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Riri fait partie du reality show !

La chose ne se perçoit pas encore comme le sexe au milieu de la figure d’une candidate à la consécration d’un magazine people, mais on y vient. Berlusconi nous montre le chemin. Déjà les vedettes du petit écran en Belgique comme ailleurs, passent de la caméra au parlement. A poil ? Pas encore… plus tard. Quand il faudra bien se rehausser d’un plus, histoire qu’on distingue quelque chose dans l’alignement de la fesse libérale. Il convient d’abord de liquider les vieilles images porno, celles de quand on ne savait pas qu’on deviendrait célèbre… trop gênantes pour l’édification des foules, pour enfin entrer dans l’abstrait, avec tact et suggestion…
Il s’agit d’un régime global de gouvernement, une bulle d’artistes avec tout dedans médiatique, télévisuel, culturel, cognitif, une ambiance des contes de la mère l’oie, bien infantilisante, persistante, quand la banque merdoie et que les cons verdoient.
Le 6 février 2009, dix mois déjà, Bart De Wever ratait la finale pour deux secondes au quiz de la VRT !
On en parle encore, haletant, aux négociations... ils n’étaient plus que deux dans le jeu « Slimste Mens ter Wereld » (La personne la plus intelligente du monde).
Qui sait ? S’il l’avait emporté, dix mois plus tard, on n’en serait pas à se casser les couilles pour l’ajout d’une précaution de plus… que Bart soit sûr de remporter la mise.
Ces deux secondes-là, c’est le drame de la Belgique. Victorieux, il entrait animateur à la VRT, et il mangeait dans la main de Di Rupo pour l’exclusivité d’une interview !
Coincé à dix victoires consécutives dans les studios de Schelle de la VRT, c’est bête ! Braeckman et Verstraete étaient à onze, ce con de Bart coince à dix !
Pas sur BHV, sur la répartition des compétences, les difficiles problèmes sans explication possible… non, sur Hamilton, un cycliste du Tour de France, c’est dire que Vande Lanotte peut repasser avec ses Questions à la con « Qui c’est la Belgique ? » et l’autre qui sait pas que c’est Di Rupo, répond Léopold III… « Un vrai trou noir. Je perdais pied », répond le bouffon de droite, en entamant sa dixième gaufre.
Tout est dit.
Prochain candidat de droite, un vainqueur de la grosse cagnotte du Loto avec sa coéquipière, Christiane « partie chez Georgette pour un quart d’heure » et qui se tape sur les quinze minutes chrono, un clan d’Albanais, grand’mère comprise… une artiste qu’à côté Canaletto à l’air d’un paquet de pâtes…
Ce régime des frères Grüss s’appuie sur une droite anonyme et diffuse associée au grand capital national et international, plus proche des milieux financiers que des chapiteaux, mais rigolote comme la famille Fratellini. Programme : vol des bourses à la roulotte d’entrée, puis tout le public à éponger l’urine des grands fauves, quand le rideau est tombé et qu’il faut bien réparer la perte mémorable.

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On n’en est pas encore à la caricature, mais on n’en est pas loin.
Voilà qui tombe bien. On entre dans les festivités de fin d’année.
Tout va redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : du divertissement.
Les drames humains seront rejoués et les chants reformulés par une diseuse de Qasida. Des spectacles, des jeux vidéo en temps réel et des feuilletons émotionnels formeront nos élites avocatières. Justement, on pourrait glisser opportunément dans le show la situation médicale de la mère du conciliateur, avec tableau de température, diagnostic, prix de la chambre, vrai supplément au docteur House.
L’Italie montre la voie, comme toujours. Pour les réveillons, les zombies clients des chaînes de Berlu pourront se taper en subliminal, Mara Carfagna, ministre de l’égalité des chances, et Daniela Santanché, sous-secrétaire à l’éjaculation précoce (un vrai drame pour 30 % de tifosi de Maria Longoria). Ces dames ont des références. Kadhafi en répond… Et nous, les nôtres, nos femmes de télévision ? Ah ! on n’est pas gâté. Il n’y avait qu’ici qu’elles pouvaient faire carrière avec des porte-jarretelles en fonte !…
Les gadgets, les portables, les I-Phone, les Tom-Tom, nous encerclent, nous noient. Nous nous dissolvons sur les écrans. Herman Van Rompuy pourrait se taper un rassis à la tribune de l’Europe à côté de Barroso que personne ne s’en apercevrait. La réalité s’efface derrière un rideau de funkeys. Rien n’est grave, nous sommes des chatons qui folâtrons partout dans la joie et la bonne humeur. Après le travail, la vie est un mardi gras binchois, une érotomanie montoise. Le “beautiful people” contemple en millions de pixels l’Alberta de 27 mètres d’Albert II. Vie de star, même la sienne.
La crise économique, la spéculation financière, les plans de rigueur, les atteintes aux libertés et les collusions entre hommes politiques et milieux d’affaires, comme dirait l’autre, « c’est pas Richard III qui va régler le problème ».
Riri fait partie du grand “reality show”.

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