« Reynders à reculons | Accueil | Karin Lalieux, l’Eglise et les cloches… »

La dernière de Marcourt…

J-C Marcourt, le seul du PS à Liège pouvant avoir deux idées simultanées, ne contredira pas l’observateur de la vie politique : la gauche n’est plus porteuse d’un grand projet.
La droite a compris notre époque consommatrice, individualiste, pressée et médiatique, le PS aussi ; ce n’est pas pour réagir contre cet affadissement, mais pour en profiter.

428_1ou0.jpg

Passé d’avocat bredouillant (encore un !) à celui d’un personnage du PS est plus difficile qu’avant, tant les places rémunérées sont convoitées. Pragmatique et sans idéologie, l’homme a été au service des généraux 4 étoiles, Mathot, Onkelinx et la suite. Passer d’officier subalterne à officier supérieur, dans une formation antimilitariste, c’est quand même montrer une certaine habileté. Tous les avocats de « gauche » s’y essaient, beaucoup se retrouvent le bec dans l’eau à vendre de la panouille au juge des voleurs de poule.
A écouter longtemps « la voix de son maître », c’est souvent l’écueil. On risque de rester la voix d’un autre toute une carrière. J-C. en est sorti. Il a l’esprit de l’escalier, il ravit la mémère aux soirées de pensionnés, tel Mathot père. C’est dire…
En ces temps troublés, à l’état-major montois, on cherchait un Liégeois pas trop remuant, parce qu’il en faut bien un de temps en temps. Liège est quand même la plus importante des Fédérations. On a pensé à Marcourt, parce qu’il n’inquiète pas comme celui d’Ans. Par ses facéties, il avait sa place sur les estrades, afin de contrebattre les pitreries médiatiques d’un Daerden, duquel on a pris ombrage à Mons.
Marcourt, homme d’une gauche contrôlée, tout en arrangeant le coup, est plus soft, moins imprévisible.
Il répond au quart de tour. Par exemple vous lui dites :
Quelle est la différence entre des cacahuètes et un clitoris?
Il répond aussi sec :
Il n’y en a pas, ce sont des amuses gueule !
N’est-ce pas politiquement correct ?
L’almanach Vermot 2011 vient de paraître. J-C en a pour six mois de « bien bonnes » à raconter ! Plus elle son profondément imbéciles, plus on croit qu’elles sont de lui !... C’est ça, la notoriété !
Ce n’est pas à l’heure de la mondialisation qu’il va flancher !
On va drôlement avoir besoin de lui, quand Di Rupo, premier ministre, en arrivera à nous faire rembourser la dette publique sur nos salaires.
C’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Marcourt !
Pas plus à Liège qu’ailleurs, le PS n’a une position claire sur la rigueur des Sept pour appliquer le plan d’assainissement des finances publiques repris dans le futur accord avec la N-VA!
Le peuple rouscaille ? Vous envoyez Marcourt, vous êtes tranquilles un bon moment.
Ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n’ont jamais avancé d’un pas (Bakounine). C’est justement cette sagesse-là qu’on lui demande.
Dans un accès de mélancolie, alors qu’il s’apprête à avaler l’hameçon proposé par Vande Lanotte, si Di Rupo lance « La droite est parvenue à faire croire à la gauche qu’elle doit voter pour elle. », personne ne lui aura de la reconnaissance pour cette franchise et tout le monde lui fera la gueule. Marcourt, avec la même tirade, on est mort de rire et on se renforce dans le sentiment que le Ps a joué au plus fin et va baiser Bart De Wever en même temps qu’il va sauver la monarchie.
Marcourt est parfaitement convaincu que si la droite prend la place de la gauche partout en Europe… c’est parce que le PS n’a pas fait suffisamment sentir aux industriels et au milieu d’affaires qu’il était de leur côté.
Tout le travail consiste pour un PS qui veut faire des voix et rester la première formation politique de Wallonie et peut-être demain à Bruxelles, de remplacer les mots durs comme « despotisme et tyrannie » par « sécurité et responsabilité citoyenne », transformant les petits-fils de ceux qui se sont battus contre les privilèges de classes, en une foule paisible et heureuse où chacun est étranger à la destinée du voisin.
Pour veiller à ce que cela se passe bien, J.-C. est imbattable.
C’est l’avocat bafouilleur qui expliquera le mieux, comment on accepte des sacrifices « de gauche », quand les mêmes « de droite » ne passent pas !
« Tu connais la dernière ? ». C’est dans la poche, on casque, médusés…
Sur le terrain, c’est Marcourt qui a eu l’idée de promener la jeunesse à l’étranger afin d’habituer le diplômé du supérieur au goût du voyage. L’aventure vu sous cet angle, c’est du Jules Verne rassurant. Ce n’est nullement pour des échanges avec les universités principalement américaines pour le prestige, que cette lubie lui est venue ; mais, parce que Marcourt ne croit plus aux universités francophones de Belgique.
C’est vrai que lorsque Marcourt fait l’idiot, on le devient aussi !

Commentaires

Maintenant, j'en suis certain, Richard c'est Marcourt.

Le premier regarde le second passer sur son beau vélo ou dans sa belle auto avec chauffeur.

Depuis quelques temps, Richard III me semble un peu trop écrire des choses "capillotractées"

Poster un commentaire