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Van Woerthbeek et Liliaan Bertecourt.

Non mais, sans blague ! Les mariolles aux manettes sont en train de filmer les petits soldats en marche arrière. Vous savez, le plongeur qui au lieu de sauter dans l’eau de son tremplin y remonte. C’est exactement ça… Et à côté, on n’a jamais tant vu d’activités, de télés, de bagnoles, d’i-Pod, bidules et accessoires… preuve que ça turbine, que ça gicle des usines prêts à l’emploi…
Et qu’est-ce qu’ils nous disent les champions de la réussite, les rois des assemblées ?... qu’on exagère, qu’on gagne trop, que les vieux vont foutre la faillite dans notre belle organisation capitaliste.
C’est d’un sans-gêne…
Et pas que des margraves de la bonne société, non, même des rosés des ex-maisons du peuple, ils veulent qu’on se serre la ceinture… question d’hygiène alimentaire, goût du travail qui nous reviendrait au lieu de se perdre dans le chômage (grassement payé ?). A côté de ça, on voit l’estimable Patrice de Maistre ferraillant pour Liliane, s’indignant que l’on ne pût croire une seconde que les 500.000 euros que la patronne voulait retirer juste avant l’élection de Sarko, c’était pour ses menus plaisirs, ses bagatelles, frivolités de la semaine, dessous intimes !...
Si c’était pas pour Sarko, mais ce serait pire encore que cette bagatelle ne fût demandée que pour les soins de sa petite personne, les vapeurs de Banier, les transes de l’artiste, le string d’Oreal !
Nous, pendant ce temps, on est au discours sévère. Vive la rigueur, nom de dieu, rugissent les mêmes qui applaudissent aux rêveries soyeuses de la Bettencourt !
On va dire, mec tu confonds tout. C’est en France que ça se passe l’affaire Woerth-Bettencourt. En Belgique on est bien plus « regardant ». Voire, mais c’est exact, on ne sait pas qui pourrait bien jouer les Bettencourt. On croit savoir que la presse ici est plus « domestique de vieille maison », stylée pour que madame soit servie. On voit la livrée de Hakima, et derrière celle des autres. Le travail que c’est de servir le beau monde ! L’exigence de la direction !
La classe, c’est quand le personnel ferme sa gueule.

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Par contre, on sait qui va jouer les Sarko dans peu de temps, place Royale. Il s’y apprête, histoire d’embarquer Ecolo qui se rebiffe et ça sera fait, quelques assemblées mouvementées plus loin, quand Isabelle et Jean-Mi auront fait leur numéro !... endormis les verts rombiers au doux bruit de l’éolienne participative…
Plutôt que de mouiller salement des Jaurès ou des Vandervelde, le pierrot qui va prêter serment d’ici peu, pourrait placer son règne sous le signe de Jean Cocteau. Mons, capitale des Arts et des Lettres se le devait. Son maïeur au serment du roi le peut, solidarité de la rondelle.
C’est d’autant moins voyant que Cocteau réconcilie la droite et la gauche. Il incorpore carrément cette dernière dans la droite, celle « que tout le monde » aime. Et puis, en 36, en plein front populaire, Cocteau avait choisi le moment pour se taper un petit tour du monde. Ainsi, aux antipodes, le magistral poète du pédalier pouvait écrire « Cette course autour du monde nous a fortifiés plus que jamais dans notre certitude qu’il n’existe d’injustices qu’apparentes et passagères. Chacun occupe la place qu’il mérite, en vertu d’un système de poids et mesures qui fonctionne plus profondément que démarches, nous brise, nous pousse et nous case avec une exactitude aveugle ».
Autrement dit si Cocteau et Banier sont aux sommets des arts et du compte en banque, ce n’est pas grâce ni à cause d’eux, mais c’est le destin, le talent. Ils étaient comme prédestinés, désignés par Dieu… leur don.
Faut s’incliner devant l’inéluctable…
Ce morceau d’anthologie, Elio Di Rupo devrait se l’approprier. Il est le nouveau Christ que la Belgique attendait, tout par le mérite, la modestie récompensée…
De là à clore le rêve de 36 d’aller tous à la mer, au nom du déficit et de la dette publique, Bart et Elio sont en parfaire harmonie, ah !... nous allons déguster.
Les cons passent à la caisse. Non pas pour toucher, mais pour s’y faire sentir les poches, normal, c’est ce qu’ils doivent aux riches.
La législature qui s’ouvre, nous ne pourrons sauver notre peau qu’en se tapant la leur.
Ah ! elle est belle la République, sous les rois… C’est Gendebien qui va râler, lui qui voulait du rattachement sans la grogne sociale, comme qui dirait un Cocteau bis !...

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