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Bills-only policy in England.

Sur le continent, il est rare de considérer l’Angleterre comme un partenaire loyal. Son suivisme de la politique américaine et le consensus permanent de son économie pour le pire libéralisme ont toujours refroidi les tentatives de rapprochement consensuel avec les citoyens de l’Europe.
Le thatchérisme n’a pas soulevé de violentes protestations, chez eux. Les Britanniques ont encaissé l’assaut de la droite et permis une politique de rigueur, qui n’a d’ailleurs pas porté ses fruits, puisque les dénationalisations en masse ont conduit à des fiascos comme celui des chemins de fer.
Puis, il y eut le blairisme, un genre de social-démocratie qui aura rarement été aussi loin dans la collaboration avec le plus pur capitalisme américain.
Aujourd’hui, c’est la droite qui a repris la main.
Le Régime de Sa Majesté n’a pas été épargné au titre de bon élève à la crise de 2008. La livre sterling est mise à mal, l’économie au plus bas et, comme toujours en pareil cas, le gouvernement tente de redresser la barre en puisant dans l’esprit de sacrifice des travailleurs du pays.
Si l’économie britannique ne se compare guère à l’économie allemande, l’esprit anglo-saxon de sacrifice est assez proche de celui de leur cousin germain, et pas loin, non plus, de l’esprit « petites fourmis laborieuses » que Bart De Wever lit dans les lignes de la main de la « Nation » flamande.
Le néo thatchérisme s’est juxtaposé au blairisme et comme les caisses sont vides, parmi les fonds de tiroir, il y a ce que l’Etat pourrait épargner sur l’instruction à la jeunesse.
Ce que la placidité du labour-party, les syndicats et les classes les plus pauvres n’ont su entreprendre, la jeunesse anglaise ose enfin l’exprimer dans la rue.
Les étudiants des villes universitaires ont manifesté, jeudi dernier, en cause le gouvernement qui souhaite une large augmentation des frais universitaires.
Des affrontements ont eu lieu entre étudiants et Scotland Yard.
Les frais universitaires sont aujourd’hui fixés à 3 290 livres par an. Avec la réforme, les universités pourraient élever les frais d’inscription jusqu’à 9 000 livres, soit 13.320 euros !
Multipliés par trois, le chiffre de départ déjà jugé excessif montre sous son vrai jour le gouvernement conservateur qui va empêcher les jeunes des familles les plus modestes d’accéder aux universités, encore que des amendements ont été déposés qui tendraient à rendre ce minerval progressif. Les syndicats étudiants appellent à lutter contre ce projet qui fera des universités anglaises, les plus chères du monde.

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La Rolls royale, avec Charles et son épouse, copieusement arrosée d’ordures et de quolibets par des jeunes dans la rue, en dit long sur l’intensité du drame, quand on sait la « retenue » britannique envers la famille royale.
Cette situation d’un pays faisant partie de l’Europe, quoiqu’en certaines occasions on en douterait, un pays ayant toujours montré une aptitude à servir de banc d’essai à toutes les entreprises mondialisées, on se dit que tout compte fait le capitalisme est de par sa nature sauvage, incapable même de discerner un profit à long terme, devant sa capacité à se remplir les poches à courts termes et surtout peu apte à ménager « ses amis ».
Quelle est la défense que les Etats proposent aux citoyens à propos de la crise ? C’est typique en l’espèce du comportement. Les experts sont formels, il ne faut surtout pas toucher aux structures actuelles de la liberté d’entreprendre. Il faut espérer la fin de la dépression par plus de rigueur exemplaire et d’assainissement des finances publiques. On ne pourra ainsi que hâter le retour au calme et à la prospérité.
Tous les partis de pouvoir sont d’accord là-dessus en Europe. Même en Grèce, le gouvernement socialiste ne dit pas et ne fait pas autre chose.
Or, tous les économistes ne sont pas sur le même alignement.
Etrangement, ceux qui ne sont pas d’accord sont interdits d’antenne, exclus des discours officiels. Parfois, on va jusqu’à leur dire « Nous sommes convaincus que vous avez raison (1). Mais pour exiger le changement, il faut que tous les pays soient d’accord en même temps. Ce qui est impossible ».
Autrement dit, on subordonne la démocratie au consensus des dictatures !
L’exemple de l’Angleterre en témoigne. Pas une seule voix discordante dans le pays ou si étouffée qu’on ne l’entend pas. Pourtant, un pays thatchérisé, blairisé, toujours aujourd’hui exemplairement derrière la première puissance libérale mondiale, capable de faire la guerre n’importe où si son grand allié le lui demandait, même cette puissance-là, bien accommodante, bien servile, est en danger et personne pour relever le défi autrement que ramper devant la City ! Il suffit que celle-ci renifle de l’argent à se faire quelque part le long de la Tamise, que quelques banques et agences de notation soient de mèche et voilà l’Angleterre chargée de tous les malheurs avec une nouvelle charge, comme à l’handicap d’Epson !
Il serait temps de renvoyer la social-démocratie et les socialistes à leurs chères études. Ils sont « out ». Il faut d’autres bras puissants pour plaquer les libéraux au sol, il faut une volonté supérieure aux banques pour faire plier les banquiers.
Bref, il faut un autre style au pouvoir.
Même en Angleterre on se pose la question.
Etrangement, chez nous, on se lamente sur la fin possible du pays. Alors, qu’il faudrait se lamenter sur la mauvaise qualité du personnel politique qui ne s’emploierait pas autrement pour nous plonger dans une double aventure, celle de la Belgique avec De Wever en leader et le désastre d’une crise économique, avec Reynders aux finances.
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1.Discours de Sarkozy au G20.

Commentaires

J'adore les dernières phrasesBref, il faut un autre style au pouvoir.
Même en Angleterre on se pose la question.
"Etrangement, chez nous, on se lamente sur la fin possible du pays. Alors, qu’il faudrait se lamenter sur la mauvaise qualité du personnel politique qui ne s’emploierait pas autrement pour nous plonger dans une double aventure, celle de la Belgique avec De Wever en leader et le désastre d’une crise économique, avec Reynders aux finances."
Bon week-end cher Duc

Je vous rappelle qu'en Angleterre, les étudiants modestes ont une bourse qui va augmenter pour compenser.
Ce sont les enfants de riches qui manifestent.
Il semblerait que pour RIII, il n'y a personne de convenable en Belgique sauf le liégeois Richard III

Chère Hermione,
Désolé de vous contredire, il s'agit bien d'une révolte de TOUTE la jeunesse anglaise. Je me réfère aux journaux anglais les plus lus. J'ai indiqué également, à décharge, que le gouvernement avait proposé de tempérer socialement le minerval.
Avouez que vous êtes d'une grande indulgence pour nos négociateurs politiques ! Tous les commentateurs de presse sont unanimes : six mois de négociation pour n'être nulle part !!!!
J'use de mon droit de citoyen pour trouver ces atermoiements scandaleux et le personnel politique bien minable.
Je présume qu'il doit se trouver en Belgique des caractères bien trempés capables de faire mieux. Je ne prétends pas être du nombre.
Bien à vous.

Sans vouloir rentrer dans cette polémique, je trouve cette personne "Hermione" bien excessive, peut-être est elle une "fan" de super Didier, ce qui expliquerait sans doute la virulence de ses propos!!..

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