« L’échec du bouffon. | Accueil | Profession : socialiste ! »

Rumeurs…

Le PS français serait-il en train de rater la grande fête médiatique que devait être l’élection du candidat du parti à la présidentielle de 2012 ?
Les camarades branchés de la direction sont sur la voie qui y mène.
Il y a d’abord les inconditionnels de la candidature de Dominique Strauss-Kahn qui, après l’affaire de la suite 2018, ont réclamé des accommodements aux règles fixées pour ces élections internes, espérant encore un retour de leur champion !
Sacré Strauss-Kahn, aura-t-il fasciné les éléphants du parti ! Adoré ou exécré par les femmes, le voilà en passe d’épater les vieux machos, par la soumission apparente d’Anne Sinclair dans son couple.
En s’adressant aux médias afin qu’on cesse de leur parler de l’affaire du Sofitel, ce sont les mêmes qui en parlent encore ! Ces gens affichent une telle méconnaissance de la réalité politique, qu’on se demande à quoi ils doivent leur longévité ? (On pourrait dire la même chose du PS belge)
Admettons que DSK ait été victime d’un complot ourdi de l’Elysée, que les rapports entre lui et Nafissatou Diallo aient été des rapports tarifés entre un client et une prostituée (version des avocats de DSK), que Tristane Banon, la journaliste française qui prétend avoir été agressée sexuellement par le playboy sur le retour, soit une affabulatrice et qu’enfin la liaison du directeur du FMI avec Piroska Nagy, une de ses employées en 2008, quoique l’intéressé ait présenté des excuses pour sa conduite à ses employeurs, soit une pure invention, comment peut-on croire une seconde, qu’un candidat sorti à peine « blanchi » d’une catastrophe médiatique de résonance mondiale, ait une chance d’être élu à la présidence de l’Etat ?
Eh bien ! c’est ce qu’ont imaginé certains éléphants du PS.
Et voilà que Martine « la tricheuse », selon la version de Ségolène Royal, à la suite du vote du Congrès de Reims de 2008 (42 voix de différence), Martine Aubry, la complice de DSK lors de l’entrevue à Marrakech planifiant la candidature de DSK, la voilà sur les rangs au même titre que six autres candidats pour une élection de raccroc, et les électeurs ne s’en souviendraient pas ?
Le reste fait partie du début de campagne, et c’est plutôt raté.
Les péripéties échelonnées de l’affaire DSK, occultant tout, le départ de Christine Lagarde du ministère des finances pour le FMI, le jour où Martine faisait son premier discours de candidate, les « malheurs » s’enchaînent. Cela suffit déjà pour plomber sa candidature. Les empressements maladroits de « sa garde rapprochée » sont des ajouts accablants de naïveté.
Par exemple, le contraste qui existe entre les discours sur la jeunesse, le renouveau nécessaire, de Martine et son comité de soutien dont la moyenne d’âge tourne autour des soixante ans !
Et puis viennent les rumeurs !...

7l_1000.jpg

Certes, les partisans de la première secrétaire la soutiennent dans sa démarche de poursuivre en justice les colporteurs de rumeurs. Mais, est-ce bien malin ? N’est-ce pas d’une certaine manière les alimenter ?
L’erreur est surtout d’accuser le NET, les blogs et les courriels collectifs de toutes les extravagances, surtout qu’il s’agit de rumeurs anciennes, comme son alcoolisme ou les affinités avec les intégristes qu’aurait eues son mari, avocat. D’autres plus basses encore concernant son état de santé, sa mauvaise vue, et sa mansuétude pour les femmes voilées au point de réserver certains jours la piscine municipale de Lille aux femmes musulmanes, alors qu’elle n’était pas l’initiatrice de ce couac dénoncé par les laïcs, mais plutôt Pierre Mauroy, son prédécesseur à la mairie.
Les éléphants, les candidats, les comités de soutien, tout l’appareil directeur du PS de la rue Solferino, pèchent par manque de lettres. Qu’ils réentendent donc le Barbier de Séville et s’attardent sur l’air de la calomnie.
Personne ne détient la vérité. Il n’y a pas une vérité, mais des vérités. A côté de ces vérités, il y a les affabulations, la plupart sont le résultat d’une désinformation générale, produit d’une intoxication par empoisonnement volontaire des sources par les médias. Seuls quelques esprits malins inventent des « vérités » dans l’intention de nuire. Ces inventeurs, on ne les retrouve jamais. Ils vivent à l’aise à l’UMP, au FN, au PS et ailleurs, même les Verts en portent la croix.
Ce qui découle de la manœuvre actuelle des rumeurs et que retiendra l’électeur, tient en très peu de choses : sera élu(e) quelqu’un(e) qui aura échappé aux rumeurs parce qu’on ne l’aura pas vu(e) titubant à la sortie d’un bar ou qu’il-elle n’aura pas payé les services d’un personnel chargé de divertir la clientèle dans un hôtel, fût-il aux USA, ou qu’il (elle) n’aurait rien fait de tout cela, mais aurait oublié quelque part un devoir de réserve. Le « Casse-toi, pauvr’ con » de Sarkozy , n’était pas compatible avec la fonction présidentielle. Il est en train de rectifier le tir.
Le public, est ainsi fait. Il aime rigoler à l’occasion, ne crache pas sur un verre et se précipite dans des histoires de sexe au gré de ses pulsions ; mais, il ne veut pas qu’un Berlusconi français s’installe à l’Elysée, ni d’un pochetron au conseil des ministres.
Rumeur ou pas, que les candidats(tes) se le tiennent pour dit !

Poster un commentaire