« Le jeu des Sep familles. | Accueil | Envie de vomir. »

Un virus belgiphage.

Après le bidouillage manqué de Vande Lanotte, voici le temps des incantations sur l’annus horribilis 2010. Pourvu que 2011 soit l’annus mirabilis ! Las… janvier n’en prend pas l’allure.
Di Rupo essuie les plâtres du nouveau show en présentant ses vœux aux militants et aux médias. Nul doute que Javaux depuis la Collégiale d’Amay et Joëlle Milquet depuis la Grand-Place de Bruxelles, n’en fassent autant.

a1839.jpg

Le cri est unanime : “C’est pas moi, c’est l’autre”, même le gros depuis Anvers barytonne sur le même ton. Ils se doutent que, pour le coup, on s’achemine vers un nouveau quart d’heure de vérité électorale. Mais voilà, l’électeur a horreur qu’on le dérange deux fois de suite pour la même chose. Le petit Alexandre, fils du père De Croo, l’a appris aux dépens de son parti. Puisque, c’est lui qui a retiré la prise de courant et produit la panne de l’actuel pataquès, aux affaires courantes depuis. Preuve qu’on ne lui en veut pas trop, on va peut-être oublier sa boulette et l’appeler à l’aide.
Inutile d’être stagiaire dans un Institut de Sondage, un nouvel appel aux urnes verrait le PS progresser en Wallonie et la N-VA en Flandre. Les deux poids lourds auront eu le temps de convaincre l’électorat avant l’isoloir, qu’ils ne sont pour rien dans le désastre.
Dans son homélie incantatoire des vœux, Di Rupo a eu une idée.
Ça lui arrive quelques fois…
Elle est aussi simple que l’homme, c’est-à-dire qu’elle ne l’est qu’en apparence : « créer un gouvernement d’union nationale s’accordant au minimum “sur BHV et le financement de Bruxelles” ou, à défaut, un gouvernement Leterme bis élargi ».
Le chef des rosés-libéraux mêle astucieusement le légal et l’illégal. En effet, il n’y a rien à redire à un gouvernement d’union nationale. Par contre, reprendre un Leterme avec ses zombies et l’élargir sans autre forme de procès, c’est faire fi des élections de 2010 et se moquer des électeurs.
Son sursaut ressemble à une peur panique de tourner la page Belgique dans l’incapacité d’avoir une vision pour les seuls concitoyens de son futur : les Wallons.
L’écuyer de Saint-Georges terrassant le Doudou ne veut pas être régicide. Il propose de passer de Sept partis à Neuf, incluant les deux libéraux ! Il espère ainsi le titre de protecteur de la dynastie.
Franchement, il n’y a personne parmi les avocats du PS capable de refaire les prêches de Monsignore ?
Nul n’ignore que la crainte du PS est de former un gouvernement antisocial. Or, Di Rupo et son parti sont sur la même longueur d’onde que les libéraux à la question essentielle de régler les déficits et d’éponger la dette. Le cher homme veut satisfaire aux désirs de l’économie orthodoxe de l’Union européenne et du capitalisme mondial. Une politique dans laquelle les travailleurs, les pensionnés et les allocataires sociaux seront archi baisés au profit de l’actionnariat et du parasitisme bancaire !
Alors, vouloir croire que ce gouvernement de redressement économique serait en même temps social, on croit rêver.
Si, en dépit de tout, Elio devait jouer un rôle délicat : défendre les intérêts des collectivités tout en aidant les libéraux à tenir la seringue pour nous purger, on le verrait la main sur le cœur s’écrier « grâce à moi, la canule est moins grosse que celle que vous auriez eue dans le baba, si nous n’avions pas été là ! »
Voilà trente ans qu’on nous promène ainsi, au PS !
Voilà son problème à Di Rupo et aux membres du bureau au PS. Ils ne veulent pas avoir une discussion sérieuse avec la France !
Quant au reste, le nationalisme exacerbé des pointus, leur ostracisme délibéré sur la communauté minoritaire, le Gordel de la « revanche » du beauf contre les fransquillons, l’amnistie posthume aux collabos de 40 avec versement d’indemnités aux descendants nostalgiques d’Adolphe, les garde-frontières de BHV à créer, le Bourdaloue montois balaie tout cela d’une manche de sa soutane.
Si ce type tarde trop à voir que c’est fichu, des mariolles entretemps auront acheté le littoral qui va de Dunkerque à Zuydcoote, de sorte que les couillons qui comptaient faire faire à leurs familles des châteaux de sable de La Panne à Knokke-le-Zoute jusqu’à la fin des temps, ne pourront plus relancer leur marotte en terre non-hostile, sans douiller à fond l’affranchi promoteur. Quand il faudra vider les lieux, s’ils ne veulent pas que la fine fleur nationaliste leur botte le cul, il sera trop tard.
Quant au virus belgiphage, que Di Rupo ne cherche pas plus loin : il en est une variante.

Poster un commentaire