Offre de service à la N-VA
Les deux négociateurs initiaux chargés par le roi de touiller la formation d’un gouvernement ont adopté une liturgie ancienne : celle du silence orthodoxe !
C’est décidé, le vulgaire ne saura rien de ce qui s’est passé derrière la cloison où nos basses profondes ont dit la messe pour notre salut… ou notre perte !
Soudain, le mystère fut troué d’une gesticulation accompagnée de cris.
Puis, ce fut la rupture bête et brutale !
Les journaux – qui n’en savaient pas plus – ont tenté des explications. Mais comme ils ignorent tout – comme nous - ce qu’au départ le négociateur avait mis sur la table et que la partie adverse a refusé, nous entrons dans une coresponsabilité qui n’en est pas une sur la qualité de la préformation.
On ne nous demande pas de nous prononcer sur les concessions que Di Rupo a faites et nous doutons que ce soit sur la seule dotation de Bruxelles que De Wever les a refusées.
Qu’importe.
Par vote référendaire, quelques centaines d’abonnés au téléphone correspondant à la moyenne de l’opinion générale ont décidé que Di Rupo était un négociateur hors pair et que De Wever avait bien fait de repousser l’offre du premier, le tout rien qu’à leur bonne mine.
Admirés par une majorité satisfaite, les généraux se sont retirés sous leur tente de campagne. On ne doute pas qu’après un repos bien gagné, ils rentreront à nouveau en lice pour une nouvelle joute.
Pourvu que comme Henri II, Di Rupo ne reçoive pas la lance flamande dans l’œil.
Il ne restait plus au roi qu’à désigner Jules et Jim : l’adjudant Flahaut et le maréchal des logis Pieters pour remettre la salle en état, rafraîchir au sol et raviver les couleurs des guirlandes, étant bien entendu, comme la botte de Nevers, que les négociations devaient rester toujours aussi secrètes. C’est 15 jours de bon sur les misères séparatistes.
On a bien pensé au wagon à la clairière de Rethondes pour solenniser la future reprise, mais il n’est plus en état.
Les Lions, toujours vieux (puisque se sont des hommes d’Etat), laissent la place à des négociateurs chevronnés, Flahaut roule en Citroen et Pieters est un débutant spécialiste de l’ancien (Il a donné des cours à la KUL, sans regarder « derrière son dos », comme le chef, qui confond derrière et bas du dos.).
L’appétit de la Flandre étant plus gros, au pluriel ils ne pourront être qu’énormes et grossiers, ce sera à l’évanescent Elio, le Ronsard de la Loge de la Pléiade montoise, de rappeler les règles de la chevalerie.
Rouler des miches en montant à la tribune afin de nous faire part d’un renouveau dans le départ en toute humilité, ne sera qu’une formalité.
A moins que Flahaut, mis en appétit par son enrôlement dans les troupes loyalistes, réussisse un putsch et devienne le nouveau protecteur du royaume, comme Cromwell le fut un temps de l’Angleterre.
Reste que les analystes n’ont pas encore remis un rapport définitif sur la belgitude du Carolus Imperator de la N-VA.
Bart De Wever pourrait donner un coup de pied fatal à la fourmilière, par exemple en couplant l’action de Terry Jones, chef d'une petite congrégation protestante de Floride, de brûler un Coran pour marquer l'anniversaire des attentats du 11 septembre, en brûlant la Constitution belge à la colonne du Congrès, en jetant le livre dans l’urne, au moment où le Prince Philippe ou Albert II fait jaillir la flamme sacrée !
Brûler des livres n’est pas mon fort, mais ceux-là, avec les vieux bottins du téléphone, ont toujours été parfaitement inutiles et par moments, de manipulations dangereuses.
On rassure tout de suite Obama, brûler la Constitution du peuple belge à la colonne du congrès n’aurait aucune conséquence sur l’aggravation éventuelle de violences en Afghanistan et au Pakistan.
Ce qui ne pourrait que le rendre favorable au projet de Bart De Wever.
On baptiserait l’événement la nuit de Kristel, en hommage à Veerle, son épouse.
Je me demande si la N-VA ne va pas me faire un pont d’or, comme Sarko à Séguéla ?
On vend Pelikanstraat de magnifique Rolex, si Bart m’entend ?