Quand les déséquilibrés s’équilibrent !
Du Bel Armand (De Decker) : le FDF est un parti jusqu’au-boutiste.
Et le MR est un parti déculottiste ?
Il n’est pas le seul à haïr la résistance du FDF, mon Uccle Armand, les autres sont du même avis, pas pour « une haute idée du devoir, l’avenir de la Belgique, le sauvetage sacré de la dynastie, etc. », vous pensez, ils s’en fichent. Où ils iraient si l’affaire tournait mal ? Vous voyez d’ici Laurette faire secrétaire dans le cabinet Uyttendaele, pour autant que le cher maître en ait encore un ?
Maingain aurait raison contre tout le monde ? C’est politiquement impossible !
Si BHV est un bide, il est crucial qu’ils soient TOUS embarqués sur la même galère. Ainsi, ils se répartiraient la faute. Collective, elle serait plus légère. Il vaut mieux être un imbécile noyé dans la masse des imbéciles, qu’être imbécile tout seul.
Ces gens qui se haïssent et sont toujours prêts à se faire un croc-en-jambe, descendent tous aux abris quand l’ouragan s’annonce. Qu’il en manque un, forcément, ça fait prétentieux. De quoi il se mêle l’effronté ? C’est l’homme à abattre, pour éviter la honte.
A l’intérieur des partis, c’est pire. Les seconds couteaux, quand ça foire, critiquent à mort ceux dont ils embrassaient le cul le jour avant. Pour peu qu’il sache y faire avec l’opinion, c’est l’heure de la vengeance de l’employé de couloir.
Pour qu’une carrière politique aille jusqu’au bout, la perte de confiance des masses est à proscrire. Le public silencieux, le petit personnel reste à la botte.
Ils nous joueraient le God Save the King, si Maingain se mettait à la cornemuse et le Bel Armand en tambour-major.
Ils ont tout oublié des positions « courageuses », quand les grands responsables ne pouvaient trouver une solution que dans une large compensation à la fin de BHV, anosognosie légitime, pour rester en règle avec soi-même.
Le moment est à la vaseline. Les hémorroïdes, c’est pas très résistant au gros calibre. En fait de large couloir à Soigne, ils ont été servis. Les brutaux d’en face vont au « fion » des choses. Tous les participants « vranzais » ont leur pot « crème hydratante » à portée, pour leur large couloir. Surtout qu’on ne les traite pas d’enculés, c’est pour le roi, madame ! Le procédé de Gersuny, injection sous-cutanée de vaseline, c’est pour prémunir de l’accord suivant.
Au slogan « La liberté ou la mort », nos élites ont préféré « Protection de nos roubignolles parlementaires ».
Comme Dominique Strauss-Kahn, ces messieurs-dames ont choisi leurs mots :
Laurette Onkelinx : c'est un accord équilibré… un grand soulagement…
Jean-Michel Javaux : le chemin du dialogue… un équilibre autour d'un dossier…
Joëlle Milquet : On a franchi une première étape… une solution aux attentes des francophones…
Charles Michel : un accord qui respecte tout le monde… respecter le droit des francophones…
Je passe sur les appréciations flamandes employant en gros les mêmes mots. Même Bart De Wever est content. C’est dire.
Eh bien ! amis lecteurs, nous avons là un beau cas de figure de ce qu’est le jeu de la politique et de l’emploi des mots d’usage au Moniteur.
Finalement Armand De Decker, vice-président MR du Sénat, lorsqu’il dit « le FDF est un parti jusqu'au-boutiste » rend inconsciemment hommage à un parti, le seul, qui ait été logique avec ses électeurs.
Ce qui ne veut pas dire que le FDF soit un parti miraculeusement sorti du lot. On le sait, en politique la morale n’existe pas. L’essentiel n’est pas de rechercher la vérité, mais de faire croire aux électeurs que leur parti détient la vérité… Oui, le FDF est un parti comme les autres, mais qui s’est trouvé dans la nécessité de suivre la pensée majoritaire de ses électeurs, sous peine d’être rayé de la carte. Il dit la morale par nécessité.
Ah ! vous auriez pu voir la chose au PS, si les Wallons avaient eu la désagréable impression d’être abandonné par Elio Di Rupo.
Vous auriez vu alors toute la classe politique se lever contre les accords d’Eloi Di Roublardo. Même au PS, pourtant déjà bien Lepéniste sous des grands airs, avec en tête la passionaria retrouvée des hauteurs de Seraing, Laurette Onkelinx, elle-même.
Mais comme les Wallons ont le sommeil profond, aiment la quiétude et le chant des oiseaux, les rumeurs lointaines, le bruit sourd du canon sans voir l’éclair, rien ne saurait les affecter. Tant qu’ils ont leurs nouveautés IT, sa Galaxy Tab 7.7, leurs Tablet S de Sony, ils n’en ont rien à foutre, ni des Fransözisches, ni des pieds plats du plat pays, les Wallons !
Reste plus qu’à voir leurs gueules, le jour où la gamelle sera vide… l’année prochaine avec un Di Roublardo approuvé par De Wever. Couplet des partis qui auront tenu le coup jusque là : « pour la banque, le sauvetage de l’épargne, la dette qui menace la génération qui vient, etc. ».
Voilà un siècle qu’on nous la fait. Pourtant, ça prend toujours… C’est con tout de même !