Et si la Légion Etrangère sautait sur Bruxelles ?...
…histoire de protéger les francophones de la périphérie contre les persécutions dont ils sont victimes de la part de nos cousins, devenus brusquement plus germains que cousins ?
Qu’il démissionne ou qu’il soit retenu par la manche, Yves Leterme, c’est un cas.
Est-ce par malchance ou par maladresse, mais ce type est le champion hors catégorie des démissions et des coups de théâtre que la Belgique n’ait jamais eu.
Était-ce prémonitoire ? Je l’avais écrit voilà plus d’un an, ce type à la scoumoune et elle est tellement collante et communicative qu’il l’a flanquée à la Belgique entière.
Il fallait un autre rigolo pour parfaire la cata. Jean-Luc Dehaene et Alexandre De Croo sont rivaux dans l’attribution du grand prix.
Ils ont des titres tous les deux à faire valoir pour avoir rendu la planche la plus glissante possible sous les pas du premier ministre.
Le meilleur diplomate que la Belgique ait connu, le banquier-démineur, a réussi à rendre une copie qui s’apparenterait plutôt à un manifeste flamand de la plus belle eau. Et dire que la semaine dernière Laurette Onkelinx était en pamoison intellectuelle devant lui et n’hésitait pas à suivre son chef de file Di Rupo pour s’extasier ensemble du bon choix du roi sur un pareil Phénix !
Mais le gros, il y a à peine une semaine, aurait pu se les farcir toutes !
Alexandre De Croo propulsé à un âge encore tendre par son père à la tête du VLD veut montrer qu’il sait y faire aux vieux briscards du mouvement libéral flamand. Sa planche savonneuse est surtout réservée aux futures manœuvres électorales et au sentiment que le CD&V va perdre son leadership aux prochaines élections et le jeune Alexandre ne veut pas être ringardisé en restant dans le train fantôme.
Ce duo a réussi au-delà de toute espérance à rendre à Leterme son titre de plus malchanceux ringard tout azimut.
C’est tellement fort que ledit malchanceux entraîne à sa suite tous les partis francophones aspirés par les événements et précipités sur le toboggan fatal.
On sait comment ça va quand on tombe attiré par le fond, le cul sur un paillasson. Ça va tellement vite qu’on n’a plus le temps de réfléchir avant de se retrouver, le cul par terre. Reste que le toboggan de l’Etat belge n’est pas une attraction foraine. On ne peut pas remonter la pente et refaire un tour.
Nous voilà beau, avec un leader wallon, Elio tel qu’en lui-même, suppliant, adjurant les partis politiques de réfléchir, de bien peser les mots, larmoyant et blême dans les moments solennels que nous traversons. Une vraie loque, le Montois, on ne vous dit pas l’état de ses sphincters !
A l’étalage de la Wallonie, on ne peut pas dire que c’est la vitrine de rêve.
Pour sûr, celui-là n’aura pas un destin wallon grandissime. Il se sera contenté toute sa vie d’être un homme de cour, prudent et socialiste « parce qu’il le faut bien » !
A remarquer qu’en Belgique, si des énergumènes comme Leterme, Dehaene et consort auront toujours la part belle, ce n’est pas parce qu’ils osent tout, mais parce qu’ils sont Flamands.
Ce n’aurait pas été de la même manière si en Wallonie on avait de vrais hommes d’Etat et pas des lavettes qui ne sont bons qu’à faire des génuflexions et geindre un peu partout, ce qui déshonore les Wallons dont on pourrait croire que ces messieurs de la haute représentent vraiment le caractère.
Bizarrement, pourtant je suis loin d’être un libéral, mais Didjé Reynders, je le sens mieux côté grand destin qu’Elio la fiotte… Il y a chez Reynders une ambition que l’autre n’a pas, en plus c’est un rancunier et on sait bien que les rancuniers sont des teigneux. Dommage qu’il représente un libéralisme vaseux et déjà pièce de musée.
Ne reste plus qu’à demander à Javeaux de faire une neuvaine à Saint Thomas pour que l’âme wallonne bien enfouie sous les décombres de la social-démocratie se ressaisisse et réapparaisse la tête sous le bonnet.
Quant à Milquet, la castagne, ce n’est pas une affaire de femmes (Je sens que ça va fumer dans les clubs Badinter).
Non, mais… qu’est-ce qui m’a foutu une engeance pareille ?
Ce n’est pas demain la veille qu’on retrouvera l’honneur perdu !
On en arrive au point d’un tel dégoût qu’on finirait par souhaiter que les parachutistes français sautent sur BHV pour remettre de l’ordre dans la bassecour… et pourtant s’il y a bien un antimilitariste…
Car les Flamands, comme tous les nationalistes, ne connaissent que la force. La leur n’est si prépondérante que parce que devant il n’y a que des dégonflés.
On se demande même comment ils perdent un temps précieux à vouloir rester dans la légalité, nos cousins germains ? Sans doute se sont-ils émoussés à notre contact ?