Milquet-Mouse dit « NON » !
Dimanche dernier, il fallait voir comme Joëlle Milquet se défendait auprès des médias d’être « madame NON » !
Moi qui n’aime pas qu’on se défausse sur les autres et qui se hérisse quand on a comme moyen de défense : « ce n’est pas moi, c’est lui », force est de constater que Maingain, Reynders, Michel, en gros la famille libérale a dit plus de « NON » que ne le pourra dire Joëlle Milquet.
C’est plus mitigé chez les socialistes. Ils ont dit « NON » aussi, mais la bouche en cul de poule, depuis que Di Rupo, ex-chercheur et docteur en machin chose, se voit dans le fauteuil de Premier. Ce qui fait que ça s’entend moins. Idem pour le ratichon Javaux qui depuis que le Talleyrand liégeois, Monfils, est à la retraite, brigue le titre d’entremetteur discret. Javaux noie le poisson par principe. Il s’en va dire partout qu’il faut un accord et on ne sait plus si c’est sur la base flamande ou si les Francophones ont le droit d’étendre le principe à eux-mêmes.
Donc, à part ces deux « NON… mais », madame Milquet est loin d’être la seule à dire « NON ».
Il faut lire la presse et la « sous-presse » flamandes pour comprendre le malaise de Madame Milquet et sa manière maladroite de se défendre.
Cette femme est diabolisée de toutes les manières, y compris par sa famille politique de l’autre côté du « rideau de fer », le CD&V.
Certes, la presse francophone n’est pas toujours tendre et notamment ces temps-ci pour Bart De Wever, mais nulle part on n’y lit l’acharnement que les Flamands mettent à trainer Joëlle Milquet dans la boue.
Côté partis wallons, on voudrait que le bonhomme Bart se prenne un râteau ; mais, il n’y a que dans les blogs où on le voit foutre le bordel au palais royal.
J’ai même lu dans « De Standaard » qu’elle manquait d’intelligence ! On peut dire tout ce qu’on veut des avocates et des avocats désertant les prétoires pour se beurrer dans la politique, sauf qu’ils ou elles ne sont pas intelligent(e)s.
Je croyais que l’outrance était réservée aux blogueurs.
Et je ne l’écris pas que pour les autres. J’en suis plus souvent qu’à mon tour l’ardent propagandiste. C’est même ce que je préfère sur la Toile. On y aime ou on y déteste avec excès. Au moins, on y est franc de collier. On y vit, enfin. On n’y a pas la langue dans sa poche. On n’y prétend que le plaisir d’écrire ce qu’on pense. Ce plaisir est plus coûteux que ce qu’il rapporte, à l’inverse de la politique..
Si Madame Milquet était blogueuse – elle l’est, mais de façon tellement « rentrée » qu’elle écrit comme Di Rupo dit la messe – les médias flamands auraient de quoi écrire.
Or, Joëlle tient des propos mesurés, elle n’a jamais rien dit de plus que ce que les accords entre Francophones établissaient comme vérité commune.
On voit bien dans quelle société nous sommes. Nous sommes dans une société de spectacle dans laquelle les idées ne comptent plus, encore moins lorsqu’elles sont émises par des inconnus, puisqu’on y méprise le peuple. Seules les stars – c’est-à-dire les personnalités people ont le droit absolu de s’exprimer et même s’ils disent des conneries, elles seront commentées comme si elles sortaient de la bouche de Zeus.
On la cherche chez les Flamands. Depuis le temps, on l’aurait trouvée.
Pour étayer la thèse du mépris à l’encontre du « petit » peuple de la Toile, n’importe quel blogueur peut traiter d’enculé n’importe quel « star » de la politique, impunément. Et c’est bien ainsi. Pourquoi cette mansuétude ? Parce qu’attraire un vermisseau à un tribunal pour injure ne fera pas dix lignes dans les faits divers et que son impact sera nul dans l’esprit du public. Mieux, le demandeur risque le ridicule.
En n’étant que correcte dans son blog de campagne, madame Milquet ne participe pas à la vie de la Toile et ce qu’elle écrit est aussi insignifiant que son discours.
N’empêche, elle m’est devenue sympathique depuis qu’elle est la cible de ceux qui manipulent l’opinion flamande.
Je m’engage à faire quelque chose pour elle.
D’ici le 13, je vais l’oublier. Plus un mot désobligeant !
Ainsi, seulement « agressée » par la presse flamande, elle ne pourra que gagner dans l’estime des francophones.
Ce que je lui souhaite.