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Show de Bart : de la VRT à la N-VA.

Selon le Vlaamse Volksbeweging, l'indépendance doit être prise au sérieux et pour cette Association, il est temps de préparer un plan B et l'indépendance flamande.
Elio Di Rupo aurait dû acheter l’appellation « plan B » sur la Toile et ainsi éviter les contrefaçons. Voilà ce que c’est de lancer des paroles en l’air pour faire peur. Ceux qui auraient dû en principe trembler dans leur froc vont finir par avoir une longueur d’avance !
Pour rester dans le concret et à la lumière de quelques éléments chiffrés dans les volets économiques et sociaux rejetés par De Wever, les points de vue ne sont pas si éloignés que cela entre les parties.
L’ « abîme intergalactique » qui sépare désormais le nord et le sud du pays, selon les nationalistes radicaux flamands, a la différence qui existerait entre une Margaret Thatcher et un Ronald Reagan. C’est dire comme Di Rupo y est allé de bon cœur dans la trahison des siens, et comme l’autre n’a pas su convaincre de la médiocrité de l’offre et par conséquent de sa bonne foi.
Lorsque Bart explique qu’ « au niveau socio-économique, les propositions du formateur n'apportent rien ou très peu, et ne sont pas dans la ligne des recommandations de l'Europe », je crois pouvoir dire qu’il se trompe sciemment. Au contraire, et c’est même un reproche que l’on peut faire au rédacteur de la note, celle-ci va même au-delà des recommandations à tel point qu’elle risque de développer une surrégulation dans une cacophonie du chacun pour soi qui conduit justement à s’écarter de l’Europe.
L’Europe est comme anesthésiée par l’ampleur de la crise et ses instances sont désorientées quant au choix le meilleur. Il aurait été facile de prôner un assainissement de la dette qui soit indolore. Ce n’est pas le cas. Quant à l’argument qui consiste à faire croire que seules les classes moyennes auraient à payer la facture, c’est typique d’une démagogie de l’extrême droite à l’égard de son vivier naturel des voix que sont les cadres et les commerçants. En l’absence de chiffres du formateur, les mesures dont les « gels » sont les principaux moteurs, on peut croire que sur l’échéance de deux-trois ans, les travailleurs, qu’ils soient de la santé, de l’enseignement ou du privé, sentiraient passé la facture.
"On touche à peine aux systèmes du chômage et des pensions", dit l’augure de la N-VA. Là encore, que veut-il ? Mettre directement sur la paille des milliers de gens, y compris en Flandre ? Quel est le partisan du tout à la Flandre qui accepterait qu’un membre de sa famille sorte du droit à l’indemnité du jour au lendemain ?
Au contraire, dans une Belgique quand même classée parmi les plus riches au monde, qu’un socialiste restreigne, voire supprime à terme, le droit de compenser la perte d’un travail par un revenu de remplacement, est d’une grande conséquence et procède d’une méconnaissance profonde de la situation du chômeur.
Quant à Bart De Wever, ses intentions en la matière disent tout sur le personnage. Sa réussite dans les médias et à la VRT en font un showman redoutable qui connaît les publics et qui a un

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sens inné pour chauffer une salle. Il a compris que la politique spectacle ne consistait pas à être efficace et honnête ; qu’elle était surtout là pour réussir une soirée, émouvoir les gens et espérer faire salle comble au prochain spectacle.
C’est le type du comique à la Buster Keaton. Il ne rit jamais, garde un visage en massepain et il séduit par l’espèce de naïveté avec laquelle il balance ses vilenies.
Le président de la N-VA titille encore Di Rupo sur « les intérêts notionnels, la préservation de l'indexation des salaires, la hausse du précompte immobilier et une série de "mesures qui harcèlent" les entreprises cotées en bourse. Le climat entrepreneurial s'en trouverait sapé. »
Voilà un parfait discours qui ressemble à celui de Pierre Poujade, ce militant populiste des années cinquante dont Jean-Marie Le Pen fut le bras droit avant de commencer une carrière en solo.
Alors, qu’on en finisse : que le roi désigne Bart De Wever comme formateur, avec le programme de la N-VA ! Parmi les partis, le plus embêté serait le CD&V.
Combien de chance aurait-il de faire accepter son ours par les autres formations ?
Alors, je dis chiche.
Sinon on perd son temps avec ce clown. Et si les Flamands s’amusent de l’histrion, qu’ils l’adoubent, mais alors, sans nous !
Nous verrons si sa culture de la responsabilité financière est en béton armé ou si ce n’est qu’un moyen de monter un dernier gag !

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