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IBZ, tel un bruit d’abeille !

C’est bien gentil de leur part, mais ils auraient pu nous envoyer plus tôt leur prospectus « que faire en cas d’accident nucléaire », par exemple, le jour où des socialistes aux libéraux, ils se sont enthousiasmés pour les centrales atomiques dans les années 60 !
Les socialistes en voulaient tellement, pour l’emploi, le progrès, la source inépuisable d’énergie, et j’en passe. Certains même n’ont pas bougé d’un iota là-dessus et n’en démordent toujours pas en 2011. Faudrait peut-être les mettre le nez dans la cuve infernale du réacteur 3 de Fukushima, les irradier un peu, pour qu’ils comprennent !
Ça fait pédezouille de la part d’IBZ , de nous prévenir que le pharmacien a des comprimés d’iode gratuits qui nous attendent sous le comptoir. Non seulement l’usage ne s’en fait pas encore sentir, mais encore lorsqu’il le sera, il n’y en aura pas pour tout le monde.
Quant à l'évolution de la situation au Japon, où des traces d'iode radioactif 1.250 fois supérieures à la normale ont été relevées en mer à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, quel est l’océanologue qui pourra dresser une carte des mers avec les courants marins pollueurs, comme les météorologues ont établi la carte des vents, pour nous annoncer triomphalement que les doses de radioactivité étaient minimes ?
Et les poissons, d’un naturel fugueur, qui pourra nous certifier qu’ils n’ont pas folâtré dans des eaux suspectes ?
On voit bien qu’IBZ, comme les partis, comme les banques, comme les commerçants de la chaussée de Waterloo aux hyper commerces du clou à la locomotive des zonings, en ont tous voulu du nucléaire en se fichant des gens, en se gargarisant des formules du genre « le risque zéro n’existe pas ».
Tout ça sans réflexion, sans recul, sans analyse complète, sans morale ni philosophie de la chose, rien que dans l’angoisse qu’un jour on puisse faire une croix sur la croissance, cette foutaise capitaliste que sans elle nos banquiers ne vivent plus !
De ce qui ressort de cet engouement et dont on avait déjà un aperçu avec Hiroshima et Nagasaki en 45, il a fallu qu’on passe par Tchernobyl, pour qu’enfin on se pose quelques questions suite au tsunami et au drame de Fukushima.

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Le monstre, ce n’est pas l’atome, c’est nous qui le détenons par notre appétit de pouvoir, de gain, de confort qui tourne à l’aigre avec une population mondiale exponentielle et surtout avec notre incapacité de faire ce que l’on doit sans regarder les autres, sans imaginer que s’ils ne font rien, ce serait bien bête d’agir seul ! Alors, dans cette optique, personne ne fait rien et l’humanité court à sa perte aussi vraie qu’elle scie la branche sur laquelle elle est assise depuis 50.000 ans.
Intelligent l’homme ? On se demande avec son appétit guerrier, ses sales manières, son envie de ce qu’ont les autres, cette façon de porter le travail aux nues avec l’intention de ne rien foutre en faisant faire aux autres, ces cons…
Bon. Qu’est-ce qu’on fait après ça ?
Rien. Les Français essaient de fourguer leur nouvelle centrale, extra sûre, mais extra chère, sans pouvoir affirmer qu’elle ne pètera pas un jour comme toutes les autres extra sûres et extra chères.
Les Japonais ouvrent leurs parapluies dans les rues, pour éviter les retombées nuisible à la santé et les ouvriers des centrales se sacrifient pour la grandeur de la Nation, tandis que les actionnaires foutent le camp et que les patrons de TEPCO se confondent en courbettes d’excuse.
On parle de syndromes, d’effets papillon, tandis qu’on suit l’évolution de la situation à la Centrale n° 3 dont l’uranium en fusion pourrait percer le fond de la cuve et s’enfoncer dans le sol.
Tout ça pour du beau pognon, lui-même aussi salement pollué que s’il avait été « gagné » par les trafiquants de drogue, mais jugé honorable par nos démocraties irréprochables !
Dans quelques temps, après quelques dernières photos de corps irradiés, de vues saisissantes des bateaux de plaisance sur le toits des maisons à trois étages, des marmites où mijotent les barres radioactives enfin désactivées, mais ayant marqué les lieux de leur empreinte pour au moins mille ans, tout retombera dans la « norme » et nous pourrons à nouveau contempler le panache blanc qui s’échappe des silos refroidisseur de Tihange, sans nous poser la question de l’imbécillité du genre humain.
Personne n’aura observé que le secteur privé détenteur de la puissance nucléaire ne se contente plus comme au bon temps jadis de regarder périr des ouvriers au travail, mais menace impunément le monde, à au moins trente kilomètres à la ronde de leurs chaudrons !
C’est tout nouveau. C’est tout récent. Dorénavant, le public fait corps avec les actionnaires de l’électricité, enfin pour les risques, pas pour les profits !

Commentaires

Encore la sempiternelle manipulation journalistique de notre peur.
Peur de l'inconnu et soumission au triomphe de l'ignorance de la réalité.
J'entendais dans le journal de la RTBF, je ne sais quelle radioactivité? de je ne sais plus quoi? "10 millions de fois supérieure à la normale".
Ici, je lis "des traces d'iode radioactif 1.250 fois supérieures à la normale". Et si la normale, c'est ZERO (ce que chacun veut,
puisque nour refusons le risque ZERO) 1.250 fois ou 10 millions de fois ZERO, n'est-ce pas encore ZERO ?
Tout ça nous permet d'oublier les 25.000 morts du Tsunami et de nous concenter sur notre peur.
Comme tous les médias, vous agitez notre PEUR de la MORT, celle de vos clients,
les millions d'occidentaux riches et cultivés qui achètent les produits de vos usines à sentiments.
Dans un article précédent, vous minimisiez la catastrophe de BOHPAL, la mort de 3.500 personnes officiellement
et problablement 12.000 au total, pas grave par rapport à notre trouille (de vieux pourtant condamnés à mort) ?
Il faut dire que là, c'était circonscrit, comme vous l'écrivez, chez des pauvres ignorants.
La caractéristique des puissants et des riches que nous sommes est d'avoir peur de le leur propre mort
tout en semant la mort (bien réelle, en Palestine, en Libye et ailleurs) chez des petits.

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