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Ils me les cassent…

En y réfléchissant seulement quelques minutes, qu’ils sont stupides tous ces hommes publics qui chipotent sur les mots, proposent des solutions, en envisagent d’autres ! Et chaque fois comme si c’était nous qui soufflerions les offres, les replis, les nouvelles stratégies…
Qu’en savent-ils, si nous sommes d’accord ? Comment le serions-nous, nous ne sommes même pas au courant des trafics, braderie, échanges sur les lieux de réunion, alors qu’ils ne sont jamais à la même place, comme s’ils avaient peur que quelqu’un leur fasse la peau.
Certes, ils ont été élus. L’ont-ils été sur l’expresse décision d’accomplir toutes les voltiges qu’on les voit accomplir de très loin sur les programmes qu’ils ressortent de leur fonds de commerce auxquels ils ajoutent des variantes, au fur et à mesure de la tournure que prennent les discussions ? Où ont-ils été demandé des autorisations, à qui, et pour faire quoi ?
Hier le frère Van Rompuy, champion du gordel, la manière dont il faisait la moue, parlait d’échec, comme si tout dépendait du pouce levé ou baissé. Ah ! l’entartreur où es-tu ?
Et le peuple a bon dos. Ils croient interpréter la politique qu’ils font, parce que c’est celle que nous aurions faite, si nous avions été à leur place : mais, ils n’en savent rien !
Que connaissent les électeurs de ce à quoi ils veulent aboutir ? Est-il vrai que les uns veulent et que les autres ne veulent pas et ainsi de suite ? Il y aurait une majorité de Flamands qui aspirent à quelque chose et une majorité de Wallons qui sont à l’opposé de ce que les Flamands souhaitent. Où est la multitude ? Je ne vois qu’une poignée d’hommes, quelques femmes, qui vont et viennent…
Comment cela se peut-il dans un seul pays des natures aussi opposées ?
Permettez-moi d’en douter !
Et au lieu de servir l’intérêt des citoyens dans les petites tâches de la vie ordinaire, les voilà à spéculer sur le devenir de l’Etat en feignant de croire qu’il est de la première nécessité de le voir autrement !
Certes, il ne va pas bien l’Etat, mais pour d’autres raisons que les leurs.
Le comble, c’est que cet « autrement » ressemble dans sa forme générale aux intérêts desservis auparavant par le régime précédent. Il n’est pas question ici du droit du sol, du soi-disant grignotage du flamand par le français, du carcan de Bruxelles, il est question de la plus importante escroquerie du XXIme siècle, celle qui régit nos vies bien plus que les conneries dont parlent Di Rupo et De Wever.
Le système capitaliste est toujours bien là, ces messieurs tremblent de plaisir quand le CAC 40 a belle allure et suent d’angoisse quand la croissance est égale à zéro !
Toute la fine fleur est au consensus, à l’accord général, à l’entente cordiale. Elio ne s’est jamais si bien entendu avec Barthélemy. Puis on revient se faire la gueule sur BHV, logique, il faut que le peuple en bave et qu’il ferme sa gueule.
Le citoyen bas de gamme vivra-t-il mieux quand l’organigramme un peu trop centralisateur va s’ouvrir vers les appétits régionaux ?
Serons-nous plus fiers devant nos responsables, lorsqu’ils s’inventeront de nouvelles tâches, et se décoreront pour services rendus d’une autre manière ?
Le grand cordon wallon vaudra-t-il la croix du mérite de la Flandre éternelle ? Débats…
Si les fols actuellement en train de nous gâcher les week-ends et aussi de se pourrir les leurs, avaient l’intention secrète de hisser le drapeau noir sur le palais de la place Royale et de décréter qu’ils en ont marre du système économique qui désavantage la multitude et que c’en est assez du diktat du monde de l’économie, alors oui, on pourrait parler d’un bouleversement considérable ; ce serait trop beau que l’on se souciât des gens de cette manière-là.
Hélas ! Flamands, Wallons, tous bien ignobles, gugusses survitaminés au clairon de leurs généraux, sabres au clair pour un hectare de prairie ci, une ville et ses faubourgs là ! Qu’est-ce qu’on en a à foutre quand c’est le jour du loyer, quand le patron délocalise à Hong-Kong ou qu’on a une gueule qui ne revient pas au placeur du FOREM ?
La patrie, Messieurs, c’est d’abord l’humanité, toute l’humanité.
Elle ne va pas bien aujourd’hui. Les Roms valent moins que les chats que l’on nourrit au bas de son immeuble. Des gens qui souffrent en Afrique et en Asie, se jetteraient sur un pain si nous leur en offrions la possibilité.
Ce sont les inondés du Pakistan qui se demandent ce qui leur arrive, alors que l’argent d’un seul jour de guerre en Afghanistan sauverait des dizaines de milliers d’enfants.
Alors, parler flamand ou bachibouzouk… On ne peut pas décréter quelle langue parlent les gens. C’est tout à fait fou que l’on puisse abandonner sa langue maternelle d’un trottoir à l’autre, selon que l’on est en Absurdie ou citoyen d’Hystérie.

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Je sais bien que tout ce que j’écris, c’est de l’emplâtre sur une jambe de bois ; mais quand même, chacun fait ce qu’il peut pour croire à un acte moins con. Lacan a raison lorsqu’il dit que quelqu’un qui parle pour un autre, c’est toujours un imposteur. Alors, ne parlant que pour moi-même, je me permets de voir la situation dans laquelle nous ont mis les imposteurs qui parlent pour moi.
Ce n’est pas triste !
Comment leur dire d’arrêter de me citer à tout propos ? De leur dire lorsque vous parlez de citoyen, de patriote, de primauté de ci, de grandeur de ça… foutez-moi la paix et excluez-moi de votre ménagerie ?

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