de bitte…
-A la fin, t’es cinglé !
-Où tu crois qu’on est ? « Max Stirner, l’Unique et sa propriété », les prolégomènes d’une culture…
-Ouais. Remarquable, pour un fou. J’ai lu au bureau. J’avais plus de temps qu’à la maison. J’en ai beaucoup appris.
-Avant, celui sur « Wittgenstein, l’obscur »…
-Oui, oui.
-Et « la tentation de Pénélope » d’après le p’tit dernier de Belinda Cannone », elle est bien Belinda...
-Je comprends pas où tu veux en venir ?
-J‘en ai fait quinze !... rapport à Pénélope que Brassens a fait rimer avec salope…
-Je commence à comprendre.
-Le premier j’ai eu onze lecteurs, et sur l’obscur, sept !... et quinze pour Belinda.
-Tu crois que les moteurs de recherche cavalent après le cul ?
-Enorme !
-Qu’est-ce que tu peux t’en foutre des turlupins de la braguette…
-J’m’en fous toujours. Je peins, j’écris, je bronze dans un tonneau avec le gaz au cul, quand c’est l’hiver.
-Alors ?
-J’fais mon p’tit sondage. J‘veux savoir combien j’vais en décevoir ce soir !
-Pourquoi ,
-C’est Annie Le brun qui l’écrit dans « On n’enchaîne pas les volcans », le libertin n’aime tant que la nouveauté. Je fais vilain petit canard pour les avides de jamais vu. Je m’allume à leur excitation déçue… Je suis zun artiste qu’est pas conscient…
-T’es un p’tit salaud, plutôt… qui joue au dingue. On te croit et tu touches aux droits d’auteurs, comme les valides.
-Tu permets encore une bordée : la bitte au charbon, le con c’est l’encrier du pauvre… avis à tous les trempe-queues, voilà encore un paquet de cent branleurs qui se pointent qu’ont foutu leurs zézettes où c’est qu’on n’met que d’la plume Ballon…
-T’as ton compte ?
-Parfait.
-…et l’emballage cadeau, c’est ?
-…Belmor…
-Nom qui en dit déjà beaucoup.
-Membre parmi les plus éclairés de la « Société des Amis du Crime »… Autre asile, autre temps autres mœurs, on est à Charenton…
-…tu te fais cinquante loustics exacerbés de la braguette avec Belmor…
-Ils vont être déçus, parce que Belmor dit à Juliette « …je ne sais si la réalité vaut les chimères, et si les jouissances de ce qu’on n’a point ne valent pas cent fois celles qu’on possède… »
-Et c’est justement le discours qu’ils attendent !
-Non. Car il ne débouche que sur des considérations philosophiques. Le tracassé du sexe exècre, tu penses l’ontologie, en a rien à foutre…
- Tu fais mousser tes détracteurs, tous tes « amis politiques » pourfendus comme le baron, leur mauvais côté va tomber sur ton blog, bras raccourcis, et va s’empresser de moucharder à l’autre, celui du bon côté du moraliste pontifiant.
-J’imite A. L. B. « je perverse » pour du beurre, parce qu’il n’y a rien en-dessous que les diableries qu’ils n’aiment pas : libre expression, fantaisie jarryste, tout ce qu’ils détestent.
-Pourquoi ?
-Parce qu’ils feignent de ne pas les comprendre. Leur carrière en dépend. Ils crèvent de jalousie parce qu’ils ont fait le choix de sacrifier leur liberté à leur situation, la folie à la raison….
-Dis pas des conneries. Alors les pires roquets de la pensée conformiste…
-…ce sont les Assis de Rimbaud, nos parangons, nos vertueux… nos flèches, nos lumières… nos merdes, oui !…
-Tous partis confondus ?
-Ouais. Tiens encore un bon coup pour finir : foutre, d’enpapouaser de pauvres riches, je voudrais être le comte Drakul pour les enfiler tous par le cul comme si ma bitte était une brochette géante…
-…p’t’être qu’ils aimeraient ?
-Va savoir ? Quand la nature tourne au vice, tu sais pas ce dont les glorieux sont capables !
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1. Peintre psychiatrisé. Artiste qui n’a jamais touché un balle.