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Marions-les !

On pourra dire des prêtres qui s’adonnent à la pédophilie, qu’il n’y a pas plus de cas avérés parmi les gens d’église que dans la moyenne de la société civile… ou alors, les histoires de curés qui traquent l’enfant de chœur et le petit catéchumène grossissent par la rumeur publique et les manchettes dans les journaux !
Je ne suis pas loin de penser que par contraste de l’exaltation et le prêche pour des mœurs pures, des hommes d’église, embarrassés de leur sexualité, sombrent dans la pédophilie.
La transgression est une pente qui pousse, à la suite de promiscuités douteuses de séminaire et une fragilité personnelle, à des extrémités dont ils se croyaient exempts.
Ajoutez à cela l’instinct pervers profond du pédophile optant tout naturellement pour des métiers de contact avec des proies potentielles, et vous aurez un mélange détonant.
Ce serait injuste et parfaitement stupide de placer dans le même opprobre tous ceux qui se sentent une vocation à éduquer la jeunesse, comme d’y associer l’homosexualité. Cela va de soi…
Contrairement à l’opinion, si les affaires de ce genre viennent régulièrement grossir les faits-divers, depuis les cures, les presbytères et les évêchés, ce n’est pas dû à une floraison particulière de « vocations » de nos hommes d’église à la pédophilie; mais, parce que les langues se délient plus facilement aujourd’hui en raison du détachement progressif des populations à l’église.
La foi se perdant, de nouveaux rapports s’établissent entre « les directeurs » de conscience et d’ anciennes ouailles converties à l’agnosticisme.
Que les contempteurs de la foi se rassurent. La foi ne se perd pas. C’est la loi divine des vases communicants. Ce que la foi chrétienne perd en nombre est compensé par sa concurrente musulmane.
Pour en revenir à nos pédophiles dans l’église romaine, je pense, au contraire, qu’ils étaient bien plus nombreux avant. Alors, ils étaient sûrs de l’impunité, quand l’agressé devait présenter ses excuses au violeur, poussé par des parents incrédules.

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Dans les cas trop flagrants de viol d’enfants, la prélature violette déplaçait discrètement le prêtre scélérat. Dans neuf cas sur dix, il recommençait dans sa nouvelle paroisse, mais comme il fallait parfois dix ans pour que cela se sache, il suffisait de le déplacer à nouveau.
Les distances se sont raccourcies, les paroisses ne sont plus distantes à l’heure des portables et de l’ordinateur, que de quelques secondes les unes des autres.
Ce faisant, avant Internet, la hiérarchie de l’église était en quelque sorte la complice des crimes commis, avec l’apathie des pouvoirs publics et l’indulgence de la police de l’époque qui était éduquée pour ne traquer les personnes qu’en-dessous d’un certain revenu.
Les temps changent.
D’instinct, le prêtre pédophile est plus circonspect. Il doit avoir évolué avec les mœurs du temps qui, tout en condamnant la pédophilie, ont tendance à mettre à égalité les droits de l’homosexualité et de l’hétérosexualité. Ce qui est parfaitement conforme à l’échelle des Droits de l’Homme ; mais qui ouvre à un prédateur un créneau psychologique : celui de débusquer la tendance homosexuelle chez les enfants dont il a la charge, et d’exploiter ainsi sa découverte, tout en faisant les mêmes dégâts qu’avant, avec moins de chance d’être découvert.
En aggravant la tendance chez le jeune sur lequel il a de l’ascendant, son crime n’en n’est pas moins grand, mais cela le laisse moins exposé à la rigueur des lois.
Comme on le voit, ce n’est pas demain que l’instinct pervers du pédophile ne trouvera plus de terrain favorable.
Ce n’est pas non plus pour tout de suite que l’Eglise, qui a un criant besoin de jeunes prêtres, collaborera à 100 % avec la Justice.
Il n’y a pas de solution radicale. Cette déviance universelle et vieille comme l’humanité s’inscrit dans les conflits intérieurs de certains. Elle n’affleure que lorsque la raison ne suffit plus à réfréner la perversion.
Mais, pour ses prêtres, Rome ferait bien de les marier au plus vite. Cela réduirait des trois quarts le pourcentage de défaillants et redonnerait de la main d’oeuvres à un sacerdoce qui en manque beaucoup.
Sous le christ en croix sur le tapis à fleurs, avec ses exigences en soirée comme en matinée, une matrone dans un lit de curé est un profond exutoire où plus d’un vice rédhibitoire se noieraient par épuisement des gonades, fussent-elles ointes des phéromones les plus démoniaques.
Des innocents l’auraient ainsi échappé belle, sans que leurs naïves candeurs en sussent rien.
Et pour le reste « Deorum offensæ diis curɶ » (C’est aux dieux seuls à se soucier des offenses faites aux dieux).

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