« Croissance sur le fleuve bleu. | Accueil | Ça se dégrade ! »

Visite des ruines.

Pas que la dimension du pénis chez le Belge moyen pour tirer des larmes aux lecteurs de journaux. Ailleurs, la réussite ne se mesure pas en taille, mais en jours ! 290 que l’Haut-lieu discute. Le dernier menin du roi, Wouter Beke, a l’air d’un fameux loustic, avec une petite gueule de premier de la classe qui fait craindre le pire.
Pendant que nous ratiocinons, le monde ne s’arrête pas de gamberger. Et ce n’est pas triste…
La CNUCED (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement) nous met en garde : le nombre de pays très pauvres a doublé ces quarante dernières années. Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a suivi la même évolution en trente ans.
Le premier constat qui va de soi démontre, s’il en était besoin, que le système économique que nous portons aux nues et qui s’est dorénavant installé tout seul aux commandes des milliards d’individus qui peuplent ce monde NE VAUT RIEN ! En tous les cas pour une majorité d’entre nous.
Evidemment, ceux qui en profitent ou qui croient pouvoir en profiter un jour sont suffisamment puissants et convaincants pour nous persuader du contraire.
Et c’est de cela dont nous souffrons le plus. La controverse n’a pas cours dans les discours officiels qui font et défont les réputations.
On l’a vu dans l’après crise de 2008. Les bonnes intentions de certains chefs d’Etat se sont heurtées au mur de l’argent et à sa défense.
L’Europe glisse à droite et à la préservation des « valeurs » du capitalisme, que c’en est une bénédiction pour les banquiers !
Moralité : rien n’a été fait, toute forme de crise financière peut survenir à tout moment, toute spéculation scandaleuse sur les prix peut prendre demain n’importe qui à la gorge.
C’est ce qui s’appelle un flop orchestré par la multitude elle-même qui croit dur comme fer tout ce qu’on lui raconte, jusqu’à plaindre la société TEPCO, propriétaire des centrales de Fukushima, jusqu’à boire les paroles d’Alain Minc.
Le modèle de développement qui a prévalu jusqu'à présent partout dans le monde a échoué, même dans les pays « riches » !
Les modèles traditionnels appliqués aux PMA n'ont pas fonctionné.
Prenons l’exemple de la Belgique : voit-on un seul parti « traditionnel » ouvrir le débat sur l’absolue nécessité de revoir toutes les copies d’un système aussi foireux ?
Que nenni !...
Emmenés par la délirante Sabine Laruelle, ministre des PME et Didjé qu’on ne présente plus, le gouvernement Leterme, en intérim il est vrai, n’est même pas conscient de l’extrême urgence de contrer le péril d’une nouvelle catastrophe du monde capitaliste. Il n’est pas le seul. Ailleurs, c’est pareil. Une des sources des abstentions record en France et le désintérêt général pour la politique en Belgique vient d’une conviction devenue majoritaire parmi les électeurs, qu’il n’y a plus rien à faire dans le domaine politique. Depuis qu’on n’a plus que le mot « économie » à la bouche, une certaine forme de sagesse populaire a compris où se trouve le vrai pouvoir.
Alors, le rapport de la CNUCED, qu’en fait-on ?
Que fait-on pour la situation qui s'est aggravée ? Le nombre d'individus vivant dans l'extrême pauvreté a "augmenté de 3 millions par an entre 2002 et 2007", qui ont été pourtant des années de forte croissance économique (avec des moyennes de 7 %), pour atteindre 421 millions d'individus en 2007. Au total, 53 % de la population des PMA vivaient dans l'extrême pauvreté au seuil de la débâcle économique mondiale.
La dépendance aux importations est devenue dévastatrice", déplore la CNUCED. Les importations de produits alimentaires de ces pays étaient passées de 9 milliards de dollars en 2002 à 23 milliards en 2008.
Les économies de ces pays restent peu diversifiées
A ce triste constat s’ajoute une accélération de l'épuisement des ressources naturelles.
Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

clown4.jpg

Bah ! tant qu’à faire, parlons des relations entre Di Rupo et Bart De Wever. C’est surtout ce dernier qui intéresse, plus vieux jeu et réactionnaire que lui, tu meurs, donc excellent pour la préservation du système économique, même s’il veut chambouler le système politique. Quant à l’autre, au sortir de la piscine de Mons, une constatation : il n’a pas les épaules !...
Avec notre 290me jour sans gouvernement, on n’a plus la tête à rien, si ce n’est à rigoler et manger des frites pour protester mollement. Alors… la misère dans le monde, le système qui ne vaut rien… vous en connaissez un qui fonctionne bien ? (Cette interrogation à titre de lot de consolation)

Poster un commentaire